Limoges en bref
Département : Haute-VienneCode postal : 87000
Population : 137502 habitants
Région : Limousin
Arrondissement : Limoges
Canton : Canton non précisé
Histoire de Limoges
Pour approfondir :Article détaillé : Histoire de Limoges.
La ville historique a été fondée avant la période romaine par la tribu des Lémovices, mais a vraisemblablement pris de l’importance sous le nom d’Augustoritum, au début du Ier siècle. Le nom de la ville est la traduction du latin "gué d’Auguste".
La cité est placée au carrefour de deux grand axes économiques majeurs de l’époque : la Via Agrippa qui joignait Lyon à Saintes, et la via Avaricum Tolosa entre Toulouse et Bourges.
Augustoritum suivait évidemment le plan romain, c’est-à-dire des rues perpendiculaires et parallèles entre elles. Des arènes, des thermes, et un amphithéâtre (aujourd’hui l’emplacement du jardin d’Orsay).
Saint Éloi
Saint Martial évangélise la région à la fin du IIIe siècle.
La ville subit au IVe siècle les invasions barbares et la population quitte la cité.
Au début du VIIIe siècle, les Francs s’emparent de la ville. C’est l’époque du futur célèbre saint Éloi, originaire de Chaptelat.
Au Xe siècle, saint Martial devient le protecteur de la ville suite aux miracles du mal des ardents (maladie causée par la consommation de pain de seigle ergoté) : l’exposition de ses reliques a permis le retour du calme dans la ville. Depuis, tous les sept ans, ont lieu à Limoges et en Limousin les ostensions : on ressort les reliques des saints pour une procession en mémoire de cet épisode de l’histoire régionale.
Au Moyen Âge, Augustoritum, devenue Limoges est une ville prospère, bien que divisée en deux : la Cité, siège religieux ou est situé la cathédrale Saint-Étienne, et le Château.
Carte de la vicomté de Limoges
La ville prend également de l’importance grâce à sa situation sur la voie Lemovicensis du pèlerinage de St-Jacques-de-Compostelle.
Au XIIe siècle, le vicomte Adémar fait incendier la Cité mais fut condamné à la reconstruction. À la mort du roi de France Louis VI, son fils reprend le pouvoir mais perd la province du Limousin en répudiant sa femme. Celle-ci se remarie avec le roi d’Angleterre Henri Plantagenêt. Cette situation entraîne donc une suite de conflits et bien sûr la guerre de Cent Ans.
Une période relativement calme fait son apparition au milieu du Moyen Âge. Le Limousin est cédé aux Anglais, mais une guerre éclate et la province revient définitivement à la couronne française en 1276.
L’intendant Turgot
Au XVIIIe siècle, l’intendant Turgot relance l’économie limougeaude et favorise la création et le développement d’industries textiles, du cuir... Mais le véritable tournant est celui de 1765 : un gisement de kaolin est découvert à Saint-Yrieix-la-Perche, à 40 km au sud de Limoges. L’industrie de la porcelaine est lancée. Enfin, en 1792, la Cité et le Château sont réunis.
Limoges doit son surnom de ville rouge aux mouvements ouvriers de la fin du XIXe siècle et du début du XXe (surtout 1905). La CGT y est d’ailleurs créée en 1895[6].
Langue et culture régionales
Limoges se situe au nord de la zone culturelle de la langue d’oc (voir le portail de l’Occitanie). On y parle donc l’occitan sous sa forme limousine.
Les dialectes de l’Occitan
Les premiers textes occitans que l’on peut retrouver à Limoges sont parmi les plus anciens de cette langue (les poésies de l’abbaye Saint-Martial, notamment). Ainsi dès le Moyen Âge, Limoges est un centre culturel de première importance pour le Sud de l’Europe. Les communautés municipales et les bourgeois de Limoges feront le choix du dialecte limousin comme langue d’administration malgré la concurrence du français royal.
Réunion du félibrige
Comme partout en France, la langue officielle progressera mais l’usage de la langue perdurera malgré tout. Il existe ainsi une littérature importante d’expression occitane produite et publiée à Limoges depuis le XVIIIe siècle. Le mouvement félibréen venu de Provence aura sa place en Limousin avec un majoral.
