Buire-le-Sec en bref
Département : Pas-de-CalaisCode postal : 62870
Population : 0 habitants
Région : Nord-Pas-de-Calais
Arrondissement : Montreuil
Canton : Campagne-lès-Hesdin
Histoire de Buire-le-Sec
Histoire de Buire des Origines à 1900Les premiers seigneurs de Buire
(Extraits de la monographie du village de Buire-le-Sec - Philippe Valcq - 1978)
Les premiers seigneurs connus qui possédèrent la terre de BUIRE furent les COLET ( COLETH, COLES, COLEZ, CHOLET, CALOTOIS, CALOTIN). C’était là une noble et puissante famille. Elle fut en partie décimée lors d’un terrible siège. Elle s’était retirée dans les murs de Saint RIQUIER. Elle repoussa les assauts du seigneur de Saint Pol : Hugues de CAMPDAVAINE, du Comté de PONTHIEU, des Sires d’AUXY et de BEAUVAL. Ceux-ci durent avoir recours aux feux grégeois pour les déloger, mais en même temps, ils déclenchèrent un incendie qui détruisit l’abbaye. Deux mille sept cents hommes, femmes et enfants furent massacrés dans un carnage horrible. Ceci se passa le 28 juillet 1131. On trouve la trace du premier COLET comme seigneur de Buire en 1096. La dernière descendante de cette famille fut Tassette COLET (ou COLETTE), petite fille d’Eustache 1er. Les COLET furent toujours très généreux envers les abbayes (peut-être en souvenir du massacre et de l’incendie de Saint RIQUIER). Saint JOSSE, DOMMARTIN, Saint ANDRE au BOIS, VALLOIRES n’eurent qu’à se louer de leur largesse. Tassette COLET épousa Messire Enguerrand de LIANNE, l’un des 12 barons du BOULONNAIS, en 1280. Elle apportait ainsi en dot la terre de Buire dans cette famille. C’est Enguerrand de LIANNE qui donna son nom à la tour de LIANNE, habitée par ses descendants jusqu’à la fin du XIV ème siècle. Il n’en reste plus aujourd’hui que deux pans de mur. Les armes d’Enguerrand de LIANNE étaient : “écu de sable au lion d’argent, la queue fourchue, couronné d’or”. Son successeur fut son fils Guillaume, époux de Béatrice d’AVERDOINGT, auquel succéda le fils de celui-ci : BAUDOIN (1288-1378) qui vendit la terre de Buire le 23 Juin 1378 à BLANCHE DE PONTHIEU, Comtesse d’AUMALE, veuve de JEAN V, comte d’RARCOURT. Buire avait dès le Moyen-âge une importance certaine dû à sa proximité de la frontière entre la FRANCE et L’ARTOIS (le mercredi après Pentecôte 1239 Louis IX décida que l’Artois s’arrêterait à un buisson à l’extrémité de SAULCHOY EN BUIRE LES SEKES et MAINTENAY).
FAMILLES DE BUIRE AU XIV ème siècle (JURIDICTION SOUS MADAME D’HARCOURT GUERRES ET SUITE DES SEIGNEURS DU VILLAGE)
§ 1) Quelques familles de Buire au XIV ème siècle
§ 2) Juridiction de Madame D’HARCOURT
Madame d’Harcourt, dame de Buire, avait au village un bailli et plusieurs sergents selon la juridiction et les usages pratiqués dans le Ponthieu. Le bailli était le véritable chef du village. Les trois hommes liges à cette époque se nommaient TASSART de BURY, WILLAUME POSTEL et Henri LE SERGENT.
