Saint-Lô en bref
Département : MancheCode postal : 50000
Population : 0 habitants
Région : Basse-Normandie
Arrondissement : Saint-Lô
Canton : Canton non précisé
Histoire de Saint-Lô
Saint-Lô a longtemps été un centre important de l'économie normande. Elle a ainsi attiré la convoitise des peuples voisins, notamment des Anglais, ayant pour conséquence des nombreuses invasions successives. Elle a perdu sa position dominante vers la fin du XIXe siècle car elle n'a pas su profiter de la première révolution industrielle qui a au contraire beaucoup touchée la population majoritairement paysanne. La politique de décentralisation permet cependant à la ville de revenir au premier plan.Briovère
Il existe une forme d’habitat dès l’époque gallo-romaine. La cité s'appelait alors Briovère (ou Briovera), « le pont sur la Vire » en langue celtique. Occupée par la tribu gauloise des Unelles du Cotentin, la ville fut conquise par les Romains dirigés par Quintus Titurius Sabinus en -56, après la défaite de leur chef Viridovix au Mont Castre [5]. Les Romains installent alors des domaines dans les alentours comme à Canisy, Marigny, Tessy-sur-Vire.
Puis, la région fut le théâtre des diverses invasions saxonnes pendant le IIIe siècle. Les Francs n'y établirent qu'un pouvoir administratif, Briovère ayant néanmoins le droit de battre de la monnaie. L'historien Claude Fauchet prétend que « le Coutentin, du temps mesme de nos rois Mérovingiens, estoit habité par les Sesnes (Saxons), pirates, et semble avoir esté abandonné par les Charliens, comme variable et trop esloigné de la correction de nos rois, aux Normands et autres escumeurs de mer... »
Le christianisme se développe assez tardivement ; on ne compte que quatre évêques de Coutances avant 511. Après la mort de l'évêque Laud de Coutances, il est béatifié et fut particulièrement honoré à Briovère, qui aurait abrité son tombeau. Un pèlerinage y était effectué et la ville pris alors le nom de Saint-Laud.
Moyen Âge
Entrée principale de la ville
Les Bretons dirigés par le duc Salomon, commencèrent à occuper la côte ouest du Cotentin à partir de 836. Devant leurs avancées, en août 867, Charles II le Chauve donna alors à Salomon le Comitatus Constantiensis, territoire sur lequel il n'avait guère d'influence.
En 889, les Vikings remontent la Vire et assiègent Saint-Lô. Protégée par des remparts solides construits un siècle auparavant par Charlemagne, la ville ne se rend pas. Les assaillants coupèrent alors l'approvisionnement en eau, ayant pour conséquence la reddition des habitants. Les Vikings massacrent les habitants, dont l'évêque de Coutances, puis rasent la ville. Le siège du diocèse fut se transporter à Rouen. C'est seulement en 1025 que l'évêque Herbert décide de remonter les murailles de Saint-Lô et de rétablir le siège épiscopal.
La tour Beaux-Regards domine la vallée de la Vire
Puis, sous Geoffroy de Montbray, la ville connaît un bel essor économique, profitant de l'expédition des normands en Sicile. Robert Guiscard, un proche de Geoffroy, ramena d'Apulie et de Calabre un important butin (c'est grâce à ce trésor que Geoffroy fit rebâtir en 1056 la cathédrale de Coutances). Saint-Lô est réputée pour ses orfèvreries et même Mathilde de Flandre, la femme de Guillaume le Conquérant commanda deux candélabres pour l'abbaye aux Dames. La population de la région participa à la conquête de l'Angleterre.
À la mort d'Henri Ier Beauclerc en 1135, Étienne de Blois, comte de Mortain et Geoffroy d'Anjou se disputent la légitimité du royaume. Saint-Lô se range aux côtés d'Étienne mais fut prise en 1139 par l'armée des Plantagenêt en seulement trois jours. L'archevêque de Cantorbéry Thomas Becket passe à Saint-Lô et on lui dédia une église dont il ne reste aucune trace hormis le nom de la rue Saint-Thomas. En 1204, Saint-Lô se soumet à Philippe-Auguste et devient française. Pendant cette période de paix, la ville prospéra : on fit construire l'hôtel-Dieu sur les bords de la ville et une partie de l'église Notre-Dame. Saint Louis vient dans la cité à deux reprises, en 1256 et 1269. Saint-Lô est alors la troisième ville de Normandie derrière Rouen et Caen. Elle est spécialisée :
dans les tanneries avec l'appelation du cuir dit la vache de Saint-Lô. D'après Toustain de Billy, le seul commerce de lacets et aiguillettes de cuir se monte en 1555 à un million ;
dans la coutellerie : Un dicton du XVIe dit « Qui voudroit avoir bon couteau, Il faudroit aller à Saint-Lô[6] » ;
dans l'orfèvrerie
dans les textiles, un des principaux centres de France. On compte plus de 2 000 tisserands[7], situés pour la plupart près de la Dollée, rivière moins puissantes que la Vire et au débit plus régulier. On importe la laine de tout le Cotentin. Une ordonnance du 20 juin 1460 fixe une lisière spéciale pour les draps de Saint-Lô.
