Savigny-le-Temple en bref
Département : Seine-et-MarneCode postal : 77176
Population : 0 habitants
Région : Ile-de-France
Arrondissement : Melun
Canton : Savigny-le-Temple
Histoire de Savigny-le-Temple
Préhistoire et AntiquitéAvant que la Gaule ne soit conquise par les Romains, le territoire de la commune est sous la domination des Senons, dont la capitale est à Sens[1]. Toutefois peu de vestiges de cette époque ont subsisté à Savigny-le-Temple. La fondation de la ville semble remonter à la période gallo-romaine. Il se peut qu’une villa romaine ait existé sur le territoire communal. En 1992, des fouilles effectuées au lieu-dit La-Haye-Saint-Germain ont révélé les fondations d’un bâtiment gallo-romain de 15,8 par 10,3 mètres, mais dont la fonction n’a pas été établie. Le territoire communal est alors en bordure de la route reliant Lutèce (Paris) à Agendicum (Sens), actuellement route nationale 6.
Moyen Âge
Un banc formé de trois dalles funéraires de templiers
La découverte d’un trou de poteau près de sépultures des IXe et Xe siècles lors de la fouille de l’église Saint-Germain suggère l’existence d’habitations à ce moment là. Mais l'existence de la commune n’est attestée de manière certaine qu’en 1149. En effet, Louis VII, roi de France de retour de la deuxième croisade, fait à cette date don de Savigny-le-Temple à l’ordre du Temple. Une commanderie y est bâtie à l’emplacement actuel de la ferme du Couleuvrain (dite aussi Grande ferme). Au Moyen Âge le Bourg, Noisement, Plessis le roi et la Grange la Prévôté sont attestés. Noisement semble attesté au XIIe siècle, Plessis le roi est mentionné dans un document écrit en 1220, mais La Grange La Prévôté n’est citée dans des documents écrits qu’au milieu du XIVe siècle, et La Grange du Bois n’apparaît dans des écrits qu’à la fin du XVe siècle. À l’époque templière les villageois sont surtout des agriculteurs.
Mais en 1312 l’ordre du Temple est dissout et ses biens, à Savigny-le-Temple comme dans le reste du royaume de France, deviennent la propriété de l’ordre des Hospitaliers. Alors que les possessions savigniennes des Hospitaliers dépendaient du Grand prieuré de France de l’ordre, installé à Paris, elles passent sous la dépendance de leur commanderie de Saint-Jean-lès-Corbeil en 1353-1354. Mais le pays est ravagé par la guerre de Cent Ans et certains indices laissent penser que la commune est très affectée par ce conflit, peut-être même plus que le reste de la région. La fin des hostilités entraîne une reprise de l’activité économique. Ainsi, entre le milieu des années 1470 et les environs de 1510 a lieu un mouvement d’achat de baux de cens à Savigny-le-Temple entre le prieuré Hospitalier et des personnes qui sont essentiellement des paysans aisés. Le XVe siècle voit également la bourgeoisie urbaine d’Île-de-France acquérir des terres dans la commune actuelle. Le seul fief d’importance est alors celui de La Grange La Prévôté, qui n’appartient pas aux Hospitaliers.
La période moderne
La commune est peu touchée par les Guerres de religion qui ébranlent la France du XVIe siècle, les protestants étant peu nombreux dans la région. Au cours de la période moderne, l’emprise des Hospitaliers sur Savigny-le-Temple diminue au profit des seigneurs de La Grange La Prévôté, de Nandy et de Saint-Port (actuellement : Seine-Port). À partir de 1614, le fief de La Grange La Prévôté est tenu par la famille Mithon de Senneville. Les habitants, eux, produisent surtout des céréales et du vin. La population stagne de 1692 à 1741 avec des périodes de grands déficits naturels, puis s'accroit avec des périodes de déficits aussi nombreuses mais moins importantes en durée et en quantité[2]. La Révolution française ne semble pas trop affecter le village. Le curé fait partie des prêtres constitutionnels, et la commune prend le nom de Savigny-sur-Balory, de 1793 à 1798. Des terres sont vendues comme biens nationaux, mais les ventes aux enchères s’étendent en longueur et les prix d’achat sont trop élevés pour que les locaux puissent en profiter. Enfin, en 1800 la commune entre dans le canton de Melun-Nord.
