Écully en bref
Département : Rhône
Code postal : 69130
Population : 0 habitants
Région : Rhône-Alpes
Arrondissement : Lyon
Canton : Limonest
Code postal : 69130
Population : 0 habitants
Région : Rhône-Alpes
Arrondissement : Lyon
Canton : Limonest
Histoire de Écully
La PréhistoireUne vaste forêt occupait l'emplacement où s'est ensuite implanté Écully. La découverte d'un silo rempli de cendres et d'ossements humains, la mise au jour de haches en pierre polie, de débris de poteries grossières, permettent d'affirmer qu'il y a eu, sinon habitation prolongée, du moins passage d'êtres humains sur ce territoire à l'époque préhistorique.
La Période romaine
Lorsque Lugdunum (l'actuelle Lyon) fut devenue la capitale des Gaules, la forêt qui l'environnait fut traversée par quatre grandes voies qui rayonnaient vers les différentes parties de la Gaule. Deux d'entre elles passaient par Écully. Par ailleurs, deux des quatre aqueducs qui amenaient les eaux à Lyon, l'aqueduc du Mont-d'Or et l'aqueduc de la Brévenne, traversaient Écully. Ce dernier franchissait le ravin du quartier de Grange-Blanche grâce à un siphon, pont sans doute à deux niveaux d'arches. Les vestiges de ce monument considérable, malheureusement couchés au sol en 1826 par un glissement de terrain, sont encore visibles et ont été classés "Monument historique".
Il semble qu'au quartier de la Sauvegarde se soit élevé un village gallo-romain ou tout au moins une villa spacieuse avec d'importantes dépendances. On pense également que se trouvait à Écully un atelier de fabrication de briques.
Le Moyen Âge
Le nom d'Écully apparait pour le première fois dans un document d'après lequel un certain Vuido et sa femme donnent trois enclos sis à Écully.
Il semble alors que la forêt ait disparu pour laisser place à des enclos : jardins, vignes, vergers. Une ethnie nouvelle, vraisemblablement d'origine burgonde, occupe apparemment les lieux. Des terrains nombreux et vastes paraissent être devenus la propriété de plusieurs églises de Lyon.
Ces propriétés sont l'occasion d'incessantes querelles entre chanoines et bourgeois de la ville. Le 29 novembre 1269 se produit un événement tragique : une centaine de bourgeois lyonnais se ruent sur le village et aux cris de "Lion le Melhor" mettent le feu à l'église où s'était réfugiée la population... plus de 100 morts ! Après cette catastrophe, le centre du village fut déplacé et transporté là où il se trouve actuellement.
La Renaissance
C'est une période de prospérité et de richesse sans pareil pour Lyon. Cet opulent voisinage s'avère bénéfique pour Écully. Des peintres, un notaire, un médecin, des échevins, de riches marchands y achètent les terres et y font contruire de belles demeures. Certaines subsistent encore : le castel de la Greysolière, le château de Fontville, la villa des Lions, la maison forte du Randin.
La population d'Écully n'est plus exclusivement rurale. La localité est devenue l'un des séjours privilégiés des riches Lyonnais.
C'est également un lieu de passage pour les commerçants, les marchands de soie, de vaisselle d'étain et d'argent qui se rendent aux grandes foires.
Écully reçoit la visite de personnages en vue. En 1584, le roi Henri III passe une nuit au chevet du duc d'Épernon, blessé à la suite d'une chute de cheval et hébergé au domaine de Fontville.
La Révolution
Écully subit l'évolution générale. Une nouvelle municipalité est élue. Une milice nationale est créée. Des mesures vexatoires sont prises contre les grands propriétaires.
De plus, l'adhésion tardive des Lyonnais à la Convention leur vaut d'être déclarés en état de rébellion. La Convention décide de les réduire par la force. La lutte s'engage entre les Lyonnais et l'armée assiégeante. Écully est au cœur de la bataille. Les Écullois assistent impuissants à la défaite des Lyonnais qui, malgré leur courage, doivent céder sous la pression de la famine et du nombre. À cette défaite succèdent d'atroces représailles.
En 1799 eut lieu secrètement à Écully la première communion d'un enfant appelé à faire l'édification de ses contemporains, Jean-Marie Vianney, le futur Curé d'Ars. Jean-Marie Vianney vivra plusieurs années à Écully, chez ses grands-parents, chez l'abbé Balley, et y reviendra comme vicaire.
L'Empire
Pas d'événements à signaler, si ce n'est lors de la chute de l'Empire, un violent combat qui oppose, sur le territoire de la commune d'Écully, les soldats de Napoléon Ier à une armée autrichienne. Les Écullois assistent à l'entrée des Autrichiens le dimanche 20 mars 1814, un peu avant les vêpres.
Depuis lors, Écully connaît une destinée paisible et prospère. Son maire, M. Lacène, s'adonne à la culture des fleurs, à la taille des arbres fruitiers, notamment des pêchers. À son initiative, une exposition florale est organisée chaque année à Lyon.
Comme à l'époque de la Renaissance, Écully voit s'installer des personnalités en vue, des notables, de riches soyeux qui y construisent des demeures cossues, entourées de parcs magnifiquement plantés d'arbres aux essences rares et variées.
On y vit agréablement, on y reçoit beaucoup. Madame Lacène accueille dans sa propriété : madame Récamier, madame de Staël, le duc de Montmorency. Chez madame d'Anthouard, tout est blanc, meubles, fleurs, chevaux, chiens, oiseaux, vaches mêmes.
Écully est redevenu un lieu de villégiature privilégié à qui la guerre de 1870 coûtera 5 de ses fils.
La Première Guerre mondiale
123 noms inscrits sur le monument aux morts, plus les 14 qui n'y figurent pas, témoignent du lourd tribut payé par une population qui comptait un peu plus de trois mille âmes. Pendant cette même période, dans le village, trois ambulances au moins accueillirent et soignèrent de nombreux blessés. Certains, hélas, ne devaient pas survivre. Ils reposent au cimetière. Un monument élevé par la commune rappelle leurs noms et leur sacrifice. Écully a la particularité d'avoir un monument spécialement dédié aux enfants d'Écully, combattants de la Grande Guerre.
La Seconde Guerre mondiale
Sur les pierres du souvenir vinrent s'inscrire les noms de ceux qui tombèrent pendant la campagne de France, dans les rangs de la Résistance, derrière les barbelés des camps ou durant la Libération.
Le 19 juin 1940, le reflux à travers le village, des malheureux Sénégalais du 25e régiment de Tirailleurs venus livrer un combat désespéré aux portes de Lyon fera mesurer l'importance d'un désastre sur fond de défaite.
La rupture de l'armistice en novembre 1942 amène l'occupation par les Allemands de plusieurs grandes propriétés d'Écully, le couvre-feu et des barbelés sur certains accès de la commune.
Le 18 février 1944, l'assaut est donné à une maisonnette qui abrite 9 maquisards des Groupes francs. Arrêtés, déportés, plusieurs ne reviendront pas.
Le 26 mai, les bombes tombent. À Lyon, des Écullois sont tués ; à Écully on compte une quinzaine d'entonnoirs et une maison détruite.
Dans la nuit du 28 au 29 juin, des coups de feu éclatent. Des tueurs stipendiés viennent d'abattre un ancien blessé de la guerre de 14-18, engagé volontaire à 17 ans : Louis Chirpaz.
Enfin, le 2 septembre, dans le soir qui tombe, des chars français du 2e régiment de Spahis algériens de reconnaissance aux ordres d'un enfant d'Écully rapportent la liberté et rendent la fierté aux Écullois.
source : Wikipedia