Drapeau occitan
Après guerre, la langue perdra de son importance dans les quartiers populaires comme celui des Ponts. Certaines figures la feront néanmoins vivre. Ainsi, André Dexet, alias Panazô, la fera vivre au travers de ses romans, mais aussi de ses articles dans la presse (en 1958 dans son Journau dé Panazô, de 1963 à 1977, dans l'Écho du Centre avec la chronique du village imaginaire Viro-Tranujo (Tourne-Chiendent), sur Radio-Limoges dans l’émission Et hardi qué té deibouaïré !). Panazô animera aussi, sur FR3 Limousin, un magazine de treize minutes tous les quinze jours en alternance avec l’IEO 87. La chaîne publique locale retransmettra également quelques émissions de FR3 Aquitaine dans les années 1980.
La pratique de musiques et d’instruments traditionnels comme la vielle à roue est toujours très vivace
D’autres personnalités auront la parole dans les médias limougeauds. Yves Lavalade fera une Cronica occitana dans lÉcho où il parlera des noms de lieux et des mots de la langue d’oc. Cette chronique se fera de 1974 à 1997 soit quelques 1500 chroniques, de manière bénévole, avec également d’autres auteurs. Le musicien-écrivain Jan dau Melhau animera une émission sur Radio-Limoges : Las cronicas dau saubre-viure (les chroniques du savoir-vivre). L’autre quotidien limougeaud, Le Populaire du Centre, ne sera pas en reste en publiant une Cronica de Josep Platussat. Les radios associatives feront quelques émissions bénévoles en langue d’oc durant les années 1980.
Limoges verra aussi une revue plus littéraire et linguistique : La Clau lemosina. Son nom signifie La Clé limousine en référence à un poème de l’écrivain provençal Frédéric Mistral[7]. La première paraît en 1970 à la fondation du Cercle Limousin d’Études Occitanes (CLÉO) puis jusqu’en 2000 : 130 numéros pendant plus de vingt ans et entre 80 et 100 numéros spéciaux (Solelhs gris, La conjugaison occitane, Peire Lallet, Au país de la metafòra, ...) qui ont grandement contribué à l’édition occitane.
À Limoges, le mouvement félibréen prendra la forme de groupes folkloriques comme l’Eicola dau Barbichet fondé le 23 mars 1923 par trois régionalistes : René Farnier, Jean Rebier et Albert Pestour. Il en existe actuellement deux autres : Lou Roussigno dau Limouzi et l’Eglantino do Lemouzi. Mais ces groupes ne sont pas les seuls, et les années 1990 ont vu la création de nouveaux groupes, cette fois-ci sans costumes traditionnels et au public plus jeune généralement.
Actuellement, la langue et la culture occitane sont toujours présentes à Limoges bien que dans les médias, la situation soit moins riche que dans les années 1980-1990 (une demi page tous les dimanches dans Le Populaire du centre et une gnorle dans le mensuel Sillon du diocèse de Limoges). Un département de musique traditionnelle[8] a été créé en 1987 au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Limoges. Y est enseigné la pratique d’instruments : la chabrette, la cornemuse, la vielle à roue, le violon traditionnel et l’accordéon diatonique mais aussi les danses et la langue occitane à travers le répertoire de chants régionaux. L’IEO (Institut d'Études Occitanes) dau Lemosin[9], outre sa librairie, propose des cours pour adultes, des stages de chants et de danse, ainsi qu’un atelier d’écriture dont l’une des participantes a reçu le deuxième prix de littérature occitane du Val d'Aran (Espagne) en 2005[10].
La langue d’oc est aussi un atout touristique pour Limoges. Ainsi, l’office de tourisme organise depuis l’été 2006 des visites en occitan de la ville. Les groupes folkloriques cités précédemment recueillent toujours un vif succès lors de leur spectacle, et pas seulement au près d’un public âgé et occitanophone.
Héraldique
source : Wikipedia
Sites sur Limoges
- Limoges - Wikipédia
Code postal: 87000, 87100, 87280: Maire Mandat en cours: Alain Rodet (PS) 2008-2014 ... Limoges (Lemòtges ou Limòtges en occitan) est une ville du centre-ouest de la France, ... - TRANS'BUS - Réseaux - 87000 : Limoges - TCL
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