La famille Clary et Savigny-le-Temple
Désirée Clary
Le château de La Grange la Prévôté
La ville est ensuite marquée par le couple Bernadotte-Désirée Clary, mariés en 1798 et qui recherchent un logis à Paris ainsi qu’une résidence à la campagne. Pour cette dernière leur choix se porte sur le château de La Grange La Prévôté. Le parc est embelli et le château est modifié. Toutefois le couple reste peu dans la commune et le domaine est laissé à l’abandon. Bernadotte, devenu héritier du roi de Suède en 1810, participe à la coalition forgée contre Napoléon Ier en 1812 et se voit donc obligé de se séparer de son domaine de Savigny-le-Temple. C’est le frère de Désirée Clary, Nicolas Clary, qui se porte acquéreur du château fin 1812-début 1813. S’il réside à Paris, ses enfants sont élevés dans sa nouvelle acquisition. Il meurt en 1823. En 1830 son fils, François est désigné par les habitants comme capitaine de leur garde nationale, à 16 ans. En 1841 il devient maire de la commune, mais y réside peu. En 1846 il se marie, s’installe dans son domaine, mais perd son poste de maire, qu’il retrouve de 1852 à 1871 puis de 1879 à 1884, signe de l’influence de la famille Clary dans la commune.
Cette emprise s’observe grâce au cadastre fermé en 1827. Le village compte alors 89 maisons au bourg, 13 au Petit-Plessis et 40 à Noisement. 78% du territoire appartient à trois propriétaires fonciers : les Clary possèdent 547 hectares de terres, soit la moitié du territoire communal. Puis viennent La Grande Ferme avec 181 hectares, et le marquis de Perthuis qui possède 179 hectares. Le reste est constitué de propriétés de moins de un hectare. La commune compte également une vingtaine de boutiquiers, artisans et commerçants. La mortalité est si forte qu’entre 1825 et 1840 la population diminue. Jusqu’en 1880, les habitants cultivent surtout le froment, car le pain blanc est alors très apprécié, et l’avoine, car le cheval est de plus en plus utilisé à l’époque.
1870-1972:une période de changements
La distillerie.
Mais la chute du cours du froment dans les années 1880 amène les habitants à diversifier leur production. Ainsi, la culture de la betterave se développe, ce qui entraîne la création d’une distillerie à la Grande Ferme pour produire de l’alcool. L’élevage d’ovins domine sur les autres espèces, et le nombre de têtes s’accroît à partir des années 1880. On en tire de la laine, mais aussi de la viande d’agneau, plus rentable à produire pour les paysans. Les vignes disparaissent également dans les années 1880 suite au phylloxera et sont remplacées par des poiriers et des pommiers à cidre. La crise des années 1880 et le coût élevé des nouvelles pratiques agricoles mises en œuvre entraînent la diminution du nombre d’exploitants, qui passe de 36 en 1866 à environ 15 en 1910, ce qui amène une concentration de la propriété foncière. La ville connaît l’exode rural et une faible natalité, qui sont compensés par l’arrivée de provinciaux. En 1872, 65% des Savigniens sont nés dans le village, contre 30% en 1911. En 1901, le village compte 182 maisons pour une population de 514 personnes, qui cultivent essentiellement du blé, de l’avoine, de l’orge et de la betterave, et qui élèvent surtout des moutons. Parallèlement, l’influence de la famille Clary diminue. Les maires sont ainsi souvent choisis parmi les exploitants de la grande ferme et ce jusque dans les années 1970. 47 villageois meurent au combat au cours de la première guerre mondiale, et l'exode rural se poursuit après guerre : en 1921, seuls 26% des Savigniens sont nés dans la commune. Mais celle-ci accède au progrès : l’électricité est installée entre 1925 et 1927, tandis qu’on assiste à la mécanisation des pratiques agricoles, ce qui compense le manque de main-d’œuvre. De plus, la concentration des terres s’accentue. La population s’est accrue, car en 1931 il y a 727 habitants, puis 685 en 1936(dont 99 étrangers). Les combats de 1940 entraînent le départ des villageois qui reviennent après la signature de l’armistice. Le 24 août 1944 la commune est libérée par les américains. L’après guerre est difficile, car la municipalité connaît des problèmes financiers. L’eau courante arrive en 1954 à Savigny-le-Temple. Les années 1950 voient l’introduction de la culture du maïs ainsi que la mise en place du remembrement qui accentue encore la concentration des terres. Parallèlement l’élevage décline fortement. Toujours à la même époque le château de La Grange est acheté par l’institut Gustave-Roussy qui en fait une antenne hospitalière pour le traitement des maladies cancéreuses.
La commune dans la Ville-nouvelle, une mutation profonde
Avenue du clocher(Quartiers des droits de l'Homme et de la Résistance).
