Pont-Audemer en bref
Département : EureCode postal : 27500
Population : 0 habitants
Région : Haute-Normandie
Arrondissement : Bernay
Canton : Pont-Audemer
Histoire de Pont-Audemer
OriginesDes fouilles archéologiques attestent d’une occupation du site depuis la Préhistoire. La Risle (qui traverse la ville) est un fleuve aux eaux vives en Normandie, frontière naturelle, son franchissement est important pour les populations. Ainsi, Pont-Audemer fut fondée sur un des points les plus étroits du cours d’eau, où sa traversé était la plus aisée, en un lieu qui était de plus propice au développement d’activités humaines (bois, eaux abondante, riches prairies…). La ville apparaît officiellement pour la première fois dans des documents de la période gallo-romaine : c’est un poste militaire romain implanté pour protéger deux ponts construits pour permettre à une voie romaine, reliant les cités romaines de Juliobona (Lillebonne) et Noviomagus (Lisieux), de passer la Risle. Tout naturellement, le bourg prend alors le nom de « Duos Pontes » (Les Deux Ponts) et se développe.
Moyen-Âge
Sa croissance est troublée par les invasions barbares qui débutèrent à la fin du IIIème siècle. L’arrivé au pouvoir des Francs n’entraîne vraisemblablement que peu de changements : la population reste la même (il n’y a quasiment aucune présence franque), exceptée, peut-être, celle de quelques membres de sa noblesse qui prendront, en certains endroits, la place de l’aristocratie gallo-romaine, aux postes de commandement.
Puis, viennent les raids scandinaves qui remontent la Risle et pillent la région à partir du VIIIème siècle. On ne sais pas précisément quand (invasions barbares, raids scandinaves), mais il semble que c'est à cette époque que les ponts romains furent détruits ou tombèrent en ruine, la traversée de la Risle devant se faire dès lors par bac. Plus tard, un certains Aldemarus, un comte carolingien (d'origine germanique) qui aurait protégé la vile des scandinaves au IXème siècle, reconstruisit un pont. Ce pont appelé progressivement « Pons Aldemari » donna à son tour son nom au bourg.
Ceci montre bien la poussée de plus en plus forte des hommes du nord. À l'occasion du traité de Saint-Clair-sur-Epte, le roi Charles III, dit le Simple, céda le comté de Rouen au chef norvégien Rollon. Pont-Audemer, établie alors sur la rive droite de la Risle, fait partie de la donation. Ce fleuve marque la limite du comté de Rouen et Pont-Audemer devient ville frontière dans un premier temps. Cette fois, le peuplement est plus importante : ce sont surtout des danois qui s’installent dans la vallée de la Risle. Ainsi, un fidèle compagnon de Rollon, Bernard le Danois, reçoit le bourg de Pont-Audemer en récompense, puis le village d’Harcourt. Naît ainsi un important lignage qui engendrera deux grandes familles : les Beaumont et les Harcourt.
Le fils de Bernard, Torf le Riche, lui succède à la tête de la seigneurie de Pont-Audemer. Au XIème siècle, les seigneurs de Pont-Audemer firent construire un château, sur la rive droite de la Risle, au Mont Carmel. La ville prit de l’importance et se développa sur la rive gauche du fleuve. Stratégiquement importante, grâce à son port, la ville procure 60 navires à Guillaume le Bâtard, pour l'aider à conquérir l’Angleterre. À la même époque, des fortifications sont construites et les premières pierres de l’église romane Saint-Ouen sont posées. L’endroit étant particulièrement propice en raison de l’abondance de l'eau, du bois et du bétail, de nombreux artisans s’installent, créant notamment des ateliers de tannerie. En 1200, pour sceller la réconciliation de la France et de l’Angleterre (Traité du Goulet), le dauphin Louis, (futur Louis VIII le Lion), vint se marier avec Blanche de Castille, nièce du roi d’Angleterre Jean Sans Terre, dans l’église Saint-Ouen. C’est un échec.
