Bouguenais, 44340
Bienvenue à Bouguenais, commune française de 15623 habitants située dans le département Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.Vous trouverez ici quelques infos sur la commune et notre sélection de sites sur Bouguenais.
     
 
 

Bouguenais en bref

Département : Loire-Atlantique
Code postal : 44340
Population : 15623 habitants
Région : Pays de la Loire
Arrondissement : Nantes
Canton : Rezé

Histoire de Bouguenais

(texte tiré du Livre contant l'histoire de bouguenais)
De la Préhistoire aux Celtes
Des traces d'une activité humaine sont présentes sur les territoires de Bouguenais et Rezé, géographiquement indissociables, depuis l'antiquité et probablement depuis la préhistoire. L'histoire de Bouguenais croise celle de la conquête de la Gaule par les Romains.
Des noms de lieux évocateurs:
Bien qu'aucun vestige ni monument datant de la préhistoire n'existe plus à Bouguenais, on peut supposer que des monuments mégalithiques ont existé sur la commune. La toponymie (l'étude des noms de lieux) donne en effet des indications précieuses sur le passé, même lointain.
Un concile tenu à Nantes en 658 condamne les survivances de la culture druidique et ordonne de renverser les pierres antiques. La plupart de ces monuments ont donc été détruits, sous l'influence du clergé, mais leur souvenir reste dans les noms des lieux concernés :
- Le village de la Pierranne se trouve à quelques centaines de mètres du lieu dit « La Pierre ». Ce secteur ne présente pas de rocher apparent mais on peut supposer que cet endroit tire son nom d'un ou plusieurs mégalithes. Une autre hypothèse propose que « la Pierranne » soit tiré de la dédicace de l'ancienne chapelle du village à Saint-Pierre et à Sainte-Anne, mais on peut aussi penser que l'église a détourné à son profit un lieu sacré antique. - De même, la chapelle de Bethléem à Saint-Jean de Boiseau a été construite sur un site druidique ancien, près d'un curieux mégalithe appelé « Pierre folle » et d'une source miraculeuse. En modifiant le nom d'origine « Bétélian », issu du nom du dieu celtique « Béléan », en Bethléem plus conforme à la règle eucharistique, la christianisation du lieu n'a fait que prolonger l'existence d'un site spirituel déjà existant. - La rue de la Pierre Levée, au sud du bourg, témoigne de la présence ancienne d'un mégalithe, probablement disparu à la fin du XIXe siècle.
Des traces de l'époque néolithique auraient été relevées à l'emplacement de la carrière des Pontreaux mais aucune étude sérieuse n'a été entreprise et l'exploitation de la carrière a détruit le site. Un certain nombre d'objets datant de cette période ont également été trouvés à l'occasion des travaux de construction de l'ancienne centrale électrique de Cheviré.
Plus proches de nous, des appellations de lieux nous viennent des anciens Celtes. Citons, entre autres : - Le mot « noue » (La Noë, la Grande Noue, etc.) qui s'applique à un lieu humide où l'eau s'écoule mal. - Le Breuil, le Breil, du gaulois « broga » désignent un lieu boisé servant de retraite au gibier. - Le mortier (le Mortier Mulon, le Mortier Rimbault) signifie terre boueuse. - Le douet : l'endroit où nos grand-mères lavaient leur linge.
Aux temps de la conquête romaine
Au moment de la conquête de la Gaule par Jules César, vers 60 avant J.C., plusieurs peuples se partagent la région :
Les Namnètes occupent la rive nord de la Loire, autour du village Condevictum établi au confluent de la Loire et de l'Erdre sur une colline que domine aujourd'hui la cathédrale Saint-Pierre.
Les Ambilatres, occupent l'actuel Pays de Retz.
Les Pictons, situés plus au sud, dont la capitale est Limonum (Poitiers).
