Châteauneuf-de-Bordette en bref
Département : DrômeCode postal : 26110
Population : 0 habitants
Région : Rhône-Alpes
Arrondissement : Nyons
Canton : Nyons
Histoire de Châteauneuf-de-Bordette
La commune de Chateauneuf de Bordette a été formée à partir d'une seigneurie qui a regroupé à partir du XIe siècle les versants orientaux des montagnes d'Essaillon et de Garde Grosse, les versants occidentaux des montagne d'Autuche et de Peytieu, ainsi que les deux vallées qui les séparent, celle du Rieu Sec au sud et celle de Bordette au nord. Au centre de la vallée, un château, situé au pied de Garde Grosse, protégeait un village installé en contrebas et contrôlait le passage entre Mirabel aux Baronnies et Les Pilles.Cette organisation territoriale, issue de la féodalité, rend toutefois assez peu compte des formes d'organisation antérieures du territoire.
La plus ancienne trace d'occupation humaine trouvée sur le territoire de la commune est une épée, découverte à la fin du XIXe siècle et datée de l'âge du fer (vers 750 avant JC). Elle est aujourd'hui conservée au Musée Calvet d'Avignon.
La période gallo romaine a laissé peu de traces sur le territoire de la commune, mais des tombes à tuiles plates ont été retrouvées dans la quartier de Ratier. Une villa, citée en 1023, au nord de la commune et qui s'appelait Pupianne (aujourd'hui Les Perdigons), était peut-être de fondation gallo romaine.
En 1023, à l'occasion d'une donation du castrum d'Altonum à l'abbaye de Cluny, en Bourgogne, plusieurs sites, villae ou castri de la région de Nyons sont cités, dont la villa de Pupianne, ainsi que le castrum de Pictavis (aujourd'hui Peytieu), situé sur le territoire de Chateauneuf de Bordette en limite avec le territoire de Benivay-Ollon. Les fossés de ce castrum ont été repérés dans les années 1990, par Michèle Bois, archéologue. Cette charte de donation montre surtout que le territoire de Chateauneuf de Bordette était intégré, au début du XIe siècle, dans un ensemble plus important, appartenant à une même famille appelée Mirabel, et qui comprenait une bonne partie des terres situées au sud et à l'est du cours de l'Eygues, depuis Les Pilles jusqu'à Mirabel.
Chateauneuf de Bordette a connu au cours des XIe, XIIe et XIIIe siècles une période de prospérité sans précédent. C'est pendant cette période que quatre églises ont été construites : Saint-Pierre de Pupianne (disparue), Saint-Michel et Saint-Quenin (qui subsistent, même si elles ont été reconstruites au moins une fois depuis). Une autre chapelle, dédiée à Notre-Dame (disparue), était peut-être celle du château. La seigneurie appartient au début du XIIIe siècle à la famille de Valréas qui en prête hommage aux Montauban. Comme l'ensemble des biens et des droits de cette famille, Chateauneuf de Bordette passe sous la suzeraineté du Dauphin de Viennois en 1315 puis du roi de France en 1349.
Les XIVe et XVe siècles sont des périodes de crise économique et démographique qui entrainent l'abandon d'une grande partie du territoire de la seigneurie, à l'exception peut-être du quartier de Pupianne au nord. Il faut en fait attendre la fin du XVe siècle pour que le territoire de la commune se repeuple, probablement à l'initiative du seigneur d'alors, un Thollon de Sainte-Jalle, qui cède les terres abandonnées contre la promesse d'une redevance annuelle. Les familles qui s'installent alors à Chateauneuf de Bordette vont finir par donner leur noms à la plupart des hameaux de la commune (Les Lattards, Les Mayets, les Chamoux, les Gleyses, les Roustans, les Liotards, etc.). Elles abandonnent aussi les maisons de l'ancien village, situé au pied de la colline dominée par le château et qui était entouré d'une muraille. Au moment de la Réforme, les familles situées au nord du Col de la Croix Rouge adoptent majoritairement le protestantisme, alors que celle qui résident au sud restent catholiques. La césure géographique devient ainsi une rupture religieuse.
Au XVIIe et XVIIIe siècles, les habitants cherchent à conquérir progressivement une certaine autonomie à l'égard d'un seigneur qui reste assez lointain. Il leur faut exploiter un terroir très pentu, assez pauvre et leurs enfants sont souvent contraints de s'exiler pour s'installer dans des contrées plus prospères. Aussi, la population de Chateauneuf de Bordette, qui a connu un maximum au milieu du XVIe siècle, regresse au cours de la seconde moitié du XVIe siècle et se maintient au cours des deux siècles suivants à une centaine d'habitants environ.
Il faut en fait attendre le XIXe siècle pour que la population augmente à nouveau et que de nouvelles terres soient exploitées, parfois au prix d'efforts importants, comme le montrent les terrasses du quartier des Perdigons. L'embellie n'est en fait que de courte durée puisque, à partir des années 1870, la population regresse progressivement pour atteindre un minimm de 20 habitants en 1962. Depuis le milieu des années 1980, la commune a vu sa population augmenter, et les nouveaux arrivants, plus qu'ailleurs dans la région, ont pu s'intégrer.
source : Wikipedia