C'est dans les années 1970 que la ville connaît un bouleversement majeur qui change radicalement son visage, à savoir une urbanisation massive commandée par l’établissement de la ville nouvelle de Melun-Sénart. Cette évolution s’observe grâce aux recensements de 1968, 1975, 1982, 1990 et 1999. La population passe de 828 habitants en 1968 à 2881 en 1975(+ 293,29 habitants par an), 11 835 en 1982(+ 1279,14 habitants par an), 18520 en 1990(+ 835,62 habitants par an), 22 339(+ 424,33 habitants par an) en 1999 et 26 202 en janvier 2006(+ 551,86 habitants par an)[3]. L’accroissement de la population, déjà important entre 1968 et 1975, car en moyenne 293 habitants arrivent chaque année pour une population de 828 habitants en 1968, est le plus sensible entre 1975 et 1982, les années 1980, mais surtout 1990, voyant un ralentissement de l’augmentation. Toutefois, une reprise s’amorce lors de la période 1999-2006. L'augmentation de la population est due, de 1968 à 1990, au solde migratoire, largement positif entre 1968 et 1999, mais qui va diminuant, passant de 8 165 personnes entre1975 et 1982 à 808 entre 1990 et 1999. Le solde naturel(naissances moins les décès), faible, voire négatif entre 1962 et 1975, s’accroît de plus en plus entre 1975 et 1999(de 789 personnes entre 1975 et 1982, il monte à 3011 dans la période située entre 1990 et 1999) et contribue même plus à l’augmentation de la population que le solde migratoire entre 1990 et 1999 [4]. L’augmentation moindre du nombre d’habitants entre 1990 et 1999 est donc du à un faiblissement du rythme de l’arrivée de nouveaux habitants, non compensé par l’accroissement naturel, qui correspond à la baisse du rythme de construction, qui connaît une croissance spectaculaire de 1975 à 1982, passant de 323 logements à 3520, avec, entre 1968 et 1975, un rythme annuel de construction de 70,85 logements qui atteint le chiffre de 385,86 de 1975 à 1982, puis décroit à 276,5 logements construits par an entre 1982 et 1990, et 190,11 entre 1990 et 1999[5]. Toutefois l’accroissement de la population observable entre 1999 et 2006 semble plutôt provenir du solde migratoire, la construction du quartier des Cités-Unies entraînant l’arrivée de nouveaux habitants. Mais l’expansion urbaine de la ville commence d’atteindre ses limites.
Le chantier des Cité-Unies en juillet 2006.
Au début des années 1970 la commune se compose de trois espaces habités : Noisement au Sud, le Bourg plus au Nord, et le Petit-Plessis. La partie Nord du village n’est occupée que par le château de la Grange. Le premier quartier à être construit est celui du Plessis-le-Roi. La ZAC du Plessis-le-Roi est créée par arrêté préfectoral du 18 avril 1972[6]. Les travaux commencent en 1972, et certains logements sont occupés dès la fin de l’année 1973. La construction ne s’achève qu’en 1991. Elle consiste en la construction de 2 113 logements dont 45% de résidences individuelles et 55% de logements collectifs. La ZAC de bois d’Arqueil est créée en 1973 sur les communes de Savigny-le-Temple et de Nandy et déclarée achevée par arrêté préfectoral d’achèvement le 18 septembre 2003[7]. La ZAC de la Grange du Bois est créée le 19 juin 1974[8]. Elle est divisée en 3 zones : A (le centre-ville, du nord du parc urbain à l’avenue Pierre Mendès France), B(quartier des poètes : du Nord de l’avenue Pierre Mendès France à l’avenue Charles de Gaulle), C(quartiers de la Résistance et des Droites de l’Homme). C’est dans cette ZAC qu’est située la gare ouverte le 31 juillet 1976 à 00h, en rase campagne. Le quartier de Plessis-la-Forêt se développe également dans les années 1970[9]. Il est relié au quartier de Plessis-le-Roi par un pont et une passerelle réservée aux piétons.
La médiathèque aux Cités-Unies, état en juillet 2006.
La ZAC d’extension du bourg est créée le 29 juin 1987. Mais sa réalisation est différée par des protecteurs de l’environnement. La ZAC du Mont-Blanc (quartier des Cités-Unies), elle, est née le 3 novembre 1992[10]. Le projet est validé en 1998 par le préfet de Seine-et-Marne. Les constructions sont érigées sur des champs. La partie Ouest est en grande partie construite, celle de l’Est étant au début de sa construction. En 1998 est lancée l’extension de 35 hectares de la ZAC de la Grange du Bois. Toutefois cette explosion urbaine est insatisfaisante, dans la mesure où au milieu des années 1990 la ville possède plusieurs centres, et non un seul. Cela est d’abord du à la forme en croissant de la ville, qui rend plus difficile l’installation d’un centre-ville proche de chaque quartier. Plusieurs d’entre eux (Bourg, Plessis-le-Roi, Plessis-la-Forêt et Centre ville) possèdent leur propre centre (fonction commercial essentiellement) qui les rend autonome vis-à-vis des autres. Le centre ville dispose pourtant alors d’un avantage, dans la mesure ou il regroupe les activités administratives (mairie) et de communication (gare) que n’ont pas les autres quartiers. Les années 2000 voient donc l’ouverture de travaux visant à une centralisation de la commune. Cela concerne la place du 19 mars 1962 : la gare est rénovée, le Millénaire, salle de spectacles et de conférences d’une capacité de 1000 places est inauguré le 10 mai 2001, et un commissariat de police est construit[11].
source : Wikipedia
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