La conquête romaine ne se fait pas sans mal, avec en -56 la révolte des Vénètes, un peuple de marins sillonnant le littoral atlantique depuis Dariarigum (Vannes), puis l'insurrection armoricaine en -52 qui fédère de nombreux peuples celtes autour de Vercingétorix. À cette occasion, il est probable que les Romains ont démantelé le territoire des Ambiliates au profit de leurs alliés Pictons.
L'histoire de Bouguenais est indissociable de celle de Rezé, dénommée alors Ratiatum. Cette ville antique née il y a 2000 ans s'étend le long d'un ancien bras de la Loire, le Seil de Rezé, du Port-au-Blé jusqu'au séminaire des Couëts. Ratiatum est une des cités nées de la nouvelle organisation administrative, politique et économique instaurée par les conquérants romains. Sous la domination des Pictons, elle contrôle le commerce et les échanges sur une des rives de la Loire.
On sait peu de choses sur l'organisation de cette ville. Les découvertes archéologiques les plus significatives, essentiellement sur le territoire de Rezé, ont mis à jour son activité économique et portuaire. Les nombreux fragments d'amphores découverts sur le site fournissent des indications sur la nature du fret transporté : des vins en provenance d'Italie, d'Espagne, de Gaule (Languedoc, vallée du Cher), mais également de l'huile en provenance de Bétique (sud de l'Espagne). Destiné à une consommation sur place, ce commerce alimente aussi probablement l'intérieur de la Gaule en transitant par la Loire. Ainsi, à proximité de Bouguenais, la voie commerciale emprunte depuis Nantes le Seil en passant par Port-au-Blé, rejoint le centre du Portus Raciacus (Rezé), franchit le ruisseau de la Jaguère au gué du Pas de l'Agneau (devenu la Planche lmbert) puis coïncide approximativement avec la route actuelle des Couëts à Bouguenais. Sur le site actuel de La Bouvre, un point de transit obligé doit être surveillé par un établissement gallo-romain, attesté par les restes d'une fosse maçonnée caractéristique de l'époque gallo-romaine. Puis la voie suit le tracé de la route actuelle de la Montagne à partir du centre du vieux bourg de Saint-Pierre de Bouguenais, passe à Saint-Jean de Boiseau et se dirige vers Vidua (Vue), ancien oppidum gaulois, ou vers Arthon ou Prigny près des Moutiers.
La découverte au XIXe siècle d'un aqueduc alors visible en bordure du Chemin des Bonnes-Sœurs, au village des Couëts, suggère la présence d'un édifice thermal dans ce secteur. Les besoins quotidiens en eau des édifices de bains publics ont en effet nécessité la construction d'ouvrages hydrauliques importants. Par ailleurs, cet ouvrage témoigne de l'activité urbaine du quartier antique présent au village des Couëts : il ne s'agit sans doute pas d'un secteur péri-urbain situé en limite de la ville antique, mais d'un quartier actif de cette ville. Cependant, les éléments disponibles ne permettent pas de restituer l'organisation de ce quartier.
Jusqu'au Ve siècle, la christianisation progresse, l'évêché de Nantes étendant son influence au sud de la Loire, notamment par les prêches de Saint Martin à Vertou. Son passage est à l'origine de chapelles comme à Saint-Jean-de-Bouguenais (Saint-Jean-de-Boiseau) et d'un ermitage sur l'île d'Indret.
Moyen-Age et Renaissance
Sous les influences successives des carolingiens et des princes bretons, le Sud-Loire et en particulier la région de Bouguenais se forgent une identité historique.
Au début du IXe siècle, face aux attaques et razzias vikings, les seigneurs du sud Loire (Rezé, Clisson, Tiffauges, Noirmoutier, Bouin, Machecoul et Mauges) se regroupent en Comté d'Herbauges, afin de mieux lutter et se défendre contre les Normands.
Un moment sous l'autorité des carolingiens (Charles II le Chauve), allié du Poitou, le sud de la Loire passe au milieu du IXe en 851, siècle sous le contrôle des princes de Bretagne, suite au traité d'Angers. De cette époque date le château dont les fortifications subsistent encore en partie sur la Commune de Bouguenais au lieu-dit « La Motte de Bougon ». La paroisse environnante s'appelle Bégonnais puis Bouguenais.
