Neuilly-sur-Seine en bref
Département : Hauts-de-Seine
Code postal : 92200
Population : 61768 habitants
Région : Ile-de-France
Arrondissement : Nanterre
Canton : Canton non précisé
Code postal : 92200
Population : 61768 habitants
Région : Ile-de-France
Arrondissement : Nanterre
Canton : Canton non précisé
Histoire de Neuilly-sur-Seine
Le quartier du pontLe nom de Portum Lulliaco apparaît pour la première fois sur une charte de l'abbaye de Saint-Denis. En 1140, les moines établissent un bac qui permettait le passage de la Seine, probablement un peu au nord de l'avenue Charles De Gaulle actuelle. Un village se forme autour de leur ancienne ferme appelée "Nully" en 1316. Nully devient un lieu de passage entre Paris et la Normandie. Un pont en bois sera construit suite à la chute du bac du carrosse d'Henri IV et de Marie de Médicis en juin 1606. En 1772, un pont en pierre de 219 mètres de long est construit par Jean-Rodolphe Perronet sous Louis XV (une statue de ce dernier se dresse au pied du pont sur la pointe orientale de l'île de Puteaux). En 1942, un pont métallique réalisé par L.A. Lévy le remplacera. En 1992, les trottoirs du pont seront rétrécis pour permettre le passage aérien du prolongement de la ligne 1 du métro jusqu'à la Défense.
Le quartier de Bagatelle-St James
En 1527, François Ier fait construire en bordure de la forêt de Rouvray (dont le bois de Boulogne correspond à ce qui en reste) le château de Madrid dont les restes furent détruits en 1795 sous la Révolution. Il n'en reste aucun vestige. Seul le nom d’une avenue en garde le souvenir. En 1777, Claude Baudard de Saint-James, financier, fait construire et aménager le domaine de la Folie Saint-James dans le parc duquel sera élevé le lycée de la Folie Saint-James dans les années 1950 qui sera reconstruit et agrandi de 2005 à 2006.
La plaine des Sablons
C'est en 1785 à Neuilly, sous Louis XVI, que l'apothicaire Antoine Parmentier tentera les premières cultures de la pomme de terre dans la plaine des Sablons. Au XVIIIe siècle "port Neuilly" devient une commune; le 7 février 1790 c'est l'élection de la première municipalité avec Nicolas Jean Delaizement comme maire. La municipalité tient sa première réunion dans l'église Saint-Jean-Baptiste (reconstruite de 1827 à 1831). La mairie est ensuite transférée place Parmentier, dans un bâtiment qui deviendra, tour à tour, Justice de paix, bibliothèque municipale et aujourd'hui Centre culturel Louis de Broglie.
Le quartier du Parc
Le château de Neuilly construit à partir de 1751 et modifié par la suite par Joachim Murat qui l'acheta en 1802, sera la résidence favorite du roi Louis-Philippe et à sa famille de 1830 à 1848. En 1842, c'est en se rendant à Neuilly que le prince héritier Ferdinand-Philippe d'Orléans fut victime d'un accident mortel. La chapelle commémorative, près de la porte des Ternes, a été déplacée de son emplacement originel lors du percement du boulevard périphérique. Neuilly a récupéré, après l'indépendance de l'Algérie, la statue équestre du Prince qui se trouvait à Alger. Elle a été remontée au milieu du carrefour Inkermann-Victor Hugo. Le château fut incendié lors de la Révolution de 1848. Ne subsiste qu'une des ailes occupée aujourd’hui par la Congrégation des Sœurs Saint-Thomas de Villeneuve (52, boulevard d'Argenson). De nombreuses rues de Neuilly, Louis-Philippe, Orléans, Chartres, Amiral-de-Joinville… rappellent l'attachement de la municipalité avec la famille d'Orléans. Le parc du château fut loti au Second empire.
Le Second Empire
En 1859, le quartier des Ternes est détaché de la commune pour être absorbé dans le nouveau Paris d'Haussmann. En 1866, les environs de la porte Champerret seront détachés pour constituer une partie de la nouvelle commune de Levallois-Perret.
Les funérailles de Victor Noir, en 1870, attirent à Neuilly cent mille personnes. Cette manifestation est un prélude à la chute du Second Empire.
Depuis 1870
Les combats de la Commune sont violents à Neuilly et les bombardements principalement des Versaillais détruiront une grande partie des habitations (cinq cents maisons) où les fédérés s'étaient retranchés.
