Pihen-lès-Guînes en bref
Département : Pas-de-CalaisCode postal : 62340
Population : 0 habitants
Région : Nord-Pas-de-Calais
Arrondissement : Calais
Canton : Guînes
Histoire de Pihen-lès-Guînes
Le nom de Pihen apparaît pour la première fois dans la charte de fondation de l'abbaye d'Andres en 1084, sous la forme Pithem, du germanique pit (puits) + heim (habitation, village), devenu PIHEN par amuissement du T. On écrit -HEN dans le Calaisis et le Boulonnais, -HEM ailleurs. Pihem (près de Wizernes) est le même mot que Pihen, ce qui entraîna de nombreuses erreurs dans l'acheminement du courrier et amena la commune à modifier son nom en Pihen-lès-Guînes en 1923.Il n'est pas douteux que le village soit très ancien. On aurait retrouvé des sépultures remontant à l'époque du haut Moyen Âge, notamment des sépultures en forme de sarcophages et des squelettes reposant directement sur la craie. Des tuiles très épaisses, façonnées à la main, ont été à plusieurs reprises remontées à la surface d'un champ par le soc d'une charrue. Témoins de temps beaucoup plus reculés, des défenses de mammouth et un crâne de rhinocéros furent mis au jour lors de la construction de la route départementale.
À noter "l'étoile itinéraire" que constitue le centre du village où viennent aboutir 7 chemins, dont plusieurs remontent au Moyen Âge. La commune est traversée de part en part sur un axe est-ouest par une voie antique que l'on considère comme romaine, branche dérivée, à Guînes, de la Leulène (ou chemin de Leulingue) qui va en droite ligne de Thérouanne à Sangatte. Cette branche dérivée de voie romaine relie Guînes à Wissant qui était un port d'embarquement vers l'Angleterre très fréquenté au Moyen Âge. Ce chemin est une portion de la Via Francigena, chemin de pèlerinage qui reliait Canterbury (ou Cantorbéry) à Rome dont Sigéric, archevêque de Canterbury de 989 à 994 fait la plus ancienne description en 990 lors de son retour de Rome. Cet itinéraire, en 80 étapes d'environ 20 km, est connu par un manuscrit. C'est sur la base de cet itinéraire, plus anciennement attesté même que celui de Compostelle, qu'a été balisé l'itinéraire actuel.
Au Moyen Âge, Pihen fit partie du Comté de Guînes, puis demeura aux Anglais de 1347 à 1558, comme toutes les paroisses du Calaisis. Après la libération par François, deuxième Duc de Guise, en 1558, Pihen fait partie du "pays reconquis" : après le départ des colons anglais établis depuis la capitulation de Calais en 1347 et l'expulsion des propriétaires français, il faut répartir les terres entre leurs nouveaux propriétaires. En 1560 on compte onze propriétaires sur une surface de 1307 mesures environ pour quinze propriétaires en 1585 se partageant environ 2000 mesures (actuellement 925 hectares).
Les tribulations de Pihen n'étaient pas terminées pour autant. À cette époque, les rois de France et d'Espagne étant en guerre, le territoire de Pihen était dans la zone des combats, les Espagnols venant de la Flandre voisine qui était alors en leur possession. Un jour on était aux Français et le lendemain on pouvait se retrouver Espagnol. Ce qui fut le cas de 1596 à 1598. L'ancienne église, du XIIIe siècle, en fit les frais puisqu'elle fut incendiée à cette époque.
source : Wikipedia