A la suite de guerres successives, les anciennes Marches de Bretagne (Nantes et Rennes) reviennent aux Normands, contre qui Alain Barbe-Torte engage une longue bataille. En 938, la Loire est reprise aux Normands, redevient bretonne et la Ville de Nantes, reconstruite après avoir été détruite, est promue capitale du Duché de Bretagne qui s'étendait au sud de la Loire. Au Xe siècle, une famille s'adjuge le titre de seigneur de Bougon, et ce jusqu'en 1294, quand apparaît le nom des Chasteigner dans l'armée du duc de Bretagne, avec Herlin de Bougon qui semble être le même personnage que Hubelin Chasteigner cité comme seigneur de Bouguenais.
Au début du Xle siècle, la lèpre sévissait partout. La paroisse de Bouguenais avait une léproserie située près d'une chapelle dédiée à Sainte-Madeleine et aujourd'hui disparue. Elle était localisée, selon Léon Maître, historien du XIXe siècle, sur le domaine de la Baronnais et se nommait « le clos de la Maladrerie ». À côté de ce clos qui borde la route des Couëts à Bouguenais (l'ancien grand chemin nantais du Pellerin), une croix était érigée ; elle fut enlevée pour ouvrir la carrière des Pontreaux. Le ruisseau qui coulait à quelques pas de là et la source alimentant la fontaine fournissaient aux lépreux l'eau dont ils avaient besoin. Vers 1970, il restait bien une fontaine dans le muret près de la route mais la carrière ayant asséché la nappe phréatique, la source tarit et la fontaine fut détruite lors des travaux de redressement de la route des Couëts.
Au cours des siècles, Bouguenais et ses environs vont connaître des fortunes diverses, conséquences des luttes que se livreront les royaumes de France et d'Angleterre entre eux ou avec le duché de Bretagne. Quelques jalons permettent de remonter jusqu’à l'époque de la Réforme :
- En 1239, la vicomté de Rezé, créée vers 995, s'agrandit par l'achat de la Motte de Bougon. C'est aussi à cette époque que les Templiers s'installent dans notre région : ils possèdent une maison à Rezé et bénéficient de nombreux dons de seigneurs locaux, dont l'île Botty, située en face de Bouguenais. - Pendant la Guerre de Cent Ans, entre les royaumes de France et d'Angleterre, la guerre de succession de Bretagne rend la vie des habitants particulièrement difficile. Les Anglais débarquent en Bretagne en 1342 et mettent le siège devant Nantes. Que ce soit pendant les combats ou pendant les trêves, le pays est systématiquement mis en coupe réglée par la soldatesque. Ainsi, Walter Huet, capitaine anglais, installé au port du Collet, près de Bourgneuf, rançonne tout le pays de Retz et notamment les paroisses de Saint-Pierre de Bouguenais, Saint Jean de Bouguenais (Saint Jean de Boiseau) et Rezé. - En 1397, le duc Jean IV accorde le monopole de la pêche en Loire aux habitants de Bouguenais, de Trentemoult et de la paroisse de Sainte Croix. - Vers 1460, l'interminable conflit franco-anglais prend fin, mais le calvaire des populations ne voit pas son terme : le sud de la Loire est envahi par les bandes armées du duc de Bretagne et du roi de France que la fin des hostilités laisse sans emploi. À Bouguenais et au Pellerin, la population s'enfuit plutôt que d'être tuée.
La réforme est introduite en 1558 par d'Andelot, frère de l'amiral Coligny, et de nombreuses églises protestantes sont alors fondées. Catholiques et calvinistes s'affrontent rapidement, mais il n'y a pas de massacre de la Saint Barthélemy à Nantes. Les persécutions contre les réformés se poursuivent jusqu’à la Révolution. À cela s'ajoutent les difficultés naturelles qui amènent de manière presque régulière, tous les quinze ans, des disettes suivies d'épouvantables épidémies. La paroisse de Saint Pierre de Bouguenais vit essentiellement du travail agricole dont la plus grande partie était consacrée à la production vinicole. En cas de mauvaise année, les récoltes ne nourrissent plus la population...