Les années 1870 à 1890 voient la construction de nombreux bâtiments de Neuilly : la synagogue de la rue Jacques Dulud (l'agrandissement sur la rue Ancelle sera réalisé en 1937), œuvre d'Émile Ulmann, sera inaugurée en 1878, la mairie actuelle, en 1882, (œuvre de Victor Dutocq et Charles Simonet). La construction de l'église Saint-Pierre, œuvre d'Henri Alfred Dauvergne, débutera en 1887.
Le lycée Pasteur, boulevard d'Inkermann, œuvre de style Louis XIII de Gustave Umbdenstock, sera achevé en 1914, mais n'ouvrira ses portes qu'en 1923. Le bâtiment servira d'hôpital à l'Ambulance américaine pendant la première guerre mondiale.
Prolongement du traité de Versailles, le traité de Neuilly entre les Alliés et la Bulgarie fut signé, le 27 novembre 1919, dans la salle des fêtes de la mairie.
Comme partout en France de nombreux Neuilléens sont victimes des deux guerres mondiales. Citons Édouard Nortier, ancien maire et député, tombé au champ d'honneur en novembre 1914, le rabbin de Neuilly Robert Meyers et son épouse Suzanne Bauer déportés en 1943 et Madeleine Michelis, jeune professeur de lettres et résistante. La 2e division blindée du général Leclerc perd 3 hommes à Neuilly [1] lors des combats pour la libération de Paris.
En 1936, lors du Front populaire, le maire de Neuilly, Edmond Bloud (60 ans) "alla seul, de son petit pas tranquille, prêcher le calme aux ouvriers occupant les usines… Lorsque la crise fut passée, il reçut des lettres de remerciement émouvantes signées par de nombreux grévistes" (Pierre Coulomb, Neuilly Journal Indépendant). Le 12 juin 1940, Edmond Bloud s'oppose aux Allemands et fait afficher partout : "Ville de Neuilly-sur-Seine - Quoi qu'il arrive, je reste au poste d'honneur que vous m'avez confié. Mes fils se battent à côté des vôtres… On les aura ! Dieu protège la France. Edmond BLOUD Maire, Ancien député". Bien que les Allemands aient installé 550 centres à Neuilly et tenté de faire partir les édiles, Edmond Bloud les en dissuade dans leur propre langue et empêche ainsi la réquisition de la mairie et de l'hôpital de Neuilly, qu'il avait fait construire en 1935. En raison de ces actes de résistance, il est révoqué en 1942 par le gouvernement de Vichy (qui nomme Max Roger) mais réhabilité en 1945 jusqu'à l'élection d'Achille Peretti en 1947. Edmond Bloud meurt le 16 mai 1948, matin de la Pentecôte, dans sa maison du passage Saint-Ferdinand. En 1949, son petit-fils Denis Bloud (8 ans) coupe le ruban tricolore inaugurant la rue Edmond Bloud, qui longe l’hôtel de ville de Neuilly.
Le 7 août 1991, Shapour Bakhtiar, dernier premier ministre du shah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi est assassiné dans son domicile du boulevard Bineau.
Le 13 mai 1993, une prise en otage d'une classe d'enfants à l'école de rue de la Ferme par un déséquilibré fait la une des media (l'affaire de la maternelle de Neuilly).
La campagne pour les élections présidentielles de 2007 attire l'attention à plus d'un titre sur Neuilly-sur-Seine. Le candidat UMP qui sera finalement élu, Nicolas Sarkozy a été maire, député et conseiller général de Neuilly et y est électeur. Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire Olivier Besancenot y est employé de la Poste. Enfin et surtout, l'application de la loi SRU y a fait polémique. Le journal Neuilly indépendant a publié en mai 2007 les informations suivantes : « La ville de Neuilly s'est acquittée de ses engagements en matière de logements sociaux. Les réalisations et les projets en cours lui permettent de ne pas payer la pénalité au titre de la loi SRU. Le nombre de logements sociaux sur la ville va passer de 391 en 2001, à 1165 en 2007 puis 1344 en 2008 ». Neuilly-sur-Seine compte actuellement 800 habitations HLM, soit à peine 2,5% de son parc immobilier alors que la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) fixe l'objectif à 20%.
source : Wikipedia