Bourges en bref
Département : CherCode postal : 18000
Population : 76075 habitants
Région : Centre
Arrondissement : Bourges
Canton : Canton non précisé
Histoire de Bourges
Bourges doit son nom au peuple gaulois des Bituriges Cubes.Antiquité
Dans l'Antiquité, elle se nommait Avaricum (le nom celte étant Avaric qui se retrouve aussi dans le nom de la rivière Yèvre). Durant la guerre des Gaules, César en fit le siège, qui dura de long mois. Partout ailleurs en Gaule, Vercingétorix avait mis en place une politique de la terre brûlée : aucune ville, aucune ferme ne devait servir à l'approvisionnement des légions romaines. Cependant, les habitants d'Avaricum le supplièrent d'épargner leur cité, mettant en avant la sûreté de leur ville protégée par des défenses naturelles (telles que les marais) et par une puissante muraille au sud. De cette muraille, lui revenait la nomination de Ville rouge, au même titre que Le Mans. César réussit à prendre la cité en affamant ses combattants et en repoussant l'armée de secours de Vercingétorix. Des 40 000 hommes, femmes et enfants enfermés dans ses murs, seuls 800 en réchappèrent.
Une fois la ville conquise, elle est reconstruite dans le style romain avec un plan carré et de nombreux complexes monumentaux sont construits : oppidum, porte monumentale, aqueducs, thermes et amphithéâtre. De nombreuses villas furent construites et la ville va atteindre une taille importante (supérieure à celle du Moyen Âge).
Moyen Âge
vue de Bourges depuis la cathédrale
Idem
Par la suite, pendant les invasions barbares, la ville se replie sur elle-même et une enceinte gallo-romaine est construite avec les restes des bâtiments officiels démantelés.
La ville va progressivement s'endormir pendant la période mérovingienne qui ne laisse que peu de trace.
En revanche, la période carolingienne est plus faste à en juger par les traces qu’elle laissa, bien que mal connue. De nombreux édifices vont être construits signe d’une réorganisation sociale, politique et religieuse. De cette époque date la construction d’un hôtel-Dieu et de la première cathédrale de Bourges, à l’emplacement de l’actuelle, par Raoul de Turenne. De cet édifice subsiste une crypte mérovingienne sous le chœur de l’édifice actuel. On assiste aussi à la construction d’un palais sous l’actuelle préfecture. De nombreuses abbayes vont être fondées avec l’appui du pouvoir royal comme celle de Saint Ambroix. Une première vague d’églises va être construite telle que l'église Saint Paul.
Puis au XIIe siècle, Bourges était le chef-lieu d'une vicomté jusqu'à ce que le dernier vicomte de Bourges, Eudes d'Arpin en 1101 vende ses fiefs pour 60 000 sous-or au roi de France afin de financer sa croisade. Bourges entre de ce fait dans les domaines royaux, propriétés propre de la couronne. Durant ce siècle la ville va connaître un nouvel âge d'or autour du chantier de la cathédrale et la construction d’une nouvelle enceinte sous l'impulsion du roi Phillipe Auguste. En effet, la ville est un centre religieux important même si elle ne possède pas de centre de pélerinage. De nombreux prélats se succèdent dont certains vont connaître de brillantes carrières qui les mèneront même jusqu'au siège de Saint-Pierre. Conjugué à l'influence des familles locales qui sont devenues très proches du roi tels les de La Châtre, de Sully pour ne citer qu'eux, va concourir à la volonté de réaliser un édifice exceptionnel grâce à la puissance tant économique que politique des archevêques de Bourges. Le déclic vient par une nuit de tempête : la cathédrale foudroyée est en feu. Elle venait d'être reconstruite et n'était même pas encore achevée. Les décideurs hésitent mais peut-être par rivalité avec l'archevêque de Bourges, Henri de Sully, frère du constructeur de Notre-Dame de Paris décide en 1192 l'édification d'une nouvelle cathédrale sur un plan unique et original : cette cathédrale constituera un manifeste visible de la puissance de l'église berruyère mais aussi de la monarchie capétienne (les Anglais sont tout proches). De 1192 jusqu'au milieu du XVe siècle ce chantier démesuré va monopoliser toute la ville.
Au XIVe siècle la ville devient la capitale du duché de Berry qui est donné en apanage à Jean de France troisième fils du roi de France Jean II le bon, frère du roi Charles V. Ce grand seigneur fils, frère et oncle de roi, pair de France va développer dans sa capitale une cour fastueuse. Il va attirer dans la ville de nombreux artistes parmi les plus brillants de son temps. Ces grands chantiers vont profondément marquer la ville. Son plus grand ouvrage sera la construction d'un palais ducal (grand palais) bâti sur les restes de la muraille gallo-romaine et en continuité des restes d'un palais plus ancien appelé le petit palais (ancien palais des vicomtes de bourges dont la construction primitive remonterait à Pépin le Bref. Ce palais sera rattaché par une galerie (galerie du cerf) à la sainte-chapelle (ou chapelle palatine). De ces édifices ne subsistent que deux des salles d'apparat du grand palais (actuel conseil général), le petit palais méconnaissable sous une façade replaquée au XIXe (actuel préfecture), la sainte chapelle a été complètement détruite certaines de ces verrières furent néanmoins placées dans les vitraux de l'église basse de la cathédrale. D'autre éléments montrent l'importance que joua ce prince mécène pour Bourges ainsi l'on peut citer comme autre réalisation : le vitrail central de la façade principale de la cathédrale (grand housteau), le célèbre manuscrit des très riches heures du duc de Berry, l'horloge astronomique situé à l'origine sur le jubé de la cathédrale (la première de France).