Le 24 septembre 1351, le roi Jean le Bon crée un atelier monétaire mais ne reçoit le droit de frapper sous la lettre « S » qu'en 1389. En janvier 1538, la lettre « C » lui est attribuée. La ville fut dépossédée de son titre monétaire en 1693, au profit de Caen.
Du vieux Saint-Lô, il ne reste plus que quelques rues épargnées comme la rue Saint-Georges
Puis c'est le retour des conflits avec la Guerre de Cent Ans. Geoffroy d'Harcourt, chevalier possédant des franchises dans le Nord-Cotentin, trahit le roi de France et prête hommage à Édouard III. En réaction, les barons Percy, Bacon et La Roche-Tesson sont décapités à Paris et leurs têtes seront exposées à Saint-Lô pendant deux ans. Les Anglais débarquent à Saint-Vaast-la-Hougue le 12 juillet 1346 puis se dirige vers Saint-Lô le 22. Jean Froissart la décrit « la grosse ville de Saint-Leu en Constentin, ... pour le temps estoit durement riche et marchande »[8]. La ville fut alors de nouveau pillée. Puis la ville fut frappée par la grande peste en 1347.
La ville de Saint-Lô est reconquise en 1378 par Charles VI mais elle est perdue le 12 mars 1418. Dans cette période de troubles politiques, les petits seigneurs ne savent plus à qui soutenir. Et les Français reprennent Saint-Lô pour le compte de Charles VII le 12 septembre 1449. Le roi confirmant le statut de duché de Normandie, c'est au tour du duc de Bretagne de vouloir occuper la Manche, mais Saint-Lô repousse victorieusement une attaque en 1467 en décimant une partie des troupes bretonnes enfermées par surprise dans la rue Torteron. Le 9 novembre 1469, l'anneau ducal est brisé et la Normandie est définitivement intégrée au royaume de France.
Du XVIe au XXe siècle
Jean-Baptiste Corot - La Vire à Saint-Lô (1850-1855) - Musée du Louvre
La période de paix est de retour mais le Cotentin perd de son importance. On notera la venue de François Ier en 1532, qui fut acclamé devant la porte du Neufbourg. Au XVIe siècle, le protestantisme gagne la Manche. Saint-Lô possèdent une église réformée dès 1555 et les premiers livres imprimés seront des ouvrages protestants. Les huguenots, tenants Saint-Lô et Carentan, allèrent piller Coutances en 1562 et se saisirent de l'évêque Artus de Cossé-Brissac qui fut traîné dans la ville de Saint-Lô sur un âne. Mais alors que l'édit de pacification d'Amboise avait incité la ville à se soumettre à Charles IX, en février 1574, les protestants normands font de Saint-Lô leur quartier général. Les troupes conduites par le Maréchal de Matignon assiègent la ville le 1er mai et passent à l'assaut dix jours après. On compte plus de 500 morts dont le chef Colombières, seigneur de Bricqueville mais le grand capitaine protestant Gabriel Ier de Montgomery s'échappa par la porte de la Dollée. La ville est cédée à Jacques II de Matignon qui fait construire la citadelle. La révolte des va-nu-pieds secoua un peu la région en 1636, lorsque le gouvernement voulait étendre la gabelle au Cotentin.
La région prospéra surtout dans la fabrication de bas de laine dits « d'estame ». En 1678, les reliques de Saint Laud sont ramenées à Notre-Dame. La route royale entre Paris et Cherbourg, construite vers 1761, passa à Saint-Lô, facilitant le commerce. La Révolution française de 1789 bouleverse le découpage administratif de la France et le chef lieu du département fut temporairement fixé à Coutances entre 1794 et 1796. Saint-Lô prend le nom républicain de « Rocher de la Liberté » et un arbre est planté sur le champ de mars, aménagé par les sans emploi en 1970. La ville est relativement épargné pendant le régime de la Terreur et on ne compte que quelque heurts avec les chouans.
