Baigts en bref
Département : Landes
Code postal : 40380
Population : 0 habitants
Région : Aquitaine
Arrondissement : Dax
Canton : Mugron
Code postal : 40380
Population : 0 habitants
Région : Aquitaine
Arrondissement : Dax
Canton : Mugron
Histoire de Baigts
Le nom baig(ts) / bath / vath signifie "vallée" en gascon.Depuis 1152, par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, l’Aquitaine est rattachée à la couronne d’Angleterre. En 1285, Édouard Ier, Roi d'Angleterre et Duc d'Aquitaine, attribue à Elie de Caupenne la seigneurie de Baigts en récompense de ses services et de ceux de ses ancêtres, avec les droits de basse et haute justice. Vers 1315, sur ordre du roi Édouard II d'Angleterre, Amaury III de Créon, sénéchal d'Aquitaine y fait construire une bastide aux frais du Roi et en échange cède la seigneurie de Sort avec tous les droits. Plus tard, par l'acte du 1er mai 1347, Édouard III abandonne ses droits royaux et restitue la seigneurie de Baigts à Raymond Guillaume de Caupenne.
Au XVIIIe siècle, sous Louis XIV et Louis XV, les Ostaux royaux de Baigts sont une enclave au milieu de la seigneurie : ce sont des terres qui relèvent directement de la Cour, qui sont gérées par des intendants nommés par le Roi et qui servent de relais pour les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. On les repère facilement sur une carte de Cassini, à l'est du village, bordés par Beyrie au nord, par Bouheben et Saint Laurent au sud.[1]
En 1766, Louis XV les cède à Mathieu de Basquiat, Baron de la Houze et seigneur du Haut-Larbey. Mais Messire Jean-Luc de Cès-Caupenne, Ecclésiastique, Cordon rouge, grand croix et chevalier de l'Ordre du Christ, baron du Bas-Larbey et seigneur de la paroisse intente un procès à ce dernier, revendiquant les titres héréditaires fort anciens des terres de Baigts.
A la révolution, Baigts tombe dans le domaine des biens nationaux et voit l'apparition des propriétaires particuliers, comme partout ailleurs.
Silex taillés trouvés à Bouheben - Dessins réalisés par E. Letailleur en 1898
A la fin du XIXe siècle, la préhistoire passionne les notables. Nombre d'entre eux, hommes de loi, d'Eglise, pharmaciens ou médecins pour la plupart, s'improvisent archéologues. Il n'y a à l'époque ni législation régissant les fouilles, ni formation en archéologie. Les chantiers se multiplient, et les découvertes se succèdent à un rythme effréné. Chaque archéologue constitue ainsi sa collection privée, plus ou moins importante selon le nombre et/ou la qualité des objets.
A Baigts c’est en 1879 que Henry Du Boucher (membre fondateur de la Société de Borda à Dax) vient faire des fouilles et met à jour une station du paléolithique inférieur et moyen (moustérien et acheuléen). Ernest Letailleur, propriétaire de la métairie du Prulhé à Baigts (lui aussi membre de la Société de Borda, de 1895 à 1911) réunit alors une collection de silex taillés, trouvés sur les sites de Bouheben, de Lapeyrère et du Hounic. Il en fait une description détaillée dans un article "Aperçus sur les âges de la pierre dans la moyenne Chalosse" publié dans le bulletin de la Société de Borda de 1898.
En 1964 et en 1967, Robert Arambourou et Claude Thibault du CNRS reprennent les fouilles à la station de Bouheben et livrent une étude très circonstanciée dans le bulletin de la Société de Borda de 1968. Il y a une fontaine très abondante (celle qui forme le ruisseau qui passe au pont du Haou) : aux temps préhistoriques l’alimentation en eau pouvait être une des raisons déterminantes de la fixation en ce lieu d’un groupement humain. Les Affaires Culturelles, DRAC aujourd'hui, déclarent ces fouilles d’utilité publique par arrêté du 25 avril 1967 et font protéger le site sur une surface de 3 600 m².
source : Wikipedia