Guînes en bref
Département : Pas-de-CalaisCode postal : 62340
Population : 0 habitants
Région : Nord-Pas-de-Calais
Arrondissement : Calais
Canton : Guînes
Histoire de Guînes
Place des Tilleuls. Au fond : la Tour de l'Horloge au sommet de la motte féodaleGuînes a été la capitale d'un comté
La ville de Guînes, autrefois capitale d'un comté qui n'a pas été sans renom dans l'histoire, est située sur la déclivité du plateau qui sépare le Boulonnais du Calaisis, au bord de la plaine marécageuse, aujourd'hui parfaitement assainie, qui s'étend jusqu'au rivage de la mer.
Les origines de la ville de Guînes se perdent dans la nuit du Moyen Âge. Après la retraite des Romains devant la poussée des grandes invasions barbares, le territoire de Guînes devint, selon la légende - car nous ne possédons aucun document précis sur cette époque - la propriété d'Aigneric, maire du palais de Théodebert II, roi des Burgondes.
Lorsque Sifrid le Danois et ses Normands vinrent s'emparer, en 928, de l'endroit où s'élève aujourd'hui cette charmante cité, ce n'était probablement qu'une bourgade sans défense. Il y fit élever une motte qu'il entoura de haies vives et qu'il ceignit d'un double fossé pour s'y mettre à l'abri de toute attaque. (Cette motte existe encore aujourd'hui.) C'est là l'origine du château fort de Guînes... Le comte de Flandre, Arnoul le Vieux, renonce à la contre-attaque ; mais il « livre » au pirate normand sa fille Elstrude en mariage ; il investit Sifrid le Danois comte de Guînes mais vassal du comte de Flandre.
Sous les successeurs de Sifrid, Guînes et ses environs acquirent une importance considérable. Dès le commencement du XIe siècle, le comte Manassès fonda dans les faubourgs de sa capitale, une abbaye de femmes de l'ordre de Saint-Benoît. Ce monastère fut placé sous le patronage de Saint Léonard.
À cette époque, la ville de Guînes renfermait à l'intérieur de ses murailles trois paroisses, dont les églises étaient consacrées à Saint Bertin, Saint Pierre et Saint Médard. À l'extérieur, des remparts existaient également, outre l'abbaye de Saint-Léonard, l'église de Saint-Blaise du hameau de Melleke, et la léproserie de Saint-Quentin dans le hameau de Spelleke (au Tournepuits).
À la fin du XIe siècle, Baudoin II fit construire en pierre de taille, sur le vieux donjon de Sifrid, un palais de forme circulaire auquel il donna une très grande élévation. En outre, il fit clore la ville de Guînes d'un mur de pierre, avec des tours de défense à chaque porte.
Trois ans après la prise de Calais, le 22 janvier 1351, le château de Guînes fut livré par trahison aux Anglais, et en 1360, le traité de Brétigny abandonna complètement au roi d'Angleterre la ville et son comté.
source : Wikipedia