Saint-Lumine-de-Coutais en bref
Département : Loire-Atlantique
Code postal : 44310
Population : 0 habitants
Région : Pays de la Loire
Arrondissement : Nantes
Canton : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Code postal : 44310
Population : 0 habitants
Région : Pays de la Loire
Arrondissement : Nantes
Canton : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Histoire de Saint-Lumine-de-Coutais
Saint-Lumine-de-Coutais vient de saint Lupin, l'un des évangélistes du pays de Retz, et du latin "costa" qui signifie coteau.Cette ville est une ancienne cité gallo-romaine. Une allée de buis, bimillénaire, est le seul vestige de cette époque. Bien que proche, le lac de Grand-lieu est difficilement accessible. Ainsi, au Moyen Âge, un canal ("La Douve du Grand Port"), a pu remédier à ce problème, la côte ouest du lac étant encombrée de levis (îlots flottants de végétation se déplaçant suivant le vent).
En 1424, le duc Jean V cède à son frère, Richard de Bretagne, les pêcheries de Saint-Lumine-de-Coutais.
Premier édifice religieux de la paroisse, la chapelle Notre-Dame du Châtellier (XVIe siècle) abrite aujourd'hui un musée d'art sacré, regroupant une collection d'objets antérieurs à la Révolution.
Pendant la guerre de Vendée, Saint-Lumine-de-Coutais, eut à subir la répression républicaine. À la sortie du bourg, un moulin transformé en mémorial garde les noms des 272 habitants victimes de la Révolution.
D'une origine mystérieuse, le "Cheval Mallet" (ou Cheval Merlette) est une ancienne tradition, célébrée pendant la Pentecôte. Elle fut imposée en 1712 à la commune de Saint-Lumine-de-Coutais en compensation des avantages retirés par le creusement du canal du village de Messan à la Loire. Danse rituelle, cette fête était suivie de la Chanson des scandales, énumérant toutes les "sales histoires" de la paroisse. Le Cheval Merlette avait un trou dans lequel s'introduisait l'acteur chargé de lui donner le mouvement. Les anciens marguilliers transportaient "Merlette" chez les nouveaux marguilliers, le jour de la Pentecôte. Ils étaient accompagnés dans cette démarche par neuf parents ou amis revêtus de dalmatiques ornées d'hermines noires et de fleurs de lys rouges. Les accompagnateurs avaient des rôles bien définis, l'un tenait un bâton ferré des deux bouts, deux autres portaient des flamberges avec lesquelles ils ferraillaient. Devant le cheval, deux sergents de la juridiction portaient des baguettes ornées de fleurs; l'ensemble était accompagné au son des vèzes et de cornets à bouquins. La veille de la Pentecôte, le cheval était installé dans le banc du seigneur pendant la messe du jour. Après celle-ci on allait le chercher pour lui faire faire trois fois le tour de l'arbre qu'il embrassait à plusieurs reprises, le tout étant accompagné de nombreuses cabrioles. Ensuite c'était un repas offert par les marguilliers aux notables de la paroisse. Venait l'heure des Vêpres. Après l'office c'était le moment attendu par certains avec joie, par d'autres avec crainte. Merlette faisait 9 fois le tour de l'arbre, l'embrassait tous les trois tours, au milieu des rires de l'assistance. Puis les sergents imposaient le silence. Alors le porteur du bâton ferré (c'était souvent le sacristain, chargé de l'état civil à l'époque) commençait une chanson raillant les travers et les faits scandaleux qui s'étaient passés dans la paroisse. Après cette cérémonie, Merlette était à la charge des nouveaux marguilliers jusqu'à la Pentecôte suivante. Le district de Machecoul craignant sans doute la satire de cette festivité, et peut-être surtout par peur d'un rassemblement qui aurait pu dégénérer, a décidé le 25 mai 1791, d'interdire le "cy-devant droit seigneurial connu sous le nom de Cheval Mallet". Le 11 juin 1791 on proclama la saisie des "vêtements, ustensiles et instruments servant à l'exercice du jeu connu en la dite paroisse sous le nom de Cheval Mallet ou Merlet". Depuis 1988, des habitants de la commune de Saint Lumine de Coutais cherchent à faire revivre cette ancienne coutume.
source : Wikipedia