Montjean-sur-Loire en bref
Département : Maine-et-Loire
Code postal : 49570
Population : 0 habitants
Région : Pays de la Loire
Arrondissement : Cholet
Canton : Saint-Florent-le-Vieil
Code postal : 49570
Population : 0 habitants
Région : Pays de la Loire
Arrondissement : Cholet
Canton : Saint-Florent-le-Vieil
Histoire de Montjean-sur-Loire
Nous n'avons ancun témoignage de la présence d'hommes préhistoriques à l'exception de la trace de deux haches de pierre et une de bronze. La trace écrite la plus ancienne conservée aux archives départementales nous apprend que le château de Montjean sur Loire fut pris par Réginald prince des Normands.Il y fut assiégé puis chassé en 924.Le premier seigneur connu de Montjean est Albéric 1er, mort en 1011, fidèle de Foulque Nerra. Pendant 5 siècles, ses descendants guerroient auprès des plus grands grands, et au gré des alliances se trouvent à la tête de fiefs importants tels Ussé, Sillè-le-Guillaume, Cholet ...
En 1493, François de Montjean fait construire à Bellevue un couvent pour les religieux de Saint François (les cordeliers).
Dernier du nom,René de Montjean, hérite de la baronnie en 1515. Grand seigneur intrépide, mais aussi prodigue et joueur, il est blessé et fait prisonnier en 1525 à Pavie. En 1526, il épouse Philippe de Montespédon, dame de Beaupréau. Lieutenant-général en Piémont (1537), maréchal de France en 1538, il meurt en 1539. Sa sœur et héritière Anne, veuve de Jean d'Acignè, marie en 1569 sa fille Judith à Charles Ier de Cossé. Montjean sur Loire appartient alors aux Cossé-Brissac. Les héritiers de François de Neuville, duc de Villeroy (fils de Marguerite de Cossé), vendent en 1736 à Henri- François de Mailly de Viéville.
Un arrêt du conseil d'Etat du 8 janvier 1754 accorde la concession des mines de Charbon de Montjean au seigneur, M. de Mailly, qui, en 1756, en confie l'exploitation à une association de mineurs belges. Le sous-sol de la commune recèle également de vastes bancs de calcaire et l'on trouve un four-à-chaux en activité dès 1411 au Croissement. Juste avant la Révolution, un Montjeannais, Jean-Jacques Clémenceau de la Lande découvre le secret de cuire la chaux avec du charbon de terre.
La révolution française est plutôt bien accueillie car les mariniers au gré de leurs péripéties ont apporté les idées de liberté et d'égalité. Une garde républicaine de trois cents hommes est créée. Aux premiers jours du soulèvement vendéen, elle se porte contre les «insurgés» à La Pommeraye; elle est repoussée, et le bourg occupé par les Vendéens jusqu'au 18 septembre 1793. Les Républicains mettent le feu au château le 20; le bourg est dévasté en 1794. La municipalité se réfugie dans l'île (île formée par la Loire et un de ses bras). Encore en 1801, un millier de réfugiés s'y trouvent, dans le pire dénuement. Dans la tourmente, la chétive paroisse de Châteaupanne disparaît, partagée entre Montjean (l'essentiel), La Pommeraye et Chalonnes-sur-Loire.Au XVIIIe siècle l'industrie des fours-à-chaux se développe en même temps que celle des mines de charbon. En 1813, 176 ouvriers sont employés aux mines.
Une navigation intense est attestée en Loire depuis l'époque gallo-romaine. En 1838, on estime que 6000 bateaux, sans compter les bateaux à vapeur avec leurs innombrables passagers passent chaque année devant Montjean (beaucoup s'y arrêtent). Les mariniers montjeannais ont leur part de ce trafic.
Le premier pont et la route qui conduit à la Nationale 23 sont inaugurés en 1850, juste avant l'arrivée du chemin de fer sur l'autre rive. La levée qui, sur 12 km protège l'agglomération et la vallée des crues de la Loire, entre Montjean sur Loire et Saint-Florent-le-Vieil, vient aussi de s'achever. Les travaux commencés en 1784 ont été stoppés par la Révolution et seulement repris vers 1845.
Le chemin de fer qui arrive vers 1850 capte ces transports de marchandises et de voyageurs. Cependant les mariniers montjeannais ne renoncent pas. Quand, en 1878, on envisage d'établir le quai en amont du pont, on constate que 89 bateaux (péniches) ont Montjean pour port d'attache. Ils sont encore une bonne soixantaine en 1900, qui, pour la plupart transportent la chaux vers la Bretagne, en empruntant le canal de Nantes à Brest.
La production des mines de charbon s'élève à son apogée en 1891 à 16200 tonnes. Entre temps, les mines provoquent la fortune ou la ruine de plusieurs sociétés. Dernière en date, la Société des Mines et Fours-à-chaux de la Basse-Loire que dirige Edmond Heusschen (maire 1874-1876) occupe près de 400 ouvriers en 1885 et l'on creuse à moins 220 mètres. Vers 1875, 13 fours à chaux fonctionnent sur la commune. Mais la médiocre qualité du charbon, l'irrégularité des couches, condamnent l'exploitation qui arrête définitivement en 1892. Les fours à chaux de Châteaupanne poursuivent leur activité jusqu'en 1962.
En 1940, le pont saute pour retarder l'avancée allemande (certaines parties de l'ancien pont sont encore visibles quand le niveau du fleuve est faible). En quelques semaines, les occupants en reconstruisent un sur pilotis, que viennent bombarder les super forteresses américaines (les B 17)le 7 juin 1944, lendemain du débarquement en Normandie. La Queue de l'île et le Rivage sont gravement touchés et, sous les ruines, on dénombre 5 morts et plusieurs blessés. Le pont est reconstruit en 1948-1949.
source : Wikipedia