§ 3) Guerre de Cent Ans
Durant la seconde partie de la guerre de CENT ANS, Jacques d’Harcourt était seigneur de BUIRE• Il tenait sa seigneurie de Philippe d’HARCOURT, petit-fils de Blanche de Ponthieu, mort sans postérité. C’est Jacques d’Harcourt qui fit mille et une misères aux troupes du Roy d’Angleterre Henri V. Celui-ci en représailles fit “...au passer de Mentenay ardoir la tour, maison et moulin” de notre héros. Par la même occasion il dut faire brûler le château de Buire. Pour se venger et avec l’aide de Pothon de XAINTRAILLES il reprend Saint RIQUIER et la forteresse de DOURIER. Le 21 Septembre 1435 Philippe III le BON, Duc de Bourgogne, allié des Anglais,”tournait casaque” au traité d’ARRAS et se réconciliait avec le Roy de France CHARLES VII. En récompense il reçut, avec droit de rachat pour le Roy de France, plusieurs villes de la région de SOMME, Buire était de celles-là. En Octobre 1463 LOUIS XI, usant du droit cité plus haut rachetait les villes perdues au traité d’ARRAS.
Buire appartint par la suite à trois générations de la maison d’ORLEANS LONGUEVILLE (1488-1541). A FRANçOIS 1er d’ORLEANS succéda FRANçOIS II qui mourut en 1512. LOUIS 1er d’ORLEANS lui succéda. Il avait épousé Jeanne de HOCHBERG dame de ROTHELIN. Il faut remarquer que les habitants de Buire ne virent jamais leur seigneur. C’est un certain François BERSIN qui était receveur et administrateur du domaine. Il acquit par la suite le fief noble de BERTRONVAL en MAINTENAY.
VI) LE VILLAGE SOUS FRANçOIS 1er d’ORLÉANS XV élue SIECLE
A cette époque l’agglomération de Buire comprenait 4 principales rues
- rue du FRIENS - rue des HAYES - rue de ROUGEVILLE - rue de RICQUEFOSSE
A la rue du FRIENS aboutissait la rue du BAS et la ruelle du PRESBYTERE. En face de l’église et parallèlement à la rue des Hayes se trouvait la rue du MOULIN et la ruelle du MOULIN. De la rue de ROUGEVILLE partait la rue de la MALADRERIE et au début de la rue de RICQUEFOSSE il y avait la ruelle qui menait à MAINTENAY. A son extrémité se trouvait la ruelle BISEMONT. LA HOUSSOYE, ROMONT, LES MAISONNETTES et le hameau du MOULIN à VENT ne faisaient pas partie de Buire, ils ne furent rattachés au village que plus tard. Le carrefour formé devant l’église par la réunion des rues du Friens, des Hayes et de Rougeville était le centre de l’activité du village, le cimetière entourait l’église. L’ancien cimetière situé sur le chemin de la Maladrerie était désaffecté.
VIII) VIE & COMMERCE A BUIRE AU XVI ème SIECLE
Les habitants de Buire vivent dans une relative aisance en ce début XVI éme siècle. Le village est riche et prospère. Ce n’est même plus un village, c’est déjà un bourg avec ses commerces et ses industries. La grande industrie de la commune est celle du bois. On coupait les taillis à 14 ans et la haute futaie à intervalles irréguliers après avoir fait des annonces dans les ports de DUNKERQUE, BOULOGNE, SAINTVALERY. La moyenne fut de 75 sols à la mesure pour la coupe de 1529- 1530. La coupe annuelle des taillis se vendait en huit lots. Cela correspondait aux huit cantons de la foret.
Le commerce des bois au XVI éme siècle a enrichi les familles suivantes :
La plus grande fate de l’année se tenait à MAINTENAY, c’était les réjouissances du “BEHOURDIS”. La population de Buire s’y rendait en foule. Les jeunes gens joutaient avec des bâtons et avec la cholle et s’exerçaient au tir “au geai”, les jeunes filles dansaient et le bailli décernait des fleurs à la plus jolie.
§ 2) Juridiction et administration
Le Duc de LONGUEVILLE avait à Buire un bailli qui rendait la justice, un capitaine de ses chasses et 4 gardes ou officiers à la livrée. Deux échevins, assistés de conseillers nommés par les habitants, administraient le village. Leur élection avait lieu chaque année à la pluralité des voix devant le porche de l’église. En juillet 1541 Guillaume CORNUEL et Firmin le BORGNE sont élus.
