Saint-Junien en bref
Département : Haute-VienneCode postal : 87200
Population : 11080 habitants
Région : Limousin
Arrondissement : Rochechouart
Canton : Canton non précisé
Histoire de Saint-Junien
Dès l’an 500 , un ascète d’origine hongroise, Saint Amand, choisit un gîte sur la rive droite de la Vienne, non loin de son confluent avec la Glane, dans une région appelée « Comodoliac ». L’évêque de Limoges Rorice Ier lui offre une humble cellule. C’est alors que Junien originaire du Nord, fils d’un comte de Cambrai, baptisé par Saint Rémi de Reims quitta sa famille, à l’âge de 15 ans et devint un disciple de Saint Amand. Il frappa à la porte de l’ermite, mais celui-ci ne lui répondit pas. La nuit, Junien fut épargné par la neige qui tombait. Il vécut en ermite et après la mort de son maître, vécut à l’emplacement de l’actuelle collégiale. Durant sa vie, il est dit qu'il accomplit quatre grands miracles. Il débarrassa la région d’un dragon qui dévorait bêtes et humains, en le chassant à l’aide d’une croix. Il délivra les Poitevins du feu intérieur qui les brûlait grâce à de l’eau d’une source. Il jeta le démon dans un gouffre, en faisant le signe de croix. Et Junien chassa le démon du neveu de l’évêque de Limoges, Rorice qui en 540 devenu lui-même évêque (Rorice II) présida ses obsèques. L’évêque fait élever un oratoire à sa mémoire, puis une église desservie par des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Saint Junien est invoqué pour la guérison des aveugles et des paralytiques.Salle des fêtes de Saint-Junien
Collégiale St Junien
Façade de la collégiale St Junien
Hotel de ville
Centre hospitalier
En 593, Grégoire de Tours est frappé par l’importance du pèlerinage sur le tombeau du saint. Une telle affluence provoque rapidement la naissance d’une agglomération autour de l’abbaye construite en l’honneur du saint. Mais le monastère est détruit par les Normands en 866. Après une tentative de restauration autour de l'an 900, l’abbaye vivote jusqu’à sa sécularisation par Sylvestre II en l’an 1000. Les chanoines ne résidant plus dans l’abbaye, ils contribuent à la renaissance de la ville par la construction de leurs habitations. Un prévôt, Saint Israël, entreprend de rebâtir l’église, et ses successeurs poursuivent son œuvre jusqu’à sa consécration en 1100. À la fin du XIIIe siècle, à la suite de troubles et d’incursions armées, la cité est entourée de hautes murailles percées de quatre portes principales. Au XVe siècle, outre l’église qui est le seul monument encore existant de nos jours, l’ensemble collégial comprend cloître, pressoir, granges, psallette du Chapitre (école de musique), ensemble épiscopal du Seigneur Evêque (logis, chapelle, prison, salle de justice) et le cimetière.
Située au centre d’une région d’élevage et ainsi favorisée par une abondance de matière première telle que peaux de chevreaux et d’agneaux, Saint-Junien bénéficie en outre, en matière de tannage, des qualités exceptionnelles des eaux de la Vienne. Dès le XIe siècle, des maîtres artisans coupaient des gants dans des peaux qu’ils avaient eux-mêmes tannées. Au XVe siècle, la ganterie atteint une grande renommée. Vers 1872, l’apparition des premières machines à coudre et de la « Main de Fer » bouleversent les procédés de fabrication. L’apogée de la mégisserie et de la ganterie se situe en 1927 : 40 fabriques et plus d’un millier d’ouvrières et d’ouvriers travaillent au renom du gant de Saint-Junien. Actuellement, le prestige de certaines maison, fournisseurs de grands couturiers tels que Jacques Fath, Christian Dior, Hermès, Lanvin, Cacharel et d’autres, explique la place qu’occupent les gants de peau de la cité représentant 45% de la production française (soit plus de 480 000 paires par an).
Outre la ganterie, Saint-Junien s’est affirmée aussi comme un lieu privilégié pour la production de papier. Au XVIIe siècle, se comptaient cinq moulins et l’apparition des machines à papier vers 1835 favorisa l’implantation de nombreuses papeteries. Les matières premières telles que la paille et ensuite le bois abondants en Limousin ont permis un rapide développement de cette industrie et des ses dérivés : l’impression, l’emballage, le cartonnage.
Des «ostensions» célèbr