Saint-Jean-d'Angély en bref
Département : Charente-Maritime
Code postal : 17400
Population : 8385 habitants
Région : Poitou-Charentes
Arrondissement : Saint-Jean d'Angély
Canton : Saint-Jean d'Angély
Code postal : 17400
Population : 8385 habitants
Région : Poitou-Charentes
Arrondissement : Saint-Jean d'Angély
Canton : Saint-Jean d'Angély
Histoire de Saint-Jean-d'Angély
Le site est habité dès la Préhistoire. Au Ier siècle av. J.-C., une villa gallo-romaine, Angeriacum, s'étend sur les rives de la Boutonne. Celle-ci est ensuite pillée par les Barbares germaniques et les Bagaudes et une chapelle et une résidence des ducs d'Aquitaine sont édifiées à son emplacement.En 817, Pépin Ier d'Aquitaine, y reçoit une relique que l'on dit être la tête de saint Jean-Baptiste. Un premier monastère est fondé autour duquel le village se développa. Rapidement, la puissance de l'Abbaye fondée en 1010 et la présence de la relique, mise en valeur par les bénédictins de Cluny, entrainent le développement de la ville.
Saint-Jean d'Angély devient une étape majeure du chemin de Compostelle. Au XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine offre la Saintonge en guise de dot à son époux Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre, et donne la liberté communale à la ville en 1199, confirmée en 1204 par Philippe-Auguste, roi de France.
Cependant, la ville fortifiée connait de nombreuses guerres et plusieurs sièges. Du XIIe au XIVe siècle, elle fut fortement impliquée dans les guerres franco-anglaises et la guerre de Cent Ans. Au XVIe siècle, parmi d'autres destructions amenés par des guerres de Religion dont la ville est en plein cœur, la ville perd son abbatiale gothique en 1568. En 1569, le duc d’Anjou, vainqueur des protestants à Moncontour, est retardé au siège de la ville par ses mercenaires qui réclament du butin, le Trésor royal ne pouvant les payer. L'amiral de Coligny peut ainsi s’échapper.
C’est ici qu'en 1588 Henri Ier prince de Condé fut tué par un page avec qui sa femme Charlotte de la Trémoille le trompait.
En 1621, au cours d’une nouvelle guerre de religion, la ville doit se rendre au roi Louis XIII le 24 juin[1]. Elle perd ses remparts, ses privilèges et jusqu'à son nom (elle devient quelques années « Bourg-Louis »). La ville est pardonnée par Louis XIV et connait depuis une période de paix. Le commerce des eaux-de-vie lui apporte alors richesse et notoriété.
Les bâtiments subsistants de l'Abbaye royale sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La ville a vu sa population diminuer au cours des trentes dernières années (elle est passée d'environ 10 000 à 7 681 personnes en 1999), sans doute à cause de la fermeture de ses principales industries (bois déroulé, pâtisserie industrielle).
Seconde Guerre Mondiale
Article détaillé : Seconde Guerre mondiale.
Dès juin 1940, des centaines de véhicules qui fuient le Nord de la France traversent Saint-Jean d'Angély. Des réfugiés du Nord, de Belgique de Hollande et du Luxembourg, séjournent dans les hôtels. Les alertes diurnes et nocturnes se succèdent. Un avion français abat deux appareils allemands, sonnant le dernier combat de l'aviation française en Saintonge. Quelques Angériens tentent de fortifier la ville dans l'espoir de stopper les premiers détachements de l'armée allemande, mais l'initiative est annulée par le maire Albert Texier afin d'éviter les morts inutiles. Les avions du camp de Fontenet sont évacués vers l'Angleterre, le Maroc et l'Algérie ; le personnel civil est licencié le 21 juin.
Le 23 juin 1940, les premiers détachements allemands arrivent à Saint-Jean d'Angély ; leur arrivée est annoncée à midi par le tambour de ville. Vers 16 heures, venant de Poitiers et de Niort, des convois armés traversent la ville pour se diriger vers Bordeaux et les routes du Sud-Ouest. La Kommandantur s'installe à la mairie. Les restrictions de gaz débutent le 30 juin. À partir du 3 juillet, l'exode des réfugiés et la diminution du passage des détachements de l'armée allemande, redonnent à la ville un aspect plus normal. Le « camp de Mazeray » à la sortie du faubourg Taillebourg regroupe soldats et officiers français à qui les Angériens vont porter des provisions ainsi qu'à Surgères, où 25 000 prisonniers français sont entassés dans de cruelles conditions. Il est interdit de circuler dans les rues après 22 heures, soit 21 heures au soleil. Des Angériens doivent céder leurs maisons aux soldats de la Wehrmacht.
Dans la nuit du 14 au 15 août, des avions de la Royal Air Force survolent Saint-Jean d'Angély pour aller bombarder la base allemande de Bordeaux. Le même mois, les tickets de rationnement apparaissent. Les automobiles se raréfient. L'armée allemande est présente partout. Les hôtels, le collège et de nombreux bâtiments municipaux ont été réquisitionnés. Une sentinelle scrute le ciel depuis le clocheton de l'hôtel de ville. Un dispositif de DCA est installé sur les toits de la caserne. Des guérites aux couleurs allemandes sont le symbole le plus visible de l'occupation.
source : Wikipedia