Branoux-les-Taillades en bref
Département : Gard
Code postal : 30110
Population : 1338 habitants
Région : Languedoc-Roussillon
Arrondissement : Alès
Canton : La Grand-Combe
Code postal : 30110
Population : 1338 habitants
Région : Languedoc-Roussillon
Arrondissement : Alès
Canton : La Grand-Combe
Histoire de Branoux-les-Taillades
La commune de Branoux-les-Taillades est née le 27 avril 1956, par un décret officiel qui reconnait la nouvelle dénomination de la commune, englobant les deux entités principales, Branoux et les Taillades.La commune réunit plusieurs hameaux:
Blannaves, prieuré existant dès le XIe siècle. Mention « Sancti Petri de Blatvans », paroisse de Blannaves, en 1345. En ruines.
Branoux, hameau de Blannaves, devenu village de Branoux (Lo Maiz de Branosco, 1346), peut-être du nom d'un homme gaulois, Brannos, le corbeau, suivi du suffixe Oscu.
Le Castanet, dont le nom viendrait de l'occitan castanhier, le châtaignier.
Les Taillades, du terme occitan talhada, la taillade, désignant une coupe de bois, c'est-à-dire un endroit où l'on coupe le bois, ou un taillis, ou même encore une entaille dans la roche, une fente dans la roche.
1790: Commune de Blannaves, alors rattachée au district d'Alais.
1867: Le consul demande le changement de nom de la commune, « Branoux étant le nom du hameau le plus populeux de la commune et où sont situés les écoles et les édifices publics et religieux ».
1869: Commune de Branoux; un décret officiel déclare officiellement que la commune portera désormais le nom de Branoux.
1956: Par décret officiel, le nouveau nom de la commune devient Branoux-les-Taillades.
Blason
Le blason de la commune reprend l'emblème du marquis de la Fare, seigneur de Blannaves. Il représente trois flambeaux allumés sur fond bleu.
« D'azur, à trois flambeaux d'or allumés de gueules, posés en pal ».
Il comporte une devise : « Lux nostris, hostibus ignis », c'est-à-dire « De la lumière pour nous autres, du feu pour nos ennemis ».
Préhistoire, antiquité
Des traces fossiles de fougères, de forêts pétrifiées (troncs d'arbres silicifiés) et de dinosaures (empreintes à Champclauson) ont été trouvées sur la commune ou sur les communes voisines.
2800 avant J.C.: dolmen de La Taillade.
Néolithique: roches plates creusées de cupules, de rigoles et de signes en arceaux (dont la signification n'est pas connue) retrouvées sur les serres situées au-dessus de Blannaves et le Signal de La Lichère.
Premier âge du fer (800 avant J.C.), des tombes ont été découvertes sur la crête des Caussiers et au hameau du Castanet. Ces tombes sont constituées de quatre dalles verticales jointives, entourées d'un tumulus circulaire. Parfois, une pierre plate est posée sur le coffre constitué par les dalles, lui donnant alors l'aspect d'un dolmen.
Vers les Ve et IIIe siècles av. J.-C., installation des Volques Arécomiques dans les environs.
La présence gallo-romaine n'a pas laissé de traces apparentes, hormis une voie romaine.
Moyen Âge
Vers 1060 : Une chapelle romane est construite à Blannaves, en grès (provenant de carrières situées en contrebas des Caussiers), par des moines venus de Marseille, de l'abbaye Saint-Victor.
Un château fort est construit sur un éperon rocheux à La Devêze, le château de Sainte Foix, dominant la vallée du Gardon, lieu de passage important entre Languedoc et Gévaudan. On trouve des vestiges d'anciens chemins médiévaux pavés sur les hauteurs de Branoux.
On connaît alors les mentions les plus anciennes des hameaux de la commune : Blannaves, Sancti Petri de Blatvan, feuda gabalorum, 1345, et Branoux, lo maiz de Branosco, 1346.
