Lourdes en bref
Département : Hautes-PyrénéesCode postal : 65100
Population : 0 habitants
Région : Midi-Pyrénées
Arrondissement : Argelès-Gazost
Canton : Canton non précisé
Histoire de Lourdes
BlasonSelon la légende, Lourdes tire son nom et son blason (un aigle tenant une truite dans son bec) d’une histoire datant du règne de Charlemagne. Un Sarrasin du nom de Mirat avait pris la ville et s’y était retranché, assiégé par l’armée de l’empereur (en l’an 778). Un aigle avait par hasard apporté une truite aux maures et ceux-ci en firent présent à Charlemagne pour lui faire croire qu’ils avaient suffisamment de vivres pour supporter le siège. Convaincu de la difficulté de l’entreprise, Charlemagne proposa un marché à Mirat, sur une idée de Turpin, évêque du Puy-en-Velay : qu’il garde la ville, mais en acceptant de se « rendre à la vierge », c’est-à-dire de renier l’Islam et de se convertir au catholicisme. Mirat accepte, il dépose ses armes aux pieds de la vierge noire du Puy et prend pour nom de baptême Lorus, qui donnera plus tard « Lourdes ».
Préhistoire
Favorablement situé entre plusieurs vallées, le site de Lourdes est habité depuis la préhistoire. Des traces d'occupation, dont des outils, des bijoux, des tessons de céramique et des sépultures, ont été découverts entre autres aux Espéluges[1] et dans les Grottes Arrouza (Néolithique et Âge du Bronze)[2]. Des fouilles plus importantes permettraient probablement de mettre à jour des traces conséquentes de l'habitat protohistorique sur le territoire de Lourdes. [3]
Antiquité et Haut Moyen-Âge
Dépôt lapidaire au château comportant des sarcophages provenant de la nécropole qui s'étendait du château à l'ancienne église Saint-Pierre
L'histoire ancienne de Lourdes reste peu connue en raison du faible nombre de fouilles entreprises sur le site de la ville jusqu'à récemment. En effet les travaux d'urbanisme déclenchés par le pèlerinage n'ont pas toujours été suivis de fouilles préventives, ce qui a probablement causé la destruction de nombreux vestiges.[4]
L'oppidum du château est vraisemblablement occupé dès le Ie siècle av. J.-C.[5]. Des pans de murailles romaines ont d'ailleurs été découverts lors des travaux effectués par le génie militaire au château au XIXe siècle. A cette occasion plusieurs fragments lapidaires (morceaux de statue, fragments d'autel) ont été mis au jour.[6] De même à l'est de l'oppidum, la place Peyramale a livré des vestiges antiques à deux occasions.
Entre 1904 et 1907, lors de la démolition de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre, des substructions appartenant à un temple dédié aux Tutelles (divinités des eaux) ont été découvertes, accompagnées de fragments de céramiques et de trois autels votifs remployés dans les fondations de l'ancienne abside.[7] Cet édifice avait été ensuite remplacée par une église paléochrétienne (au Ve siècle) détruite par un incendie, comme l'attestent la calcination des pièces découvertes.[8] Une nécropole, dont l'étendue n'a pas pu être mesurée, entourait le lieu de culte. Des traces de celle-ci ont été dégagées au pied du château, ce qui fait penser qu'elle s'étendait jusqu'au pied de l'oppidum.[9] Les sarcophages, dont la datation et la chronologie est délicate à établir, ont pour partie été entreposés à l'entrée du château.[10]
En 1990, l'aménagement du parking de la place a de nouveau nécessité des fouilles préventives. Une voie urbaine datée du Ie siècle av. J.-C. ou du début du Ie siècle (as de Nîmes découvert sur place) et orientée nord-sud a été dégagée. Des traces d'ornières croisant cette trajectoire ont été mises au jour, laissant penser à la présence d'une autre voie perpendiculaire (est-ouest), ce qui a amené les spécialistes à se demander si Lourdes ne s'était pas développée au croisement de deux itinéraires antiques. Certains attribuent d'ailleurs Lourdes à l'Oppidum Novum mentionné dans l'Itinéraire d'Antonin, mais les preuves archéologiques manquent. De plus, les données toponymiques accusant la présence de deux axes respectivement est-ouest et nord-sud, de même que la découverte de ce temple des Tutelles, montre bien que Lourdes s'est développé autour d'un carrefour routier.[11]
Le Moyen-Âge
Le château vu de l'ouest
Au Moyen-Âge, Lourdes et son château sont le siège du comte de Bigorre[12]. Avec la Croisade des Albigeois, le château, considéré comme un des verrous de la province, est disputé entre différentes factions. Il passe sous la domination des comtes de Champagne, également rois de Navarre, puis entre les mains des rois de France sous Philippe le Bel, pour être ensuite livré aux Anglais en 1360 pendant la Guerre de Cent Ans, et ce jusqu'au début du XVe siècle. Ils surent d'ailleurs profiter de la situation stratégique de la ville et de son marché.[13]
En effet, située au carrefour de deux axes de communication majeurs (vers l'Espagne au sud, vers Toulouse à l'est et l'Atlantique à l'ouest), la ville abrite un marché d'assez grande importance protégé par le comte (première mention au début du XIe siècle portant sur les revenus du sel). Ce marché fait encore référence au XIVe siècle, et reste donc une source de revenus importante pour celui qui se rentre maître du château.[14]
La ville médiévale se dresse à l'est du château, et est ceinte de murailles (dont il ne reste que la Tour de Garnavie). Elle compte environ 150 feux vers le XIIIe siècle, et 243 au début du XVe siècle.[15]
De la Renaissance à la Révolution
Retable baroque à la chapelle du château, qui ornait l'église Saint-Pierre, reconstruite après les Guerres de Religion et détruite en 1904.