Les revenus de la seigneurie de Buire étaient en 1532 de 535 livres 13 sols.
IX) LES GUERRES DU XVI ème SIECLE
En 1521 commence la terrible guerre entre la France et les Impériaux qui devaient ruiner la région. Le prétexte en fut le refus par CHARLES-QUINT de reconnaître la souveraineté du Roy de France sur l’Artois. Buire, comme tout les “pays” environnants, eut beaucoup à souffrir de ces guerres. Sous HENRI II la commune fut brûlée par les Bourguignons (malgré que l’héritage Bourguignon soit passé dans la Maison d’Espagne depuis pas mal d’années déjà, les habitants de la région continuèrent à appeler les ressortissants des provinces Espagnoles : les “Bourguignons”) en représailles de la destruction par les Français des villages de : BEAURAIN, CAMPAGNE, ECQUEMICOURT, AUBIN. Le pays était dans un état de désolation incroyable. Le traité de CATEAU.-CAMBRESIS était â peine signé en 1559 que débutait les guerres de religion. Le 24 juin 1571 Léonor d’ORLÉANS, Duc de LONGUE- VILLE, gouverneur de la Picardie écrivait au Roy : “Monseigneur tant plus j’entre avant en ce gouvernement, tant plus j’y veois je de misère et de calamités, soit entre les gens de guerre qui y sont en garnison qui se desbendent par chascun jour pour n’avoir aucun moyen de pouvoir vivre à faulte d’argent ; soit aux réparations qui sont à faire à toutes places de deçà, les quelles sont si grandes et si importantes qu’il est nécessaire d’y faire pourvoir”. Le peuple était qualifié de rude “pour en tout temps, estre rudoyé par le soldat”. Oui Buire souffrit beaucoup de ces guerres. Un acte de notoriété, reçu par Maîtres Nicolas MALINGRE et Jehan ALLART notaires à Montreuil donne la mesure des désastres infligés à la population locale aux cours des hostilités.
A la requête de Jehan Nol, arpenteur, et de Pierre HACHE, laboureur à Buire ; de Jehan de Conty, laboureur à Maintenay ; de Nicolas le Vesque, censier de la cense de Romont, cinq notables et laboureurs de Brimeu et un laboureur de Saint Martin d’Esquignecourt, témoignèrent de la triste réalité des malheurs survenus à Buire. Ils ne les connaissaient que trop pour avoir “harté et fréquenté souvent leurs voisins et s’être réfugiés avec eux dans les villes et dans les bois pendant les guerres”.
Ils les avaient vus obligés d’abandonner leurs maisons et leurs récoltes, de s’enfuir avec leurs familles et leurs bestiaux. Par deux fois, les bâtiments du village avaient été incendiés et ruinés. Ceux qui tombaient au pouvoir de l’ennemi ne recevaient la liberté qu’au prix d’énormes rançons qui entraînaient la vente de tout ou partie des biens. Des habitants de Buire réputés “riches et opulents” ont été réduits à mendier leur pain. Plusieurs, écrasés par les impôts que la sénéchaussées de Ponthieu ou d’élection de Doullens faisaient en outre peser sur eux, préférèrent vendre le reste de leurs biens et aller demeurer en Boulonnais où ils seraient exempts de la taille et affranchis de la gabelle.” Cet acte enregistré le 3 février 1571 à la requête des délégués de Buire, de Maintenay, de Romont. Même s’il avait surtout comme but d’obtenir une réduction d’impôts cet acte nous donne une vision peu enthousiaste de la région à cette époque.