Seule la cheminée de la papeterie résista à l'incendie
La période napoléonienne voit la création du Haras national (voir plus bas). En 1827, Marie Thérèse de France, duchesse d'Angoulême, passe par Saint-Lô et elle est frappé par la beauté du paysage. Elle projeta alors de faire venir la mer jusqu'à Saint-Lô en rendant navigable la Vire. La création du canal de Vire et Taute en 1833 permit d'établir la liaison entre Carentan et Saint-Lô. Puis, par ordonnance du 10 juillet 1935, la Vire est classé navigable. Le baron Alfred Mosselman[9] construit un port à Saint-Lô en recrutant près de 250 détenus militaires et prisonniers espagnols. Un chantier de bateaux est crée et le trafic passe de 50 tonneaux en 1841 à plus de 132 en 1846. Mosselman lance alors des chalands et introduit sur la voie navigable la traction par les chevaux en aménageant des voies de halage. Plusieurs marchandises sont transitées mais principalement la tangue et la chaux provenant des carrières dePont-Hébert et de Cavigny. Il fait ainsi passer la production de chaux de 1233 tonnes en 1841 à 30 000 en 1858. En 1867, la papeterie de Valvire[10] est construite près du déversoir et fabriqua du papier d'emballage. Elle fut détruite par un incendie en 1930 et de l'usine il ne reste plus que la cheminée.
Saint-Lô fut écartée du tracé de la ligne ferroviaire Paris-Cherbourg car ses habitants, ayant peur du progrès industriel, refusèrent un tracé les reliant à Paris. Elle ne sera rattaché qu'en 1860 au réseau ferré. Au XIXe siècle, Saint-Lô, au cœur d'une riche région d'élevage, s'impose comme une grande place pour les foires aux animaux mais la peur de la population rurale vis-à-vis de la révolution industrielle bloque son développement. Le trafic fluvial ne voit transiter plus que 53 000 tonnes de marchandises dont seulement 6% de denrées. On constate également une fuite dans le canal et la Vire est déclassée en 1926. La région subit un important exode rural et subit les pertes humaines de la guerre de 1870 et de la première Guerre mondiale. La papeterie de Valvire brûle dans les années trente et ne sera jamais reconstruite. La démographie du département est très négative à partir de 1850. La ville aborde la deuxième guerre mondiale dans une situation déclinante.
La capitale des ruines
Saint-Lô, capitale des ruines
Ruines de la gare
La France est envahie en 1940 et la 7e division de Panzers, commandés par Rommel, rentre en Basse-Normandie. L'objectif étant la prise du port de Cherbourg, le centre manchois est épargné et Saint-Lô se rendra dans la nuit du 17 juin 1940. Pendant l'occupation, la statue de la Laitière normande, réalisé par Arthur Le Duc est déboulonnée et fondue pour en faire des canons, malgré une opposition des élus locaux. En mars 1943, les Allemands décident de creuser un souterrain sous le rocher pour y installer un hôpital militaire. Des ouvriers issus du STO seront requis jusqu'en juin 1944. À cette date, le souterrain accueillera les malades de l'hôtel-Dieu situé juste en face et une partie de la population saint-loise[11]. Un soldat allemand est abattu en janvier 1944 et plusieurs Saint-Lois sont arrêtés ; Cinéma, théâtre et bars sont fermés, les postes de TSF confisqués et le couvre feu est avancé à 20 heures.
Les Américains décidèrent de bombarder la ville, située à un carrefour stratégique mais de relative importance, dans la nuit 6 au 7 juin 1944. Il fallait empêcher les renforts allemands stationnés en Bretagne de pouvoir remonter sur le front. Des tracts d’avertissement largués la veille furent dispersés par le vent sur les communes voisines. Saint-Lô est rasé à 95% par l'aviation. Plus de 200 prisonniers dont 76 patriotes périrent enfermés (de nos jours, seule subsiste la porte de l'édifice). On compte plus d’un millier de morts.
Alors que le haut commandement avait fixé la prise de la préfecture 9 jours après le débarquement, la bataille des haies ralentit fortement la progression américaine. De plus, de fortes intempéries, qui ont eu lieu autour du 9 juillet, transforment les terres en champs boueux.