La Révolution
La commune de Bouguenais a amplement pris sa place, souvent de façon dramatique, dans les événements de la Révolution française, des États Généraux de 1789 à la Terreur et à la guerre de Vendée.
Bouguenais à la veille de la Révolution:
En 1789, la commune de Bouguenais compte environ 2800 habitants. L'essentiel de la population est rurale, si on excepte les marins de Port Lavigne et quelques bourgeois. La noblesse, peu nombreuse, se trouve dans les seigneuries de Bougon et de Chaffault et dans quelques autres seigneuries laïques (la Jaguère, la Bénate, les Huguetières...) dotées de peu de terres. Le clergé quant à lui est bien représenté, notamment au couvent des Couëts et au prieuré de la Bouvre. 600 Bouguenaisiens vivent de la charité du clergé, en particulier des Carmélites, et le système féodal est en crise ici comme partout dans le royaume.
La rédaction des Cahiers de Doléances, à la demande du Roi et en préparation des États Généraux de 1789, n'implique à Bouguenais que peu de personnes. Le cahier de la commune est concis et clair dans les revendications exprimées et porte essentiellement sur la vie quotidienne :
- Fin de l'inégalité devant l'impôt. - Suppression des droits de franc-fief perçus sur l'achat de terres nobles. - Suppression de la dîme, du droit de fuies et garennes (auquel sont assujettis respectivement les propriétaires de pigeons et de lapins), des droits de four et moulin, des droits sur les ports, des corvées et de la quintaine (perçue sur les jeunes mariés), etc. - Interdiction de la conscription des marins par l'État hors du monde maritime. - Suppression de la milice et partage équitable entre tous des charges militaires. - Annulation des ventes de landes communes effectuées depuis une vingtaine d'années, ces terres étant pour beaucoup de paysans la seule ressource en litière et en fourrage pour les bêtes. - Suppression des privilèges dans l'usage des prairies de la vallée. - Suppression des droits onéreux perçus sur les bêtes menées aux foires.
Les mesures de l'Assemblée Constituante:
A Paris, le 4 août 1789, tous les privilèges sont abolis et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est publiée le 26 août. À Bouguenais, la majorité des nobles et des bourgeois acceptent ces mesures. Mais le clergé, qui est très écouté par le peuple et donc les paysans, y est fermement opposé. Selon la Constitution Civile, en effet, les prêtres deviennent des fonctionnaires de l'État et les évêchés ne dépendent plus de Rome. Un certain nombre d'incidents émaillent les relations entre le pouvoir révolutionnaire et le clergé de Bouguenais, qui refuse de prêter serment et même cesse aux Couëts d'attribuer les aumônes habituelles aux quelques 600 assistés de la commune. La situation est explosive et l'exécution du Roi le 21 janvier 1793 ne va rien arranger.
L'insurrection:
Suite au régicide, pour faire face à la coalition des grandes nations européennes contre la nouvelle République, la Convention procède à une levée en masse de troupes partout en France. À Bouguenais, cette levée s'avère très difficile et provoque même un soulèvement le 10 mars 1793. Désormais, la municipalité de Bouguenais tient ses réunions à Nantes où se sont réfugiés les patriotes venus de toute la région, tandis qu'un comité royaliste se met en place à Bouguenais.
Le 25 mars, les insurgés attaquent l'arsenal d'Indret protégé par des postes avancés dont celui du château d'Aux. Les soldats républicains, mieux organisés et mieux armés, repoussent l'attaque puis font une véritable razzia sur Bouguenais. 200 insurgés sont capturés et exécutés. Les survivants gagnent le maquis.
Au sud de la Loire se constitue alors la Vendée militaire dans laquelle Bouguenais s'engage pleinement, plus même que bien des communes voisines. Les Bouguenaisiens royalistes s'organisent avec le Pays de Retz derrière La Cathelinière, lui-même obéissant à Charrette, mais restent cependant en marge de la Grande Armée Catholique et Royale.
