Amblie en bref
Département : Calvados
Code postal : 14480
Population : 295 habitants
Région : Basse-Normandie
Arrondissement : Caen
Canton : Creully
Code postal : 14480
Population : 295 habitants
Région : Basse-Normandie
Arrondissement : Caen
Canton : Creully
Histoire de Amblie
L'origine du nom peut être du latin Amblia, dérivé de Ambo Amnes, « les deux rivères ». Les origines de ce petit village, situé sur la route des moulins, sont incertaines. Le présence de l'homme y est cependant ancienne, comme en témoignent des traces humaines remontant à l'Antiquité. Durant plusieurs siècles, le territoire est attaché à la noblesse française à travers deux familles, dont sont issus notamment Achard de Bonvouloir et le comte du Buisson de Courson. L'activité textile est développée au XIXe siècle, employant en majorité des femmes. Des moulins à eau établis au bord de la Thue, qui fonctionnent encore jusqu'en 1945, traitent ainsi les fils textiles mais également le grain. Le village, comme tant d'autres, subit de plein fouet la dépopulation dès le début du XXe siècle. Après la Première Guerre mondiale, des paysans belges s'installent sur le territoire. Épargnée pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que très proche des plages du débarquement, la ville apporte son aide à Caen accueillant dans un centre de réfugiés et de blessés des milliers de sinistrés. Intégrée dans la sphère d'influence caennaise, la commune subit une fois encore l'exode rural vers la grande ville.Pourquoi les moines de Fécamp possédaient un fief à Amblie ?. Au Xe siècle, après une période troublée, la Basse-Normandie a fait l’objet d’une véritable politique de « reconquête monastique » rendue nécessaire dans l’esprit du duc Richard Ier par le peu d’implantations restantes dans cette partie du duché. Il va tenter d’y remédier en donnant des terres dans cette zone aux grandes abbayes pour les inciter à y fonder de nouveaux établissements. Parmi celles-ci Fécamp, qu’il vient de restaurer, va recevoir le 15 juin 990 Argences et Mondeville avec leurs dépendances. Un peu plus tard, entre 1000 et 1026, les moines de Fécamp vont recueillir Amblie, Anisy, Ryes, Trungy, Troarn et Aizon.
Les terres d’Amblie ne sont pas un cadeau du duc, mais un don de Muriel d’Amblie qui inclura Marchésieux et Morsalines. À la suite de cette donation, Fécamp va devoir batailler ferme pour conserver Amblie car la donation sera contestée par Waléran fils du monétaire Renouf. Cette contestation finira par coûter cher à l’abbaye qui devra verser, en fin de compte, 88 livres pour acheter la renonciation du contestataire et la confirmation par le duc ; on ne sait d’ailleurs pas si la donation originelle à été conservée entièrement ou si Waléran en a récupéré une partie. Il est possible que les terres d’Amblie aient été rattachées à la baronnie d’Argences mais, si c’est le cas, nous ne savons pas à quelle époque ; Fécamp avait droit de haute justice sur ses domaines ce qui impliquait une structure administrative et l’entretien d’officiers qui avaient peut-être été regroupés sur la baronnie d’Argences comme c’était le cas de la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin..
Le 1/4 de fief de chevalier d’Amblie qui dépend de Fécamp en 1233 (tenu par Jean de Pierrepont) est donc issu de cette donation originelle et représente peut-être ce qu’il en reste. Ce qui est certain, c’est qu’il avait une valeur très intéressante pour justifier aux yeux de l’abbé de Fécamp le versement d’une forte somme pour le conserver. Ce fief ne recouvrait pas les subdivisions territoriales modernes mais était inscrit avec d’autres dans l’actuelle territoire d’Amblie. En particulier, il y avait à Amblie un fief qui était, lui, tenu du roi et appartenait à Robert Murdrac en 1125 (qualifié de seigneur d’Amblie), comme le sera son fils Roger II en 1211. Le pouillé du diocèse de Bayeux de 1356 nous apprend de plus que la cure d’Amblie (la partie qui dépend de Fécamp) est divisée en deux portions entre Jean de Pierrepont et Geoffroy de Rupaley (Jean détenant la deuxième portion qui comprend le village de Pierrepont).
Seul Gilles de Pierrepont réunira brièvement entre ses mains la totalité de la cure proportionnelle de ses ancêtres et le fief royal lorsqu’il achètera sa partie à Guillaume de Languaulnay qui l’avait reçue du roi François Ier. Gilles opérera un remembrement, en 1567, en donnant ce fief au sieur Godes en échange de terrains à Amblie. Les Pierrepont vont donc détenir la 2e portion de la cure d’Amblie depuis le XIIIe siècle jusqu’à la révolution, ce qui représente une belle constance dynastique, mais nous ne savons pas comment elle leur fut attribuée.
L’abbaye de Fécamp était un vassal direct du pouvoir central en Normandie (duc, duc-roi d’Angleterre puis roi de France) et devait à ce titre un service de 10 chevaliers. Il fallait bien que des laïcs soient installés sur ses terres pour fournir ce service.
Fécamp ne fondera finalement aucune abbaye contrairement à l’intention du duc Richard Ier mais elle jouera quand même un rôle dans le rétablissement de plusieurs paroisses et l’organisation du culte en Basse-Normandie.
Le 29 juin 1944, le Red Ensign canadien flotte sur le quartier-général de la Première Armée canadienne près d'Amblie. Pour la première fois dans l'histoire, les forces armées canadiennes se battent sous leurs propres couleurs.
Cette cérémonie est présentée au Centre Juno Beach ainsi que sur cette page où est aussi présenté le drapeau : le Red Ensign canadien comporte, sur le côté gauche, l'Union Flag ou Union Jack, drapeau du Royaume-Uni formé de la superposition des croix de saint Georges, saint Patrick et saint André. Il est frappé de l'écu des armoiries canadiennes, créées par le roi George V en 1924. Le Red Ensign demeure le drapeau national du Canada jusqu'en 1965. Il est alors remplacé par l'unifolié rouge et blanc.
[2] Photo de la cérémonie du 29 juin 1944
Sources : Actes du colloque « Fécamp et l’histoire normande »
« Les seigneurs d’Amblie » B.S.A.N 1902-1905 Dubuisson de Courson
« La baronnie du petit Fécamp » revue de la Manche 1995 Eric Barré
source : Wikipedia