La Chapelle-Saint-Laurent en bref
Département : Deux-Sèvres
Code postal : 79430
Population : 1734 habitants
Région : Poitou-Charentes
Arrondissement : Parthenay
Canton : Moncoutant
Code postal : 79430
Population : 1734 habitants
Région : Poitou-Charentes
Arrondissement : Parthenay
Canton : Moncoutant
Histoire de La Chapelle-Saint-Laurent
DES TEMPS PREHISTORIQUES AUX GALLO-ROMAINS Des hommes ont vécu à La Chapelle-Saint-Laurent dès les temps préhistoriques comme l'atteste la découverte de nombreux outils, généralement dans la moitié est de la commune. Ont été recueillis, entre autres : Un racloir bi-face moustérien (30 000 à 35 000 ans avant J.C.) dans un champ proche de la Barbère, un autre, en moins bon état, près du moulin des Mothes. Une hache de bronze à douille de l'âge du bronze final (750 avant J.C.) près du Bocage ('). Trois haches de l'âge de la pierre polie (4000 à 1800 avant J.C.) dans les champs avoisinant le tumulus proche du château des Mottes-Coupoux. Une hache, également de l'âge de la pierre polie, trouvée près du Gazon.LES ANNEES SOMBRES DU MOYEN AGE L'histoire n'a pas gardé le souvenir précis des événements qui se déroulèrent dans la paroisse au cours du Moyen Age, époque à propos de laquelle on ne possède que de très rares archives. La population vécut des années noires, alors que les loups affamés hurlaient à la corne des bois, que l'on s'effrayait de la présence des diables, que l'on redoutait le pouvoir des sorciers ; années souvent marquées par le passage de soudards des grandes compagnies et de soldats anglais, errant dans les campagnes au temps de la guerre de cent ans. Les Chapelais, dès le XIIIe siècle, accueillirent parfois quelques pèlerins isolés, vêtus de bure, pérégrinant hors des itinéraires traditionnels, vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Hébergés à Parthenay ou à Bressuire, ils l'étaient, plus près encore, dans les paroisses voisines, à Boismé, au Prieuré Saint-Pierre-de-Puyrajou et à Clessé, au Prieuré Sainte-Marthe-de-la-Verrie. L'époque féodale était proche qui allait voir se reconstruire les châteaux, défricher de vastes terres incultes et s'amorcer la lente évolution sociale du monde paysan.
DU XVIe AU XVIIIe SIECLE Contrairement à certaines paroisses des alentours, telles Moncoutant, avec ses quatre cents religionnaires, La Forêt-sur-Sèvre, Saint-Jouin-de-Milly où s'exerçait l'influence de puissants seigneurs protestants, les Duplessis-Mornay, les de La Forêt-Montpensier ou celle de Guy de Sainte-Maure qui avait transformé la chapelle de son château de Pugny en temple calviniste. La Chapelle-Saint-Laurent où les huguenots, en 1561, brûlèrent le curé Barrion dans son église, ne compta jamais beaucoup de religionnaires. En 1639, ayant abjuré en présence d'un moine de l'ordre de Saint-Augustin, un sieur Marchand, après avoir reçu l'extrême onction fut inhumé dans l'église Saint-Laurent. La même faveur, un peu plus tard, fut octroyée après sa conversion à la dame Gabrielle Caffard, veuve de Jean Roy. En 1642, l'archiprêtre Gabriel Voisine bénit les fiançailles de Jeanne Mercier avec Abraham Roy, qui s'était converti en vue de son mariage prochain. Au cours des années qui suivirent, un certain nombre d'habitants de Pugny, La Chapelle-Saint-Etienne, Moncoutant, Largeasse et Coulonges-Les-Royaux, préférant ne pas abjurer dans leurs communes respectives, vinrent renier leur foi huguenote en l'église de La Chapelle. Après la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV, le 15 octobre 1685, les dragonnades reprirent de plus belle. La venue d'indésirables « missionnaires bottés » — ainsi qualifiait-on les dragons du roi — auxquels Marcillac, l'intendant du Poitou avait octroyé les pleins pouvoirs, terrorisa les habitants. Installés dans les maisons, ils s'y conduisaient en maîtres. Accaparant les vivres, ils s'emparaient parfois des économies des ménages, leur but étant d'obtenir des conversions à tout prix. Les récalcitrants étaient aussitôt jugés, condamnés à de lourdes amendes et parfois même envoyés aux galères.
...ET SOUS LE CONSULAT Sous le Consulat, malgré la persistance des ressentiments, nés de la guerre civile et le climat d'insécurité s'étant quelque peu atténué, les Chapelais se remirent au travail. Le bourg, où l'on reconstruisait les maisons incendiées, en janvier 1794, par les soldats de Prévignaud, ressemblait à un vaste chantier. Réinstallés dans les quelques fermes brûlées le même jour, et plus ou moins complètement rebâties, les cultivateurs retrouvaient leurs habitudes. La tâche était particulièrement rude pour ceux qui, pendant deux ou trois années, s'en étaient allés combattre avec l'armée catholique et royale et dont les terres en leur absence, étaient restées à l'abandon. • Des réparations, dans le courant du mois d'octobre 1799, furent effectuées au moulin à vent de La Bardonnière. S'étant rompue, quelques mois plus tôt, ce qui rendit pendant un certain temps la route inutilisable, la chaussée de l'étang de La Chenulière fut rapidement remise en état. • Au mois de novembre, l'administration centrale exigea de la commune, la fourniture de neuf solides paires de souliers « destinées aux vaillants défenseurs de la Patrie ». • Le seize du même mois, le citoyen Dieumegard, exploitant la ferme de La Cordinière, séquestrée sur l'émigré Serin dut fournir deux bœufs pour le ravitaillement des militaires Républicains. Ils lui furent payés trois cent dix francs. • Alors qu'il se rendait à Clessé, le 22 janvier 1800, le percepteur Charles Roy, déjà victime d'une agression quelque temps auparavant, essuya plusieurs coups de feu. Pris de peur, il démissionna, mais l'administration des finances, tout en lui ordonnant de rester à son poste, lui adjoignit, pour l'assister, le sieur Pierre-Aimé Bry.
DU PREMIER EMPIRE A LA DEUXIEME REPUBLIQUE Après les années noires de la Révolution, les Chapelais, leur liberté retrouvée, et débarrassés des visites des décimateurs venant, une fois la moisson faite, réclamer la part du seigneur et du curé, accueillirent avec satisfaction l'avènement de Napoléon. Ceux des habitants, et ils ne manquaient pas, qui avaient participé à la grand'guerre de Vendée, se remirent au travail. D'autres s'employèrent à reconstruire leurs maisons qui, en 1804, étaient toutes rebâties. DU BEURRE POUR DES FOIRES En 1802, le maire de La Chapelle-Saint-Laurent, Jacques Grimaud sollicita du Sous-préfet Charbonneaux l'autorisation de créer quatre foires nouvelles, deux dans le bourg, deux à Pitié. N'ayant rien obtenu il renouvela sa demande l'année suivante et cette fois, de sa belle plume d'instituteur, il ajoutait ce singulier post-scriptum : « Je vous ai trouvé du beurre. Vous m'avez parlé du préfet. S'il lui en faut il ferait bien de s'y prendre dès maintenant. Je vous assure, en tout cas que celui que je vous enverrai sera aussi bon que celui de l'an dernier ». Et le premier magistrat municipal, le beurre aidant, obtint ce qu'il demandait.
source : Wikipedia