L'attaque de Nantes et l'installation de la Terreur:
La ville de Nantes est alors en état de siège. Ses défenses s'étendent au sud jusqu’à Pirmil. Bouguenais se trouve sur la route de Nantes à l'arsenal d'Indret, qui reste stratégique et défendu par des postes avancés à Boiseau et au château d'Aux.
Le 27 juin, après un ultimatum des royalistes auquel Baco de la Chapelle répondra par « Les Nantais périront ou la liberté triomphera », Nantes est attaquée au sud par les hommes de Charrette et au nord par l'Armée Catholique et Royale. Cette dernière se heurte à une âpre résistance du poste républicain de Nort-sur-Erdre, ce qui désorganisera l'attaque. Bien que l'avant-garde des assaillants arrive jusqu’à la place Viarme, Cathelineau, général en chef royaliste y est mortellement blessé. Les royalistes refluent, l'offensive est un échec. Beaucoup de Bouguenaisiens ont participé à cette bataille, les volontaires ne manquant pas et ayant marché de leur commune jusqu’à Pont-Rousseau.
La population nantaise est à bout de misère, on meurt de faim et de maladie tandis que la ville accueille un grand nombre de militaires et de réfugiés. C'est alors qu'arrive Jean-Baptiste Carrier. « Missionnaire de la Terreur » selon Jules Michelet, chargé de faire cesser la révolte par les tous moyens, surtout les plus extrêmes. Carrier fait exécuter sommairement plusieurs milliers de personnes, parmi lesquels quelques bouguenaisiens, par la guillotine et la noyade dans la Loire (selon la méthode des « mariages républicains »). Son extrémisme et sa folie ne tarderont pas à être remarqués à Paris où il sera rappelé puis condamné à mort et guillotiné en 1794, liquidé par les thermidoriens avec lesquels il aura pourtant provoqué la chute de Robespierre.
Le bourg dévasté, une guerre qui n'en finit pas:
Pendant que la Terreur se déchaîne à Nantes, la guerre ne faiblit pas dans le Sud de la Loire. Les camps militaires républicains des Naudières et du château d'Aux subissent plusieurs assauts auxquels de nombreux bouguenaisiens participent. Les communications par route entre Nantes et Indret sont impossibles autrement qu'avec une importante escorte armée, sans que cela n'empêche les attaques et, en réponse, les représailles sanglantes. Ainsi, le 31 mars 1794, une rafle sur la commune de Bouguenais conduit à l'arrestation de près de 300 hommes, emmenés au château d'Aux pour y être jugés par une commission militaire. 292 sont condamnés à mort et exécutés. Dans les deux semaines qui suivent, d'autres Bouguenaisiens vont les rejoindre. De toutes les communes du sud de la Loire-Inférieure, Bouguenais est de loin celle qui a payé le plus lourd tribut à la guerre civile. Aux 231 condamnés par les tribunaux et exécutés, on doit rajouter ceux qui ont été abattus sommairement ou qui ont disparu dans la tourmente. Les conditions de vie sont épouvantables : en plus de subir les pillages et la famine, plus de la moitié des habitants couche sur la paille.
La fin de la guerre de Vendée en 1796 amène un semblant de paix. L'administration des communes de Rezé et Bouguenais se réorganise en avril 1796 en une structure cantonale unique située aux Couets, sous l'autorité de François Bertrand, élu maire cantonal. Le coup d'État du 18 fructidor de l'an V (4 septembre 1797) entraîne localement la déposition de Bertrand et le retour d'hommes plus engagés dans la Révolution. Pierre-François Huard, de Pont-Rousseau, maire de Rezé avant 1793, devient président de l'administration cantonale. Le climat est tendu, même s'il n'y a pas de prises d'armes et malgré le réarmement latent des paysans. Fin 1798, des rassemblements armés sont signalés à Bougon et la Morandière mais restent limités. Cette situation de guerre civile larvée va durer toute l'année 1799. Le coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799) de Bonaparte et les mesures prises mettront fin à ces troubles.