Le 15 Août 1541 lé Duc de LONGUEVILLE vendait la seigneurie à Jacques de HEMART, écuyer ordinaire de l’écurie du Roy pour 18.000 livres tournois. Le 24 février 1547, elle rechange de main, c’est la famille d’ESTOUTEVILLE-VILLEBON, gouverneur de Rouen et de Thérouanne qui l’achète et en octobre 1554 Anne de MONTMORENCY, le célèbre connétable de France la reçoit comme don (les d’ESTOUTEVILLE en conservant l’usufruit). C’est Charles de MONTMORENCY qui succède à Anne en 1567. Il gardera sa seigneurie de Buire jusqu’en 1614, époque où il la cède à son neveu Henri de MONTMORENCY, Duc de DAINVILLE, amiral de France et gouverneur de Gascogne. A la paix de VERVINS (signée en 1598 par HENRI IV et PHILIPPE II d’ESPAGNE) succède une période de paix qui dure 12 ans. Bien qu’Hesdin fut repris par le maréchal de la MEILLERAYE1e 30 Juin 1639, Buire eut encore à souffrir des incursions Espagnoles durant de longues années. En juin 1644 les espagnols font irruption dans le hameau de Romont et s’emparent de tous les bestiaux. Des inscriptions sur les murs de l’église de Buire rappellent ces périodes troublées
Pour protéger le village des batteries d’artillerie furent placées sur des retranchements de dimensions colossales. Au Nord du village deux buttes environnées de fossés en garde le souvenir.
En 1658 Balthazar de FARGUES s’emparait de force de la ville d’HESDIN et y régnait en dictateur. Il se mit à semer la terreur dans le pays, allant jusqu’à Ecuires à une portée de canons de Montreuil. Le Roy Louis XIV, lui-même, qui se rendait vers le Nord, où quelques temps plus tard allait se dérouler la célèbre bataille des Dunes, ne fut pas en sécurité. Ce bandit de De FARGUES s’empara de la forteresse de BOUF -FLERS et détruisit nombre de châteaux des environs dont LABROYE et FRESSIN. Il attaqua également Buire et des traces de balles sur le mur c6té “rue” de l’église en sont le témoignage.
XI) SUITE DES SEIGNEURS DE BUIRE VIE DU VILLAGE AU XVIII ème SIECLE
Henri de MONTMORENCY vendit Buire le 24 Octobre 1626 à sa cousine Charlotte de MONTMORENCY, femme de Charles de VALOIS Duc d’ANGOULEME. Par héritage Marie-Françoise de VALOIS, femme de Louis de LORRAINE, Duc de JOYEUSE reçoit Buire en 1696. Ils ont pour héritier le Prince de CONTI qui vend le baillage le 29 novembre 1704 à Louis RAOULT, écuyer, commissaire des guerres, il en coûte à ce dernier 80.000 livres ; lui succède en 1730 Gaspard RAOULT, écuyer, mort sans postérité léguant à son neveu Pierre RAOULT de MAJNTENAY, le fief en 1789. Il sera le dernier seigneur de Buire. Vers 1770 Buire faisait donc partie du baillage de Waben et avec BERTRONVAL et MAJNTENAY qui lui sont associés, compte 2417 journeaux de terre pour 168 feux ou maisons. La seigneurie de Buire rapportait au Roy 5000 livres de rente.
L’état des fiefs, terres et seigneuries du comté et sénéchaussée pour le XVIII ème siècle (établi de 1770 à 1779) donne pour Buire les renseignements suivants - la terre et seigneuries de Buires les Secq, en 2 fiefs, baillage de Waben, appartenant à M. le Prince de CONTI - les deux fiefs nobles de CLEREMBAULT et LIANNE, terroir de Buires à M. de CARNETIN
Buire était en ce siècle de frivolités un bourg plaisant où il ne manquait vraiment rien, jugez en par cette liste de commerçants, il y avait
- 6 tisserands : P DELOBEL, Jehan PILLAIN, François QUIENOT, François TILLETTE, Charles FAUQUEMBERGUES, Joseph LOY - 5 badestamiers (faiseur de bas) - des menuisiers (la famille VARLET) - des maréchaux (la famille MASSON) - des charrons (les familles GRENU & BRIOIS) - des maçons (les familles CONTY & MARCOTTE) - des couvreurs de paille (les LARUE & les PIDOUX) - des tonneliers (la famille BLART) - des bergers (les familles BELLEGUEULLE & DELETOILLE) - des bouchers (les frères COUPLET) - un tailleur d’habit - une couturière - des galochers - des cordonniers - un arpenteur - un maître-chirurgien François MAINCOURT - une sage-femme Austreberthe DELOBEL
Il y avait alors 3 cabarets à Buire ; les DUBOIS en tenaient deux : “Au jeu de paume” qui se trouvait sur la place et également celui de la HOUSSOYE, les SALLIER tenaient celui de la rue de la MALADRER lE. Les laboureurs étaient également “blattiers”, c’est-à-dire marchand de grain, ils faisaient commerce de poulains et de vaches. Sous Louis XVI l’élevage est relancé, c’est l’époque où les “turneps” (gros navets) et les pommes de terre sont implantés et servent de nourriture au bétail.