La ville est reconquise par Philippe Auguste en juin 1204 et se voit accorder une charte communale. Le roi y installe le siège d’un bailliage tout spécialement pour un de ses hommes de mains, Lambert Cadoc, chef d’une bande de routiers, peu fréquentable, qui s’était mis au service du roi de France lors de l’annexion du duché de Normandie. Il pressura la ville et ses habitants, multipliant taxes et détournements. Les pont-audemériens allèrent se plaindre au roi qui releva Cadoc des ses fonctions et supprima, vers 1219/1220, le bailliage qui fut par la suite rattaché à celui de Rouen.
La Guerre de Cent Ans causa de grands ravages à la ville. Le château et les remparts sont détruits après que le roi de France ait repris la ville qui s’était apparemment trop facilement donnée aux anglais.
Époque Moderne
Après la fin de la guerre, on reconstruisit la ville. Ainsi on décide de reconstruire l’église romane Saint-Ouen, endommagée, devenue trop petite et dépassée dans cette période où le gothique resplendit. Un nouvel édifice plus vaste est bâti sous la direction de Michel Gohier. Au XVIème siècle, poursuite de l'élévation de la nef avec le triforium, l'amorce des fenêtres hautes et le voûtement des cinq premières travées des bas-côtés, par Guillaume Morin et Thomas Théroulde. Mais les guerres de religions interrompent malheureusement le chantier de ce magnifique édifice : on à besoin d’argent pour se protéger des protestants qui menacent : armement, reconstruction des remparts… En vain ! La ville tombe aux mains des huguenots. Le chantier ne reprendra jamais, laissant l’église actuelle, unique, avec son chœur, son transept roman et sa nef, ses bas-cotés et son clocher gothique.
Les guerres de religions terminées, la ville se relève et l’économie y devient très florissante. Son cœur s’installe définitivement sur la rive gauche de la Risle, sur la paroisse Saint-Ouen, le quartier Saint-Aignan, rive droite, n’est plus qu’une paroisse résidentielle de moindre importance.
La Risle qui marque la limite entre l’archidiocèse de Rouen et le diocèse de Lisieux, met la ville à cheval sur deux diocèses : la paroisse Saint-Aignan dépendant de l’archevêché de Rouen, dédié à la Vierge, Nôtre-Dame-du-Prey, Saint-Germain dépendant de l’évêché de Lisieux, dédié à Saint Pierre. Une certaine rivalité existait entre paroisses, notamment entre Saint-Aignan, qui avait le privilège de faire gras, et celle de Saint-Ouen qui ne jouissait pas de la faculté de manger de la viande, les jours de samedi compris entre Noël et la Purification.
"La rive gauche de la Risle se sentait vivement tentée de tomber en péché mortel, quand le vent du nord-est lui apportait la fumée du rôt orthodoxe, apprêté pour la rive droite. Pourtant, héroïquement soumise aux prescriptions de l'église, elle tenait ferme contre les suggestions du palais et de l'estomac. Mais sa perspicacité parvint à mettre d'accord ses désirs et sa conscience : les pois, cette ressource modeste, mais précieuse les jours maigres[1]. Par provocation, les paroissiens de Saint-Aignan se faisaient un plaisir de faire griller des andouilles qui embaumaient toute la ville, pour narguer les paroissiens de la rive gauche qui ne mangeaient, eux, que ces pois.
De plus, une année, lors de la procession de la saint Sébastien (qui avait protégé la ville de la peste), il arriva que les curés des trois paroisses secondaires se mirent en tète de disputer au curé de Saint-Ouen, paroisse principale, le privilège de porter, sur leur domaine respectif, la statue protectrice. Donc, au moment où la procession traversait le pont de Rouen et arrivait à Saint-Aignan, elle trouva le clergé de Saint-Aignan en ordre de bataille sur sa frontière : la possession de Saint Sébastien est vivement disputée ; après les paroles on en vient aux mains, et, dans le tumulte, la statue est précipitée dans la Risle. Grand scandale, et qui fut de longue durée ! Car il y eut procès dont le résultat fut le maintien du curé de Saint-Ouen dans sa prérogative, et, de plus, une chanson fut composée pour perpétuer le souvenir de l'évènement.[2]
Voici le couplet qui rapporte le commencement de la contestation entre le vicaire de Saint-Ouen et le curé de Saint-Aignan :
"L'gros Vitrel su Mangeux d'pois,
Lui dit tu ne l'auras pas
J'le mettrais plutôt dans ma pouquette.
