Saintes en bref
Département : Charente-Maritime
Code postal : 17100
Population : 27723 habitants
Région : Poitou-Charentes
Arrondissement : Saintes
Canton : Canton non précisé
Code postal : 17100
Population : 27723 habitants
Région : Poitou-Charentes
Arrondissement : Saintes
Canton : Canton non précisé
Histoire de Saintes
AntiquitéL'Arc de Germanicus (19 après J.C.), sur la rive droite de la Charente, vestige de l'antique Mediolanum Santonum
Avant la conquête romaine, la région de la Charente est occupée par le peuple gaulois des Santons qui donna son nom à la Saintonge et à la ville de Saintes. On ignore si elle existait déjà à l'époque, mais on sait que ce furent les romains qui la développèrent sous le nom de Mediolanum Santonum dès le règne d'Auguste. Située sur la Via Agrippa, une importante route venant de Lugdunum (Lyon), la ville joue très tôt un rôle important puisqu'elle devient dès le Ier siècle av. J.-C. la capitale de la civitas santonum (la cité des Santons, subdivision administrative romaine) et de la province de Gaule aquitaine. Elle perd ce rôle au profit, soit de Poitiers au IIe siècle, soit de Bordeaux au IIIe siècle, mais son déclin commence dans la première moitié du IIe siècle.
Comme capitale de la plus grande province de Gaule, Saintes est dotée de nombreux monuments : un amphithéâtre (voir amphithéâtre de Saintes), un arc (voir arc de Germanicus) votif placé sur le pont qui permettait alors de traverser la Charente, les thermes de Saint-Saloine et un aqueduc. On estime que la ville comptait plus de 15 000 habitants à cette époque et que ses limites coïncidaient avec les limites actuelles.
Selon la légende, la ville aurait été christianisée très tôt par Saint-Eutrope, un évêque et martyr, mais les recherches montrent que l'arrivée du christianisme date plutôt du IVe siècle ou du Ve siècle. À la suite d'une période de décadence, la ville s'entoure d'un rempart dès le IIIe siècle et se confine dans une boucle de la Charente. Pour construire cette muraille, les habitants utilisent des matériaux provenant de l'ancien forum romain et des autres bâtiments antiques.
Moyen Âge
Abbaye aux Dames de Saintes
Les guerres et invasions successives entravent le développement de Saintes dont l'histoire durant le Haut Moyen Âge est peu connue. Ce sont des évêques comme saint Vivien, saint Trojan et saint Pallais qui dirigent alors la ville.
En 494-96, Clovis mène une expédition jusqu’à Saintes, alors dans le domaine des Wisigoths[2]. La ville est franque après Vouillé (507), mais est en général rattachée à un royaume du Sud, le royaume d’Aquitaine. En 844 la ville est attaquée par les Vikings. Elle est prise et ravagée l’année suivante, puis en 848 par le chef viking Hasting[3]. . Il n’y a plus d’évêque après 864, le comte est tué en 866 et n’est pas remplacé. Les envahisseurs installent une base à Taillebourg qui leur permet de razzier tout le pays environnant[4].
La ville est coupée en deux à partir de 1271 : la rive gauche est dévolue au roi d'Angleterre, et le faubourg Saint-Pallais aux Français. La partition dure jusqu'en 1360 lorsque les Anglais prennent main mise sur toute la ville. En 1372 Du Guesclin reprend toutefois la ville qui redevient intégralement française en 1404. Le XVe siècle est une période de calme relatif.
Du XVIe siècle à nos jours
Cependant les Guerres de religion frappent Saintes durant tout le siècle suivant du fait de la présence de nombreux protestants dans la région. Bernard Palissy, l'un d'entre eux, a vécu durant cette époque difficile. Après la signature de l'Édit de Nantes une nouvelle période de paix s'instaure.
Avec la construction de l'hôtel du Marquis de Monconseil en 1730, édifié à l'emplacement d'une muraille détruite occupant auparavant les quais, une nouvelle impulsion est donnée à la ville. Ainsi, vers la fin du XVIIIe siècle, Saintes se dote d'un urbanisme moderne grâce à Guéau de Reverseaux. Celui-ci établit un nouveau plan de voirie et fait percer des grands axes permettant de contourner la ville, dont celui qui a été nommé en son nom. La Révolution française interrompt cependant ces travaux qui reprennent seulement en 1815 avec l'ouverture du Cours National. En 1810 La Rochelle devient chef-lieu du département à la place de Saintes, mais la ville a le droit de conserver la Cour d'Assise, ce qui entraîne la construction d'un nouveau Palais de Justice en 1863, en face du théâtre.
Palais de justice de Saintes sur le cours national (1863).
En 1843 Prosper Mérimée réussit à sauver l'arc de Germanicus tandis que le vieux pont est détruit puis remplacé par le pont actuel. Le Haras National de Saintes, créé en 1846, entraîne une extension de la ville vers l'est, la rive droite étant alors limitée au seul petit faubourg entourant l'Abbaye aux Dames.
La seconde moitié du XIXe siècle voit l'arrivée du chemin de fer. La construction des ateliers contribue à donner son essor à la rive droite de Saintes: l'avenue Gambetta est percée pour permettre un accès rapide à la nouvelle garde, construite en 1867. Le développement se poursuit durant le XXe siècle, mais il est entravé par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle le quartier de la gare est détruit par les bombardements. La seconde moitié du siècle est marquée par l'extension de la ville et par la création du quartier de Bellevue au sud.
Actuellement, le principal projet de la ville est la finition du nouvel hôpital situé sur le site des Arènes, qui remplacera l'actuel hôpital Saint-Louis aux environs de 2007. Le débat concernant la future utilisation du site Saint-Louis est encore en cours. Les futurs travaux devraient permettre d'effectuer des fouilles dans certaines parties du sous-sol encore inexplorées du site.
source : Wikipedia