L’exploitation du bois n’a pas été délaissée, on compte à l’époque 20 équipes de “scieur d’ais” en même temps durant l’hiver car les travaux des champs ne les occupaient pas tout le temps. L’éloignement des bourgs et des villages des villes importantes comme Montreuil ou Hesdin forçaient ceux-ci à avoir sous la main le maximum de professions les plus diverses. On peut considérer le village de Buire comme étant lui-même un centre où les autres villages ou hameaux, à cause du peu de sûreté des routes ou de l’éloignement des villes citées plus haut, venaient s’approvisionner, s’habiller ou se faire soigner. Albéric De CALONNE note que Buire était privilégié au point de vue sanitaire, en raison des grands bois qui l’avoisinaient et de la proximité de la mer. De ce fait les épidémies étaient rares et elles faisaient relativement peu de victimes. Au XVIII ème siècle on note de nombreux cas de longévité. Ainsi en 1735 Catherine CAILLEU meurt à 98 ans et Nicolas MAINCOURT décède à l’âge de 100 ans.
Il faut reconnaître qu’en ce XVIII ème siècle, époque où les guerres se sont éloignées du village, ce dernier connaît une prospérité qu’il ne retrouvera plus par la suite. Cette période de paix à une influence néfaste sur les moeurs car elles ne sont vraiment pas exemplaires.
Dans une lettre datée du 7 juillet 1765, le seigneur du village écrivait au prieur de Maintenay : “Le village est fort grand et fort libertin, peu de prêtres sont capables de le maintenir.” Le libertinage était fort désordonné, et les fiançailles étaient souvent célébrées la veille du mariage. Quelques curés eurent le mérite de faire descendre le taux de naissance des enfants naturels qui était de 3% au XVII ème siècle à 2 % en 1735. Ces valeureux furent les curés DAU (1694-1715), FOTHUY (1715-1731), QUEVAL (1733-1742), HAPE (1746-1766), LOEUILLET. Ce dernier pourvu de la paroisse en 1766 célébra six cent quatre vingt quinze baptêmes, sur ce chiffre il n’y eut que treize enfants naturels. “Plaise à Dieu que le scandale finisse” écrivait le curé en 1789 (21 avril) en enregistrant la naissance d’une fille “bâtarde, comme sa mère dont l’illégitimité était héréditaire depuis un siècle et demi”.
XII) LE XIX ème SIECLE à BUIRE
Pour cette ultime étape historique j’ai consulté essentielles registres des délibérations de la commune de 1822 à 1900 époque que je me suis donné comme limite pour cette monographie. En ce XIX ème siècle les préoccupations des édiles communaux sont de trois ordres - l’entretien, la construction ou même la destruction des chemins vicinaux - la bataille pour le nouveau cimetière - l’éducation
Pour cette dernière préoccupation la traitant ultérieurement je n’en parlerai pas ici. Pour le reste je me contenterai de citer les faits d’une façon chronologique en ajoutant d’autres sujets par ci, par là sur les gardes-champêtres, les pompiers etc...