Bonaparte sera bientôt Napoléon et ralliera la masse des Français derrière lui. Mais pendant tout le XIXe siècle, Bouguenais marquera son attachement à la monarchie traditionnelle en opposition avec les communes voisines où Orléanistes et Bonapartistes sauront se faire entendre.
Le Blason de la commune
Bouguenais possède un blason depuis la fin de 1964, issu de l'histoire ancienne et récente de la commune.
En 1964 paraissait le premier bulletin municipal. Monsieur Robichon, alors Maire, saisit l'occasion pour faire part à ses concitoyens de la naissance de cet insigne destiné à représenter la commune : « Je n'apprendrai, bien sûr, à personne que presque toutes nos communes de France ont leur blason, ou leur écusson, peu importe l'expression, et que le Conseil Municipal, après avoir pris contact avec les services héraldiques nantais, avait décidé, dans sa délibération du 5 juillet 1958, de recréer les armoiries de notre Bouguenais. L'évidence même voulait qu'en fonction de notre passé, nous reprenions les armes de l'ancienne seigneurie de Bougon puisque celle-ci était à l'origine de notre commune et que, dans une perspective davantage tournée vers l'avenir, nous ajoutions partant de ce même sol de Bougon, qui a donné naissance à notre aérodrome, le signe couronné des ailes d'aviation, le tout s'encadrant, comme il se doit, par une image des vignobles plus que séculaires de notre terroir. C'est d'ailleurs autour de ce signe des ailes que tout naturellement, fut choisie la devise "Ad Alta", c’est-à-dire "vers les hauteurs" symbolisant par là même, l'élan, la générosité, l'allant vigoureux, comme l'on dit chez nous, de ceux qui se veulent demeurer au service de la cité... »
Il fut choisi, non sans quelques contestations, de reprendre les armes de Jean Fournier, écuyer-sieur de la Pinsonnière et de Bougon, chevalier de Saint-Michel, directeur et professeur en droit à l'université, conseiller au présidial, mort âgé le 14 décembre 1678, dont voici la description héraldique :
- De gueules à la bande dentelée d'or accompagnée de deux molettes d'éperon de même (enregistrement d'Hozur 1696 - Bretagne vol. 1 - p. 64, § 195).
- L'écu timbré de la couronne aviable d'or et d'argent des villes bases aériennes et aéroports, chargée de deux mouchetures d'hermine de sable.
- L'écu soutenu par un cep de vigne à deux sarments feuillés d'argent, fruités chacun de trois grappes d'or et retenant en pointe par ses vrilles un listel d'or chargé de la devise en lettres capitales romaines de sable « Ad Alta ».
- Le choix, plus récent, des ailes et de la vigne, expliqué plus haut par Monsieur Robichon, lui valut une discussion avec l'héraldiste Gilles de Maupéou qui avait trouvé l'image novatrice des ailes de Bougon un peu moderne et les grappes de raisin plutôt lourdes. Pourtant, le projet fut adopté.
Evolution historique du paysage
Le paysage actuel de Bouguenais, notamment au nord et à l'est, sur les rives de la Loire, est très différent de ce qu'il était avant le XIXe siècle. Les modifications successives du lit de la Loire l'ont profondément transformé et avec lui, l'économie de la commune.
Jusqu’à la moitié du XVIIIe siècle, la Loire aux abords de Bouguenais était beaucoup plus large qu'aujourd'hui et comptait plusieurs petites îles : Mandineau, Rangeot, Botty, Cheviré, Trentemoult... Une activité batelière intense alimentait les ports de Bouguenais par le bras sud du fleuve formé par ces îles.
Le réseau routier était très sommaire, constitué surtout de chemins de terre et de caillasse entre le bourg et les hameaux isolés, souvent impraticables en hiver. L'essentiel des communications se faisaient donc par le fleuve et les rivières. Les charretiers ne desservaient que les zones non accessibles par bateau.