Turlurette... etc."[3]
Encore aujourd'hui, cette anecdote reste connue comme la provocations des maqueux d’andouilles envers les maqueux eud’ pois".
Malgré cet antagonisme, l’économie florissante permis l’édification de belles habitations à pans de bois autour de petites cours intérieures. À ce type d’architecture, s’ajoute, au XVIIème siècle, des constructions en briques avec appareillage de pierre blanche ou avec rez-de-chaussée en pierre et étages en colombage.
Au XVIIIème siècle, débute l’industrialisation de la ville. Une importante communauté anglaise s’installe et amène de nouvelles techniques dans différents domaines (tanneries, papeterie).
Époque Contemporaine
En 1789, la ville ne fait pas parti des plus révolutionnaire, les habitants allants même jusqu'à protéger des aristocrates, comme la marquise de Saint-Pierre dans son hôtel particulier rue aux Juifs, ou les clercs et religieux de la cité. La ville devient sous préfecture du nouveau département de l’Eure, ce à quoi correspond le diocèse d’Évreux auquel sont rattachées toutes les paroisses de la cité.
Au XIXème siècle, l’industrialisation se poursuit : trois activités principales sont alors présente : la tannerie, la papeterie et la fonderie.
Durant la Première Guerre Mondiale, en plus d’envoyer ses enfants sur le front, la ville fourni en masse du cuir pour les armées. Un témoin historique de la Grande Guerre se trouvant au musée des Invalides le prouve : il a une capote en cuir pont-audemérien, c’est le dernier taxi de la Marne existant ! Suite au décret Poincaré du 10 septembre 1926, l’arrondissement de Pont-Audemer est supprimé et rattaché à celui de Bernay : la sous-préfecture, rue Sadi Carnot, ferme.
Après la débâcle de 1940 et l’invasion allemande, la ville devient un centre administratif pour les occupants : un aérodrome est implanté sur le plateau de Triqueville et la Kommandantur s’installe au château de Tourville. La ville subit plusieurs bombardements, dont le plus important failli raser la majorité de la ville. Le drame fut évité grâce au mauvais temps : le brouillard empêchant les aviateurs de bombarder en formations, ceux-ci bombardèrent alors à l’aveuglette et les bombes tombèrent sur le quartier ouest de la ville (port, rue Nôtre-Dame-du-Prés, place Louis Gillain), préservant le centre historique de la ville. Pont-Audemer fut libéré le 26 août 1944 (jour de la saint Ouen, fête patronale de la ville) par des hollandais.
Durant les Trente Glorieuses, la ville profite de l’essor économique. La crise qui suivit ne toucha faiblement la ville qui a su appeler des investisseurs et des groupes étrangers d’industrie de pointe pour venir s’installer (Schlumberger). En 1962, la commune de Saint-Paul-sur-Risle est rattachée à Pont-Audemer.
Aujourd’hui, Pont-Audemer est dans une période assez difficile. Après les fonderies, les papeteries, la dernière grande usine de la ville (Tanneries Costil) vient de fermer, laissant beaucoup de personnes sans travail. La cité se transforme, développant le tourisme, restaurant son habitat et ses infrastructures. Le défit principal pour la Venise Normande est de convertir son économie afin de garder son dynamisme et sa vitalité, pour éviter ainsi de devenir une ville uniquement résidentielle.
source : Wikipedia
Sites sur Pont-Audemer
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