Le dauphin, futur Charles VII de France, ayant trouvé refuge à Bourges va utiliser l'administration mise en place par son grand oncle le duc de Berry pour pouvoir reprendre le contrôle de son royaume (hôtel des monnaies, cour de justice, siège épiscopale) seront autant d'atouts, son fils futur louis xi naitra d'ailleurs dans le palais des archevêques en 1423. Charles VII y promulgua la Pragmatique Sanction en 1438.
Jacques Cœur, fils d'un marchand drapier sera l'un des habitants les plus illustres de cette époque, d'abord travaillant avec son père comme fournisseur de la cour ducale, il va connaître une ascension fulgurante. Il épouse la fille du prévôt de Bourges Macé de léodepart, puis va participer à la fabrication des monnaies (ce qui lui vaudra quelques déboires), puis il devient grand argentier c’est-à-dire fournisseur de la cour royale, il va ainsi développer un réseau commercial international grâce à l'établissement d'un réseau de comptoirs et d'une flotte commerciale. Mais sa fortune devient trop grande et va éveiller les jalousies et le conduire à sa perte. Traduit et condamné par la justice royale il devient un homme traqué il va trouver refuge auprès du pape Nicolas v, homme ruiné, tous les biens sont confisqués et vendus au profit du roi, il meurt en exil en 1456. La trace la plus marquante qu'il a laissée dans la ville est la construction d'un hôtel particulier encore existant aujourd'hui, le palais Jacques-Cœur. Bourges est également le siège d'un archevêché, dont relèvent les diocèses d'Albi, de Cahors, de Clermont, de Mende, du Puy, de Rodez, de Saint-Flour et de Tulle. Le diocèse fut l'un des tous premiers à être fondé par saint Ursin lors des premières campagnes d'évangélisation de la Gaule vers le IVe siècle. De ce fait le diocèse obtint des privilèges et les archevêques de bourges devinrent primat des Aquitaines (cf. provinces romaines) et Patriarche de l'église romaine. Dès le Moyen Âge ces prérogatives furent contestées notamment par les archevêques de Bordeaux, et actuellement ne constitue plus qu'un titre honorifique.
Les quatre « prud'hommes » administrent la ville, puis sont remplacés en 1474 par un maire et 12 échevins. Le 22 juillet 1487, le Grand incendie de Bourges encore appelé Grand incendie de la Madeleine détruisit le tiers de la ville et marqua le début du déclin de la capitale du Berry.
Renaissance
La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint Bourges le 26 août, et le massacre des protestants y dure jusqu’au 11 septembre[1].
En 1585, son gouverneur La Chatre se rallie à la Ligue dès son lancement[2].
Du XVIIe siècle à la Révolution française
Au XVIIe siècle la ville connaît un nouveau sursaut lié à deux évènements majeurs, la contre réforme d’abord dont les jésuites vont être les principaux réalisateurs et qui va se matérialiser à Bourges par la construction d’un de leurs lycées. Et la présence puis son rôle en tant que gouverneur du Berry du futur prince de Condé. Nouvelles idées et influence politique transforment la ville. La cité encore médiévale s’ouvre, les murailles sont détruites, de nombreux édifices public sont bâtis (hôpital général, carmel) ou réaménagés (Hôtel-Dieu, Hôtel des échevins). Deux hommes jouent un rôle fondamental : un architecte, Lejuge, qui réalise la plupart de ces chantiers et l’archevêque Michel Phélyppeaux de la Vrillère, grand courtisan, dont la famille est l’une des plus riches de France qui fait construire un palais archiépiscopal, des jardins à la française signés Le Notre et un grand séminaire.
La vocation militaire de Bourges commenca lorsqu'un régiment de Dragon y fut cantonné sous le règne de Louis XIV. Bourges et ses environs comptent désormais de nombreuses activités liées à la défense, notamment la soufflerie hypersonique du Subdray, les établissements MBDA (ex-Aérospatiale), l'Etablissement d'Experimentation Technique de Bourges (essais de tirs). Ce dernier établissement est le successeur de l'Ecole d'artillerie, implantée à Bourges en 1839 à la suite d'un lobbying intensif de la part des élus locaux[3].
source : Wikipedia
Sites sur Bourges
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