La ville va traverser les crises des XVIe siècle et XVIIe siècle. L'église paroissiale est détruite lors des Guerres de Religion[16], comme l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre toute proche.[17]
Cependant Lourdes sait tirer profit de sa situation. Elle est entre autres une étape sur la "route des bains" de Barèges, dont les sources servent à soigner les soldats blessés et malades.[18] Le château reste un important lieu stratégique, "verrou du Lavedan".[19]
La population est en augmentation au XVIIIe siècle, malgré les famines et épidémies.[20] 2315 habitants en 1696[21], 1189 habitants en plus entre 1730 et 1772 par le plus grand nombre de naissance sur les décès[22]. Mais les crises ramènent la population à 2300 environ à l'aube de la Révolution[23]. Vers 1755, la population est composée d'environ 40% d'agriculteurs, de 40% d'artisans (dominé par le textile) et 8.5% de carriers (ardoise et tailleurs de pierres) et d'ouvriers du bâtiment, plus environ 13% de services (marchands, santé...).[24]
Dans les années qui suivent, l'agriculture va perdre de l'importance face aux "fonctions urbaines", dont bénéficie surtout l'artisanat dont l'effectif augmente.[25] La paix signée avec l'Espagne entraîne la perte de l'intérêt stratégique du château, qui devient prison. En 1788 il est d'ailleurs question de supprimer la garnison du château, formée par des invalides, et qui sera défendue par une supplique envoyée à Louis XVI.[26]
Durant la Révolution, la ville est tenue de fournir du matériel et des vivres à l'armée révolutionnaire du fait de sa position stratégique. Elle compte alors 2741 habitants. Avec la création du département des Hautes-Pyrénées en 1790, Lourdes demande à être le siège du chef lieu du nouveau district du gave, l'un des cinq que compte le département. Cependant, Argelès-Gazost lui est préféré de par sa position stratégique à l'intérieur du Lavedan. Le reste des fonctions (dont le tribunal) sont installées à Lourdes.[27] La ville fournit ensuite de nombreux volontaires aux armées lors des guerres révolutionnaires.[28] Le danger est important en 1793 lors de la guerre avec l'Espagne et la menace d'invasion par le Lavedan, non avérée.[29] La paix est signée en 1795 et entraîne la démilitarisation du château, qui abrite de nouveau une garnison d'invalides à partir de 1797.[30]
De la Révolution à aujourd'hui
Vue générale des sanctuaires
Durant la première moitié du XIXe siècle la ville reste donc un bourg agricole et d'élevage (de porcs entre autres), exploitant des carrières de pierre. En 1858, la Vierge apparaît à plusieurs reprises à Bernadette Soubirous dans la Grotte de Massabielle, proche du Gave de Pau à l'ouest de la ville.[31] Une certaine ferveur s'empare alors des habitants des environs qui viennent visiter la grotte, alors transformée en chapelle.[32] Les autorités déclarent alors ce lieu de culte comme non autorisé : l'accès à la grotte est fermée par une barricade et son accès interdit par arrêté municipal. Il est retiré début octobre 1858 après l'appréhension de plusieurs centaines de personnes, dont des religieux.[33] En 1862 les Apparitions sont reconnues officiellement par Mgr Laurence, évêque de Tarbes. Les travaux des sanctuaires débutent la même année au niveau de la grotte, puis se poursuivent par la crypte qui est achevée en 1866.[34]
Il faudra cependant plusieurs dizaines d'années pour que la ville devienne cité mariale. A l'ouest du château, entre le gave, les sanctuaires et le château, la cité mariale va se développer.[35] La municipalité de Lourdes, sous la pression des autorités religieuses et malgré l'opposition locale, va devoir élargir les rues de la ville médiévale, et construire le boulevard de la Grotte (1879-1881), contournant le château par le nord et menant aux sanctuaires. Les terrains sont alors lotis, avec construction de boutiques et d'hôtels pour accueillir les pèlerins.[36]
A la fin du XIXe siècle, Lourdes se dote d'une nouvelle église paroissiale. L'ancienne, dédiée à Saint-Pierre, est rasée en 1904. Le mobilier en est transféré au château, et des fouilles sont menés et qui mèneront aux découvertes énoncées plus haut.[37] Lourdes devient alors progressivement le lieu de pèlerinage catholique international que l'on connaît aujourd'hui avec Fátima, Rome, Czestochowa et Guadalupe.
Article détaillé : Pèlerinage de Lourdes.
source : Wikipedia
Sites sur Lourdes
- Taxis en ville de Lourdes (65100)
Site de Taxis Services Lourdes: Réservations, contacts - Aeroporto Tarbes-Lourdes-Pyrénées - Pullman
Capou 32, chemin Comté Nord 65400 ARGELES-GAZOST www.transports-capou.fr: Lasbareilles 50, av Eugène Duviau 65100 LOURDES www.car-lourdes.com: Carianne Pyrénées - Aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées - Autocaristes
50, av Eugène Duviau 65100 LOURDES www.car-lourdes.com: Kéolis Pyrénées 19 avenue du Paradis 65100 LOURDES www.keolis.com: Pommies 14, rue Jean Bourdette 65100 LOURDES - Prévisions météo Lourdes
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