La conquête de Saint-Lô fut confiée au XIXe corps de la première armée américaine, placé sous le commandement du général Corlett. Le 15 juillet 1944, elle regroupe :
La 29e division placée sur la route de Bayeux, près de Martinville. Elle a à sa tête le général Gehardt.
Le 30e division placée sur la route de Périers, près du Mesnil-Durand
La 35e division placée sur la route d'Isigny, éprouvant des difficultés à Pont-Hébert
En face, deux corps d'armée allemande sont sur le front de Saint-Lô : la 352e division d'infanterie commandée par le général Krais et la 3e division du 2e corps de parachutistes commandée par le général Eugen Meindl.
La 29e division attaqua le secteur Nord-Est de Saint-Lô près de la Madeleine. Un bataillon dirigé par le major Bingham, dit le « bataillon perdu », se retrouvera isolé pendant toute une journée sans munitions et avec peu de nourriture. On comptait 25 blessés et seulement trois infirmiers alors que les forces allemandes étaient toute proches. Des avions ont même dû larguer des poches de plasma. La colline de Martinville était, quant à elle, arrosée continuellement par l'artillerie allemande. Le 17 juillet, le 3e bataillon du général Thomas D. Howie rejoint vers 4h30 le bataillon perdu. Caché sous la végétation, le 3e bataillon avait pour ordre de ne pas riposter aux tirs ennemis et de ne se servir que de la baïonnette. Si la jonction était réussie, un obus de mortier éclata près du Major, le touchant mortellement. La position fut alors lourdement attaquée, empêchant un quelconque mouvement de la journée.
Le monument du major Howie
Le 17 juillet, le capitaine Puntenney demanda l'appui de l'artillerie et de l'aviation pour disperser les troupes allemandes. Les GI, à court de munitions, prirent tout de même le carrefour de la Madeleine grâce à un dépôt de mines, abandonné des Allemands. Le 115e, quant à lui, contourna la Luzerne pour se déployer dans le bas de la vallée de la Dollée. Le 18 juillet, une compagnie du 116e rétablit la jonction avec la position de la Madeleine et les Allemands se replient à l'Ouest vers Rampan. Un groupe d'opération est placé sous la direction du général Norman D. Cota pour former la Task Force C. Vers 15 heures, les blindés longent la route d'Isigny, suivis des rangs de soldats. Ils arrivèrent à Saint-Lô par le quartier de la bascule, près de l'église Sainte-Croix. L'armée se regroupa sur la place du Champ-de-Mars et contrôla les points stratégiques de l'est de Saint-Lô (route de Carentan, route de Torigni, route de Bayeux) vers 18 heures. Surpris par la rapidité, les Allemands n'opposèrent que peu de résistance. Repliée sur le versant d'Agneaux, l'artillerie allemande pilonne les carrefours saint-lois, notamment celui de la Bascule, blessant plusieurs officiers dont le général Cotta. Ainsi, le major Glover S. Johns, commandant le 1er bataillon du 115e décida d'installer le poste de commandement dans le cimetière, dans le sous-sol du caveau funéraire de la famille Blanchet. On déposa la dépouille du major Howie sur les restes du clocher de Sainte-Croix pour rendre hommage à son courage, lui qui s'était promis d'être le premier soldat à entrer dans la ville. Le lendemain, les soldats arpentèrent les rues pour débusquer les tireurs embusqués allemands, qui tentèrent sans succès une contre-attaque dans la nuit de 20. À 4h40, la 29e division laisse la ville au contrôle de la 35e division.
La période après-guerre
vestige de l'ancienne prison
Détruite en quasi-totalité (97%), Saint-Lô reçut le surnom peu enviable de Capitale des ruines, une expression popularisée par Samuel Beckett dans un reportage pour la BBC. L'église Notre-Dame située sur les remparts porte encore aujourd'hui les stigmates des bombardements et des affrontements sanglants qui eurent lieu.
La population revient timidement dans la ville. On dénombre 180 habitants le 12 août 1944 mais les autorités américaines décident de ne pas délivrer d'autorisation de résidence et de tickets de ravitaillement. Commence un long travail de déblaiement, notamment des cadavres des habitants et des soldats qui durera jusqu'au 15 octobre. Cependant, les responsables hésitèrent à reconstruire Saint-Lô ; en effet, certains avaient la volonté de laisser les ruines comme un témoignage de cité martyre et de reconstruire plus loin un nouveau Saint-Lô. La population refusa, préférant réhabiter sa ville.