Blannaves est une paroisse connue dès 1345 où il existe un prieuré, Saint-Pierre de Blannaves (Sancti Petri de Blatvan) dès le XIe siècle. Ce prieuré est constitué de trois batisses: l'église romane, la maison curiale et la ferme.
Au XIVe siècle, sont coseigneurs de Branoux Jean de Ponsono, Raimond Pélegrin et Jean de Montclar.
À la même période, naissance d'une forme primitive d'industrie (martinets et forges à feux) aux Taillades, dans la vallée du Gardon. On exploite des mines de fer (aujourd'hui à l'abandon) sur les hauteurs avoisinantes. On connaît aussi l'existence de nombreux moulins, surtout sur les affluents du Gardon.
Le Moyen Âge marque le début de l'exploitation du châtaignier, espèce locale connue depuis l'époque romaine.
Époque moderne
XVIe siècle : des chapelles sont ajoutées sur la face septentrionale du prieuré de Blannaves, en amont de Branoux.
1695:Construction d'une route carrossable dans la vallée du Gardon, appelé « Chemin Richelieu », reliant Alais à Florac ; le village de Branoux est relié par un chemin muletier.
Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par les guerres de religion.Ces guerres de religion opposent les catholiques et les protestants, ces derniers étant très nombreux dans les Cévennes. Après la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, les protestants se soulèvent contre les troupes de Louis XIV ; cette guerre porte le nom de « Guerre des camisards ».
Un chef camisard vit à Branoux à la fin du XVIIe siècle : Gédéon Laporte. Il sera tué dans une embuscade en 1702. Sa tête, ainsi que celle de ses compagnons d'armes, sera exposée sur le pont d'Anduze.
1703 : en février, l'église de Blannaves est incendiée par des camisards.
1703 : lors d'une attaque, le village de Branoux est pillé et en partie détruit. Il perd 52 habitants. Il a été attaqué par 500 « Cadets de la Croix », des catholiques, dirigé par Vidal, le curé de Sainte-Cécile-d'Andorge.
1777: Un pont en pierre est construit par-dessus le Brémo, entre Branoux et La Favède. Ce pont est appelé « pont de Bertrand » : un anachronisme encore vivace raconte que Bertrand Duguesclin, mort en 1380, aurait emprunté ce pont !
Avant 1789: Blannaves est sous la domination du seigneur de Lamelouze et du seigneur De La Fare d'Alais.
Époque contemporaine
1806: 545 habitants sont recensés à Branoux. On distingue 110 catholiques et 435 protestants.
1807: un temple est construit (sous décret impérial) sur l'emplacement de l'ancienne église désaffectée.
Début XIXe siècle : Sur les hauteurs de Branoux, le châtaignier, l'arbre à pain local, est de plus en plus exploité pour les richesses qu'il procure; des châtaigneraies sont plantées sur les pentes environnantes. Le châtaignier est une manne pour la population cévenole: les châtaignes fournissent de la farine pour fabriquer des galettes et des purées, des soupes, le bois sert pour la fabrication d'outils agricoles et de paniers (utilisation de rejets nés de la souche du châtaignier dans ce cas, des bouscasses), pour la charpente lors de la construction de maison. Pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945), les châtaignes, séchées et torréfiées, ont servi pour la confection de « café »; de qualité médiocre (lire Albert COMBEMALE, « Le cœur par la main »). Le châtaignier a laissé de nombreuses traces dans la toponymie comme dans les noms de famille du pays : Castan, Le Castanet, Chastagnier, Castanier, Chastans, ..
1826: Création de la compagnie des « Houillères de la Grand-Combe », qui marque le début de l'industrialisation de l'exploitation du charbon du bassin de La Grand-Combe.
1837: Sous l'impulsion des frères Talabot, création de la « Société des Mines de la Grand-Combe et des Chemins de Fer du Gard », abrégée en compagnie des « Mines de la Grand-Combe » en 1855. Le hameau des Taillades s'agrandit avec la construction de nombreux logements sommaires pour les mineurs qui travaillent dans les gisements de houille.