- 28 janvier 1848 demande de la commune pour obtenir un drapeau pour la garde nationale de la commune - 24 juin 1849 Le sieur Pierre Augustin DUBOIS dit “Baron” est nommé garde-champêtre - 29 juillet 149 projet de la construction d’un chemin de Buire à Campagne (en vérité élargissement de la route en grappillant du terrain à un certain Pierre Louis GREMOND qui n’était pas tout à fait d’accord) - Pétition des habitants du hameau de ROMONT pour empierrer le chemin de Romont à la maison de “Jean-Louis”(?) à Buire. (Il ne dure pas avoir satisfaction de suite car cette réclamation reviendra souvent) - 22 juillet 1855 le Conseil Municipal par vote : “jure obéissance à la constitution et fidélité à l’Empereur” - 16 mars 1856 Projet de la destruction de la mare située rue des Haies pour en construire une autre sur la propriété du sieur DAQUIN. Le conseil s’interroge sur l’opportunité de cette entreprise car sur “50” mares qui ont été ouvertes durant les dernières années aucune n’a tenu l’eau (la technique des anciens se perdait déjà)
-1856 Vote pour le garde-champêtre de l’achat d’une plaque, d’un sabre, d’une bandouillère et d’une caisse (tambour) pour les annonces (Pierre LASSALLE est garde-champêtre succédant à François LASSALLE qui semble être son père, ces métiers étaient souvent héréditaires. Comme François LASSALLE a 77 ans, qu’il est presque infirme la commune décide de lui attribuer une pension pour les services rendus)
-2 octobre 1864 vote de l’acquisition d’une pompe à incendie et de la construction d’un dépôt pour cette pompe
-1865 Pierre VARLET est lieutenant de la subdivision de la compagnie des sapeurs pompiers de Buire, Théophile MOIGNET est sous-lieutenant 11 mai 1866 Alexandre MANIEZ, charpentier est nommé garde-champêtre auxiliaire pour la moisson (3mois), ne rendant pas les services demandés (manque de zèle) il est remplacé par Fulgence DELAHAYE le 10 mai 1867
-8 novembre 1868 création d’un nouveau cimetière. Le cimetière actuel (1868) n’a jamais été en rapport avec l’importance de la commune. Il devient de plus en plus insuffisant aux besoins de la paroisse. Les sépultures y sont entassées les uns sur les autres d’une façon souvent indécente.
-1873 reconstruction du presbytère
-1875 Rien n’est encore fait pour le cimetière. En vérité la commune S’est surtout heurtée à un problème moral, les habitants voulant être enterrés près de leurs pères. La municipalité a enfin décidé trois propriétaires : BLAUD, VARLET, MASSON à lui vendre un terrain pour l’édification du nouveau cimetière, il se trouvera dans l’endroit appelé : “la HESTROYE” (lieu planté de hêtres)
-12 mars 1876 un terrible ouragan fait d’énormes dégâts dans le village et dans le pays
- le 9 juillet 1876 réorganisation des sapeurs pompiers
-1877, un sentier disparaît celui dit “de la forêt”, traversant les champs il gênait les cultivateurs. Ceux-ci acceptent de l’acheter pour l’exploiter. L’argent de cette vente servira à l’acquisition d’un autre sentier celui de “Rambure”
-10 février 1878 vente de 3 nouveaux sentiers aux cultivateurs de BRUNEHAUT, de DOURIER, de MARIE-LAINE, ils n’étaient utiles qu’aux maraudeurs nocturnes. Avec le prix de la vente achat du chemin des Geais.
-1878 nouvelles suppressions de sentiers Durè & Verot, de la HOUSSOYE, “Derrière les Haies”, de la Pâture HAULLEVILLE.
-1882 le 22 décembre communalisation de l’école libre des filles
- 1884 Comme on signale que l’on va l’entretenir, il est â supposer que le chemin MARIE-LAINE n’a pas été vendu
- 1885 construction du chemin dit “des POMMIERS”, le chemin de BRUNEHAUT-PRE également n’a pas été vendu
- 1888 classement des rues de la Maladrerie et de la ruelle PROCOF
L’instruction à Buire eut toujours une certaine importance et je dirais même une certaine qualité : au XVIII ème siècle il est noté que plus de la moitié des habitants sait signer son nom et qu’un grand nombre sait lire et écrire.