Il ne reste plus beaucoup de traces des baraques en bois.
En avril 1945, le ministre de la reconstruction Raoul Dautry préconisa la construction de baraques provisoire en bois. Ces baraques sont construites grâce à la générosité des dons. Ainsi, l'association du Don suisse débloqua un crédit de 620 000 francs suisses pour construire des habitations et un centre social. Le 10 octobre 1949, la Suisse offre un lingot d'or à la ville qui rapportera 649 490 francs. On compte en 1948 dix cités, parfois composées de plus de 70 maisons. Les baraques étaient livrées en kit et il suffisait de les monter sur place. Chacune avait des spécificités différentes selon leur origine (suédoise, finlandaise, suisse, française, américaine, canadienne).
La Croix-Rouge irlandaise[12] participa à la construction d'un hôpital constitué de 25 bâtiments (situé au niveau du lycée Pasteur) et débarqua 174 tonnes de matériel. L’hôpital fut inauguré le dimanche 7 avril 1946 et l'équipe médicale irlandaise quitta Saint-Lô au début de janvier 1947. Cet hôpital, composé de baraques en bois, fonctionna jusqu'en 1956.
En 1948, il faut à présent reconstruire en dur Saint-Lô. André Hilt, architecte en chef de la reconstruction, propose de conserver la trame générale de la ville en l'adaptant aux besoins modernes. Le président Vincent Auriol pose la première pierre quatre tout juste après le débarquement.
L'hôpital Mémorial France - Etats-Unis
Les Américains, à l'origine du bombardement, décident de construire un hôpital moderne. Les plans sont réalisés par l'architecte Paul Nelson[13], décidé à construire un bâtiment de style contemporain. Situé route de Villedieu, les travaux commencent dès 1949. Il n'est achevé que le 10 mai 1956. Une mosaïque monumentale est réalisée par Fernand Léger, qui rend hommage à la paix et à l'amitié franco-française : deux mains se tendent vers le Cotentin symbolisé par une branche de pommier en fleur.
Le 29 novembre 1949, le journaliste Frédéric Pottecher[14] soumet l'hypothèse de ne pas déplacer la préfecture de la Manche à Saint-Lô. Il faut dire que pendant la reconstruction, celle-ci est placée temporairement à Coutances. L'ensemble de la population réagit et une pétition recueillie plus de 2 400 signatures : Dans le journal le Réveil, un article cite
« Revenez donc à Saint-Lô, Monsieur! Pas pour l'enterrement, mais pour voir la préfecture, les chantiers, les plans, le cran des sinistrés. Vous verrez avec quelle ardeur les Saint-Lois sauront vous botter les fesses »
. La préfecture reviendra à Saint-Lô en 1953 dans des nouveaux locaux.
Le beffroi de la place
Saint-Lô est reconstruit. Le style dominant fut un néo-régionalisme fonctionnaliste, où le béton domine. Si ce choix, dicté par les circonstances et les problèmes immédiats du logement des Saint-Lois, laisse des regrets aujourd'hui, il fait de Saint-Lô, à une plus petite échelle que Le Havre ou Lorient, l'un des témoignages les plus frappants de la période de la Reconstruction. La commune profite de l'essor économique des Trente glorieuses et la population s'accroît de 30% entre 1968 et 1975. On construit des quartiers d'immeuble dans le vallon de la Dollée et du val Saint-Jean. Le théâtre est quant à lui inauguré en 1963. La ville continue son expansion en absorbant les deux communes voisines (Sainte-Croix-de-Saint-Lô et Saint-Thomas-de-Saint-Lô). La place de l'hôtel de ville est complètement réaménagée dans les années 1990. La ville organise à l'occasion du cinquantième anniversaire du débarquement une grande manifestation. Les bords de la Vire sont réaménagés avec la réhabilitation du chemin du halage et la création d'une plage verte, place du quai à Tangue. Une gabarre a été reconstruite et sillonne d'ailleurs le cours d'eau, comme pour se souvenir de l'ancienne activité fluviale. En 2004, la zone du Boisjugan, composée de champs, est urbanisée avec la création d'habitations dans un cadre de préservation d'espaces vert et d'un grand centre aquatique.
source : Wikipedia
Sites sur Saint-Lô
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