1846: Un premier puits de charbon est creusé aux Taillades; il s'agit du Puits Mourier.
1848: Construction d'une première école, à Branoux, dans le prolongement du temple construit auparavant.
Fin du XIXe siècle : Extension de l'habitat ouvrier (pour les mineurs travaillant dans les houillères du bassin de la Grand-Combe) au lieu-dit le Camp des Nonnes; le nom vient peut-être de « Las nounas », lieu où l'on cultive des céréales en patois; ainsi qu'au hameau des Taillades, le long de la vallée du Gardon.
1880 : Un nouveau puits est ouvert sur la commune : le Puits des Nonnes; ce puits sera fermé en 1918. L'endroit deviendra lieu de stockage des débris évacués de l'extraction de houille, un crassier sera dressé au camp des Nonnes.
1895 : Un pont suspendu est construit aux Taillades, pour passer leGardon et rejoindre la Haute-Levade.
1895 : Une route asphaltée est enfin aménagée le long de la vallée du Gardon; ce sera la future RN 106.
1897 : Une école publique mixte est créée à Branoux; elle sera fermée en 1966 lors du réaménagement scolaire de la commune.
1914 : Une école des filles est ouverte à Branoux. La Première Guerre mondiale commence, des jeunes gens de la commune sont appelés pour partir au front.
1918 : Fermeture du puits de charbon des Nonnes.
1920 : Construction de la Poste.
1920 : Un monument aux morts est apposé sur le mur de l'ancienne mairie de Branoux. Il s'agit d'une plaque de marbre où sont gravés les noms des morts tombés pendant la première guerre mondiale.
1930 : Fermeture des derniers moulins de la commune au Castanet, dont les moulins jumelés, bâtis en schiste, surmontés de pigeonniers).
1932 : Aménagement d'un vélodrome pour des compétitions cyclistes aux Taillades.L'idée revient à Louis Riquet, comptable employé aux mines de la Grand-Combe. La première piste, en cendrée, est réalisée par les mineurs eux-mêmes après leur dure journée de travail.
1933 : Une école est ouverte aux Taillades; fermée, elle est utilisée de nos jours pour l'État Civil.
Histoire récente (après 1945)
1945 : Pendant la phase de reconstruction du pays, la Compagnie des Houillères aménage des cités ouvrières destinées aux mineurs au Galissard.
1947 : La mairie de Branoux déménage; elle s'installe dans une des plus grandes maisons de la commune, la maison Durand-Bonnal construite au XIXe siècle.
1950:Monument pour les FTPF inauguré aux Taillades.
1956:La commune de Branoux change de nom: elle s'appelle désormais Branoux-les-Taillades.
1957:Nouvelle école aux Taillades, fermée en 1996, puis rouverte en 2001 en même temps que celle de Branoux: école primaire aux Taillades et maternelle à Branoux.
1960:Nouvelle école, plus grande, à Branoux, dans la Plaine. Elle porte le nom de « Joliot-Curie ».
1961:Mise en service du réseau de distribution des eaux sur toute la commune; cela permet la construction de nouveaux logements, collectifs et individuels.
1970:Construction d'une petite cité HLM à La Civadière; en même temps, aménagement des premiers lotissements à Branoux.
1978:Premier mandat du maire communiste Maurice Tribes, toujours maire en 2006.Réaménagement de la piste du vélodrome des Taillades.
1981:Construction de la salle polyvalente à Branoux. Sert de salle d'expositions et de lieux d'accueil pour les associations de la commune.
Années 1980: Lotissement dans les Pins; provoque un mitage de la forêt.
2001:Inauguration du « nouveau » vélodrome des Taillades, totalement réhabilité, avec une piste de 250 mètres de long et des tribunes en partie couvertes, offrant 330 places, en présence de Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports. Ce vélodrome porte le nom de son concepteur, Louis Riquet, et il est unique dans la région Languedoc-Roussillon.
source : Wikipedia