Boulogne-Billancourt en bref
Département : Hauts-de-Seine
Code postal : 92100
Population : 101743 habitants
Région : Ile-de-France
Arrondissement : Boulogne-Billancourt
Canton : Canton non précisé
Code postal : 92100
Population : 101743 habitants
Région : Ile-de-France
Arrondissement : Boulogne-Billancourt
Canton : Canton non précisé
Histoire de Boulogne-Billancourt
Les débutsVers 1100, un petit hameau peuplé en grande partie de bûcherons se forme près d’un des méandres de la Seine au sud de la forêt de Rouvray. Faisant face au village de Saint-Cloud, il est nommé Menus-lès-Saint-Cloud.
En février 1319 le roi Philippe V le Long encourage la construction d’une église à Menus-lès-Saint-Cloud pour servir de lieu de pèlerinage aux habitants de Paris et de ses environs, à l’image de l’église Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer qui servira d’ailleurs de modèle pour le nouvel édifice.
En 1330, l’église Notre-Dame de Boulogne sur Seine est achevée et la ville change de nom pour devenir Boulogne la Petite. Cette église, qui est érigée en 1343 en paroisse détachée d’Auteuil, devient le principal lieu de pèlerinage des parisiens et verra la venue de Jeanne d’Arc, Du Guesclin et Sixte Quint.
La zone de Billancourt, une plaine agricole au sud de la ville où se trouvent quelques fermes, reste pour sa part rattachée à la paroisse d’Auteuil.
Boulogne la petite est principalement un village agricole jusqu’au XVIIe siècle où une deuxième activité importante, la blanchisserie, apparaît. Puis, au cours du siècle suivant, la ville devient même un lieu de villégiature. De vastes zones de chasse l’entourent, dont le bois, gardé et clôturé, qui sert pour les parties de chasse royales.
À la Révolution française, Boulogne prend le statut de commune. Billancourt, pour sa part, après avoir appartenu à une abbaye (Saint-Victor-des-Champs), est vendue et change plusieurs fois de propriétaires.
La première industrialisation et l'union des deux villes
Au milieu du XIXe siècle, Boulogne commence à s’industrialiser avec la mécanisation des blanchisseries et l'installation d’une population ouvrière.
En 1859, Napoléon III souhaite étendre les frontières de Paris jusqu’aux limites physiques de l’enceinte fortifiée. Se pose la question du devenir de la zone de Billancourt qui, contrairement à Auteuil auquel elle est administrativement rattachée, est située hors des fortifications.
C’est le Baron Haussmann qui choisit de rattacher Billancourt à Boulogne sur Seine, rattachement qui sera effectif par la loi du 16 juin 1859, et en 1924, la ville change de nom pour devenir Boulogne-Billancourt.
L'essor industriel et culturel
L'Île Seguin
L’année 1898 signe le début de l’aventure automobile pour la ville de Boulogne-Billancourt avec l’arrivée de Louis Renault sur l’île Seguin. L’industriel développe rapidement son activité et avant la première guerre mondiale, on compte déjà 6 000 employés dans les usines Renault de Billancourt.
Cette époque voit aussi l’arrivée de nombreuses industries mécaniques, et notamment plusieurs entreprises pionnières de l’aviation, avec l’installation de Louis Blériot et des Frères Farman. D’autres secteurs d’activités apparaissent, comme le cinéma qui voit le jour en 1908 à Boulogne avec le premier studio l’Éclipse, rejoint par d’autres durant les années suivantes (1926 pour le studio de Billancourt et 1942 pour celui de Boulogne).
L’essor de la ville en fait un pôle d’attraction pour les arts et les années 1930 sont un « âge d’or » pour la ville. Boulogne-Billancourt est alors le siège d’une intense activité créative et d’un bouillonnement culturel dans de nombreux domaines : peinture (Marc Chagall, Georges Sabbagh…), sculpture (Paul Landowski, Bernard…), art décoratif, architecture (Tony Garnier, Le Corbusier…).
Le maire de l'époque, André Morizet, élu pendant plus de 20 ans à la tête de la municipalité, profite de son long mandat pour mener à bien plusieurs projets dans le domaine de l'urbanisme et des actions sociales. Il faut dire que la ville offre un visage contrasté. Des quasi-taudis plutôt au sud de la ville jusqu'aux élégants hôtels particuliers de Boulogne nord. La population croit rapidement (de 68 000 à 97 000 habitants de 1921 à 1936) et il faut adapter les infrastructures. Les accès routiers vers Paris et le reste de la région parisienne sont améliorés. En février 1934, Boulogne-Billancourt est la première ville extérieure à Paris à recevoir le métro, avec le prolongement de la ligne 9. De nombreux hôpitaux, écoles et bâtiments administratifs sont construits pour accueillir les nouveaux habitants. Le nouvel Hôtel de ville conçu par l'architecte Tony Garnier, sorti de terre en 1934 et aujourd'hui monument historique, est le symbole de ce patrimoine architectural boulonnais.
En parallèle de cette forte activité artistique et culturelle, Boulogne-Billancourt est également une importante ville ouvrière, secouée dans l’entre deux guerres de grandes luttes sociales ponctuées par des grèves dont certaines sont restées célèbres : 1913, 1917, 1934, 1936.
Il semble que c'est de lors de cette première grève de 1913 qu'apparut l'expression politique qui fera flores dans les journaux "Il ne faut pas désespérer Billancourt", signifiant pour les gouvernements de ne pas prendre des mesures trop défavorables aux classes ouvrières ou jugées comme telles par ces dernières.
La Seconde Guerre mondiale
La ville subit en 1942 et 1943 de violents bombardements anglo-américains, qui visaient les usines Renault. Le premier bombardement a lieu le 3 mars 1942 vers 21h, par la RAF. 220 appareils larguent 475 tonnes de bombes. Le nombre de victimes au sein de l'usine Renault (7 tués et 6 blessés) est faible, mais la population alentour, qui n'avait pas forcément jugé nécessaire de gagner les abris, est durement touchée (environ 600 morts et 1500 blessés [1]). En juin 1942, la production des usines Renault a repris son cours et la population se doute que de nouveaux bombardements vont se produire. Le dimanche 4 avril 1943, ce sont les Américains qui lancent un raid de 88 appareils, larguant 250 tonnes de bombes. Le bilan est d'environ 350 morts et 500 blessés. Un nouveau raid est lancé le 15 septembre 1943 par 81 appareils larguant 250 tonnes de bombes. Le tir est imprécis et touche largement les quartiers et les communes avoisinantes. Le bilan est de 280 morts et 470 blessés. Ces bombardements meurtriers seront utilisés par la propagande collaborationniste pour tenter de dresser la population contre les Alliés.
La période contemporaine
La place du nouveau quartier du centre-ville
Après la Seconde Guerre mondiale, et surtout à partir des années 1980, l’industrie lourde laisse la place aux activités tertiaires, notamment avec l’arrivée de sociétés informatiques, des entreprises du secteur audio-visuel, et des agences de publicité.
Blasonnement
Taillé de gueules et d’azur à la barque à l’antique d’argent voguant sur des ondes du même brochant sur la partition, accompagnée en chef à dextre d’un poisson posé en pal et à senestre d’une fleur de lis, le tout d’argent.
source : Wikipedia