La partie du fleuve située entre les îles et le coteau était appelée « la petite rivière ». Bouguenais comptait deux ports principaux : Roche Ballue et Port Lavigne, et deux cales annexes, Bouguenais et les Couëts. Cette voie était utilisée pour le commerce et l'échange de produits régionaux : le sel de la baie de Bourgneuf, les briques de Chauvé, le vin, le fourrage et le bétail des prairies de Buzay, arrivant du Pays de Retz, et les matériaux de construction, tuffeaux, bois et chaux de Montjean, venant du Maine et Loire. La Roche Ballue possédait un poste de douane, pour le contrôle des marchandises, et plus de 5000 bateaux transitaient chaque année par cette voie, sans compter le transport de voyageur par cabotage du Pellerin à Nantes. Bien que les marées le rendent difficile, ce moyen de circulation était le plus rapide. Mais les caprices du fleuve et les obstacles qu'il présentait rendaient également la navigation dangereuse, comme en témoigne l'accident du 25 avril 1698 qui envoya par le fond une barque de cabotage avec presque tous ses passagers près de Port Lavigne.
Malgré ces inconvénients, Port Lavigne était une excellente rade de mouillage pour les voiliers et galions qui ne pouvaient atteindre Nantes avant le renversement du courant. En raison des grandes crues qui inondaient régulièrement la zone, les nombreuses maisons situées le long du coteau, qui abritaient notamment les employés aux fonctions maritimes, étaient surélevées. Leurs habitants prenaient l'habitude de monter leur mobilier et de vivre à l'étage chaque année en octobre et pour quelques semaines. Plus large qu'aujourd'hui mais peu profond, le fleuve pouvait grossir rapidement, alimenté par la fonte des neiges, les pluies abondantes et les grosses marées. Les eaux recouvraient ainsi les îles et la chaussée sur plus de deux mètres. Les négociants importants avaient fait construire de riches demeures plus haut sur le coteau. De nombreux pêcheurs habitaient également le coteau, la pêche au saumon, alose, lamproie, plie, anguille et mulet étant florissante.
L'ensablement progressif du fleuve au XVIIIe siècle empêchait cependant les lourds navires de commerce de remonter jusqu'au port de La Fosse à Nantes et les marchandises devaient être déchargées en rade de Paimbœuf pour être acheminées par des gabarres ou gabarots. La concurrence de Lorient se faisait croissante et la prospérité du port de Nantes était donc menacée. L'ingénieur Mangin proposa en 1749 de rétrécir le lit de la Loire pour en augmenter le courant et, par le jeu des marées, en évacuer le sable et la vase. En rattachant au coteau les îles situées au sud du fleuve, ce projet condamna l'activité de la marine de Bouguenais et des communes voisines. Cet aménagement ne se fit pas sans réticences de la part des notables de Bouguenais ni des fermiers et herbagers qui eurent des difficultés à mener leurs animaux en pâture sur les îles désormais vouées à des plantations agricoles. Les pêcheurs, lavandières, laboureurs et producteurs de lin avaient également à se plaindre de ces travaux. On condamnait ainsi au néant bon nombre de professions. À la révolution, le paysage avait donc été modifié en profondeur et la vie maritime s'éteignait, seuls quelques pêcheurs continuant cette activité au Port Lavigne et aux Couëts.
En 1869, le tonnage des navires augmenta de nouveau et le chenal principal posa des problèmes. On attendit 1903 pour effectuer des dragages et de nouveaux endiguements condamnèrent cette fois les étiers et le port des Couëts. Les dernières professions maritimes disparaissaient peu à peu, de même que les zones de reproductions pour le gibier et le poisson. Sur le versant sud, le fleuve n'existait plus. Une immense prairie verdoyante servait de pâturage aux bovins de la Région. Les joncs et l'osier avaient disparu, quelques roseaux subsistant, seuls vestiges du temps passé. Au début du XXe siècle Bouguenais effectua sa reconversion dans l'ère industrielle.
source : Wikipedia

Carte de Bouguenais

 
 
 
 
 
 
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