En 1834 la commune acheta la “maison école”. Celle-ci fut restaurée en 1860 et reconstruite une première fois en 1870. En 1901 furent présentés les devis et plans de l’école actuelle par M. GOBERT architecte à Montreuil.
L’école des filles qui fut libre jusqu’en 1882 avait été créée grâce à un don de la Vicomtesse Le NOIR femme de l’ancien maire de Buire. En 1894 on note cette curieuse délibération du conseil municipal; “établissement d’un tir scolaire dans la cour de l’école”
La liste des instituteurs et de leurs adjoints pour le XIX ème siècle
- 1840 LECOMTE BRUTEL - 01 octobre 1867 Aimable DEBUIRE - 01 octobre 1872 Eugène PRUVOST maître adjoint - 20 janvier 1873 Charles LEGRAND en remplacement de DEBUIRE partit à Neuville sous Montreuil - 16 avril 1873 Désiré BEAUCHANP - 28 juin 1874 Aimé QUEUX instituteur adjoint - 29 septembre 1876 Mathieu BERNARD instituteur adjoint - 1 février 1878 Stanislas SUEUR instituteur adjoint - 1 mai 1878 François RAMIEZ instituteur adjoint - 1 octobre 1879 Henri TILLIER instituteur adjoint - 19 octobre 1880 Pierre COURTIN instituteur communal (venant de Clenleu) en remplacement de Beauchamp - 21 octobre 1880 Ernest WAISSART instituteur adjoint (venant de Campagne) - Camille ALEXANDRE instituteur adjoint & 1 octobre 1881 Constant ROBAIL instituteur adjoint - 2 novembre 1882 Oscar BUTEL instituteur adjoint & BROGNIART instituteur adjoint - 1 octobre 1887 Paul DEVOISIN (vient de Gouy) - 11 février 1889 Léandre ELIPOT instituteur adjoint (vient de Calais) - 6 novembre 1895 LELONG instituteur adjoint - 11 avril 1896 COURTIN - 1 février 1900 CARON instituteur adjoint
Je ne parlerai ici que de trois fêtes ou mode de vie des anciens de ces évènements que l’on ne retrouvera jamais plus et qui avait une saveur si attachante. C’était une époque où l’on connaissait les gens de son village où l’on vivait leurs peines, leurs joies, bref c’était le temps des charrettes, des cabriolets, c’était le temps où la télévision n’existait pas.
“Les SERIES” Les voisins se rassemblaient chez l’un d’entre eux à la veillée. Les hommes fumaient, les femmes filaient et on se racontait des histoires “qui faisaient peur”. En particulier sur les loups garous. On racontait que les loups-garous se faisaient entendre pendant l’Avent et le Carême surtout au voisinage des forêts (Dieu sait s’il y en avait autrefois des forêts autour de Buire). C’étaient les âmes des ex-communiés qui sous l’apparence d’un loup venaient pousser des hurlements lugubres. Mais si les loups hurlaient quelquefois, plus souvent à cette époque qu’aujourd’hui c’est peut-être que nos ancêtres avaient plus d’imagination que nous. On ne devait pas se coucher sans auparavant avoir rempli “la seule” (seau de bois). Cela permettait aux âmes de se laver avant de monter au ciel au cas où quelqu’un mourait la nuit.
“Le Lait de la Toussaint”
Il était d’usage de confectionner le soir de la Toussaint du lait spécialement traité pour purifier l1âme. On faisait cuire des pommes sous la cendre, on les coupait en quartiers dans une écuelle et on y ajoutait du pain grillé. Il fallait arroser le tout du lait chaud d’une vache fraîchement traite.
Le dimanche suivant le carnaval les enfants quêtaient de la paille le chez les exploitants agricoles du village. Ils se rendaient ensuite sur le point culminant du village et dansaient en rondes autour du feu de joie en chantant :“boubourdi...boubourdi” jusqu’à extinction complète du foyer.
C’est incontestablement là la tradition du « béhourdis» du XVI me siècle qui avait été perpétuée jusqu’au XIX ème siècle. Cette tradition avait à peine été altérée, seul le nom avait subi quelques modifications.
source : Wikipedia
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